Il
faut s'habituer à voir Balarama Holness dans le paysage politique
québécois. L'homme qui est destiné à finir troisième à l'élection
municipale montréalaise du 7 novembre ne se contentera pas de ce galop
d'essai. Même élu, La mairie de Montréal ne suffira pas à satisfaire
l'ambition de Balarama Holness, l'homme ambitionne d'être le Obama
Canadien (The man striving to be the «Canadian Obama», New York Times, 10 juillet 2020. Holness est là pour rester.
2020).
Ses ambitions dépassent le simple cadre de la métropole; son idée d'un
référendum sur le statut linguistique de Montréal, montre que qu'il
n'hésite pas à avoir une vision pour l'ensemble du Québec. «Celui qui se
voit en Obama canadien acceptera peut-être de n'être qu'un Obama
québécois».
Il
serait surprenant qu'Holness rentre sous sa tente le 7 novembre au
soir, il mettra probablement sa défaite sur le compte du «racisme
systémique» qui règne au Québec; avec son idée de référendum Holness a
montré vers quelles clientèles électorales il pourra orienter ses
efforts, anglophones et allophones n'acceptant pas la nature francophone
du Québec et constatant les progrès quotidiens de la langue de
Shakespeare à Montréal et Laval, Mathieu bock-Côté en prend note
lorsqu'il écrit: «Les présentes élections montréalaises sont
révélatrices. Très révélatrices. Elles illustrent en direct, à travers
ce qu'on présente comme la délicate question du français, les
conséquences politiques du grand basculement démographique des dernières
décennies.» (Holness ne gagnera pas. mais ses idées progressent, Journal de Montréal, 30 octobre). Avec ses clientèles, Holness pourrait vouloir revivre l'aventure du Equality party
de 1989, et y exprimer non plus la grogne des anglophones et des
allophones, mais leur ambition d'en finir avec la loi 96 et à plus long
terme de charcuter encore l'irritante loi 101. L'homme saura-t-il se
contenter de diriger un tiers part condamné à l'oppositioni, avec son
idée de Montréal bilingue, il peut légitimement ambitionner la tête du
Parti libéral du Québec (PLQ), Holness pouvant tout à la fois attirer à
lui les électeurs «rodhésiens» et ceux issus de la «diversité»; parti
déjà habitué à la diversité avec Dominique Anglade, Le PLQ pourrait
alors sans scrupules s'aligner sur le multiculturalisme du Parti libéral
du Canada.
L'homme
est ambitieux et il est probablement en mesure de réaliser comme
Mathieu Bock-Côté, que ses idées ont un véritable potentiel de
progression, capital de progression accru par l'intention du
gouvernement Legault d'accueillir plus de 70 000 migrants en 2022.
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