L'Université
d'Ottawa a fait connaître cette semaine le rapport préparé par le juge
Michel Bastarache, rapport préparé suite à l'incident impliquant le
professeur Verushka Lieutenant-Duval et son utilisation dans un contexte
académique du mot qui commence par «n».
«Afin
de protéger la liberté académique, le Rapport Bastarache se positionne
contre « l'exclusion de termes, d'ouvrages ou d'idées dans le contexte
d'une présentation d'une discussion respectueuse de nature universitaire
et dans un but pédagogique et de diffusion des savoirs.» (Il faut
protéger la liberté académique, conclut le rapport Bastarache, La Presse, 4 novembre)
Ces mâles résolutions font plaisir à entendre, mais tiendront-elles; en effet, le ver est déjà dans le fruit.
« Au
terme des consultations, le rapport recommande de former un comité
permanent «d'examen et de mise en oeuvre de la politique sur la liberté
académique et la liberté d'expression», afin de mieux traiter les
plaintes cette nature. La communauté universitaire doit aussi être mieux
informée quant aux définitions de ces deux libertés, note le rapport.»
L'Université d'Ottawa semble vouloir opposer liberté académique et
liberté d'expression, sans comprendre que sans la seconde, la première
n'est une coquille vide. Conception qui conduira probablement
l'Université à suivre l'une des recommandations du rapport Bastarache.
Le rapport Bastarache recommande aussi d'élaborer un plan d'action afin
de combattre le racisme, la discrimination et le cyberharcélement. «Il
faudra du leadership pour établir un mécanisme qui établira des
conditions pour déposer une plainte, des critères d'évaluation, des
mesures de redressement et une procédure de reddition de compte
publique», écrit-on dans le rapport.» Le juge Michel Bastarache nous
avait habitué avec le rapport de la commission Bastarache sur la
nomination des juges a des conclusions en queue de poisson, il reste
égal à lui-même. Déjà affaibli par la mise sur pied de ce plan d'action
Bastarache ainsi affaibli ne satisfait pas encore certains membres de la
communauté universitaire ottavienne.«Il est nécessaire d'aller plus
loin que les recommandations rapport estime de son côté Karine
Coen-Sanchez, candidate au doctorat (sociologie) à la facultés sciences
sociales de l'Université d'Ottawa.[...] Une stratégie doit être déployée
dans l'ensemble de l'Université d'Ottawa afin d'obliger «chaque faculté
à fournir cours ou un programme antiraciste qui se concentrer diverses
intersections de l'oppression dans différentes sociétés», poursuit Mme
Coen-Sanchez.
Il
ne faut pas être grand clerc pour conclure qu'avec le plan d'action et
les demandes de Mme Coen-Sanchez; il ne faut pas se demander s'il y aura
un autre incident Verushka Lieutenant-Duval à l'Université d'Ottawa,
mais quant?
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