Tuesday, November 2, 2021

Là pour rester


Il faut s'habituer à voir Balarama Holness dans le paysage politique québécois. L'homme qui est destiné à finir troisième à l'élection municipale montréalaise du 7 novembre ne se contentera pas de ce galop d'essai.  Même élu, La mairie de Montréal ne suffira pas à satisfaire l'ambition de Balarama Holness, l'homme ambitionne d'être le Obama Canadien (The man striving to be the «Canadian Obama», New York Times, 10 juillet 2020. Holness est là pour rester. 
2020). Ses ambitions dépassent le simple cadre de la métropole; son idée d'un référendum sur le statut linguistique de Montréal, montre que qu'il n'hésite pas à avoir une vision pour l'ensemble du Québec. «Celui qui se voit en Obama canadien acceptera peut-être de n'être qu'un Obama québécois». 





Il serait surprenant qu'Holness rentre sous sa tente le 7 novembre au soir, il mettra probablement sa défaite sur le compte du «racisme systémique» qui règne au Québec; avec son idée de référendum Holness a montré vers quelles clientèles électorales il pourra orienter ses efforts, anglophones et allophones n'acceptant pas la nature francophone du Québec et constatant les progrès quotidiens de la langue de Shakespeare à Montréal et Laval, Mathieu bock-Côté en prend note lorsqu'il écrit: «Les présentes élections montréalaises sont révélatrices. Très révélatrices. Elles illustrent en direct, à travers ce qu'on présente comme la délicate question du français, les conséquences politiques du grand basculement démographique des dernières décennies.» (Holness ne gagnera pas. mais ses idées progressent, Journal de Montréal, 30 octobre). Avec ses clientèles, Holness pourrait vouloir revivre l'aventure du Equality party de 1989, et y exprimer non plus la grogne des anglophones et des allophones, mais leur ambition d'en finir avec la loi 96 et à plus long terme de charcuter encore l'irritante loi 101.  L'homme saura-t-il se contenter de diriger un tiers part condamné à l'oppositioni, avec son idée de Montréal bilingue, il peut légitimement ambitionner la tête du Parti libéral du Québec (PLQ), Holness pouvant tout à la fois attirer à lui les électeurs «rodhésiens» et ceux issus de la «diversité»; parti déjà habitué à la diversité avec Dominique Anglade, Le PLQ pourrait alors sans scrupules s'aligner sur le multiculturalisme du Parti libéral du Canada. 
L'homme est ambitieux et il est probablement en mesure de réaliser comme Mathieu Bock-Côté, que ses idées ont un véritable potentiel de progression, capital de progression accru par l'intention du gouvernement Legault d'accueillir plus de 70 000 migrants en 2022.

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