Wednesday, November 10, 2021

Le ver dans le fruit

 



L'Université d'Ottawa a fait connaître cette semaine le rapport préparé par le juge Michel Bastarache, rapport préparé suite à l'incident impliquant le professeur Verushka Lieutenant-Duval et son utilisation dans un contexte académique du mot qui commence par «n».
«Afin de protéger la liberté académique, le Rapport Bastarache se positionne contre « l'exclusion de termes, d'ouvrages ou d'idées dans le contexte d'une présentation d'une discussion respectueuse de nature universitaire et dans un but pédagogique et de diffusion des savoirs.» (Il faut protéger la liberté académique, conclut le rapport Bastarache, La Presse, 4 novembre)
Ces mâles résolutions font plaisir à entendre, mais tiendront-elles; en effet, le ver est déjà dans le fruit.
 
 

 
 
« Au terme des consultations, le rapport recommande de former un comité permanent «d'examen et de mise en oeuvre de la politique sur la liberté académique et la liberté d'expression», afin de mieux traiter les plaintes cette nature. La communauté universitaire doit aussi être mieux informée quant aux définitions de ces deux libertés, note le rapport.» L'Université d'Ottawa semble vouloir opposer liberté académique et liberté d'expression, sans comprendre que sans la seconde, la première n'est une coquille vide. Conception qui conduira probablement l'Université à suivre l'une des recommandations du rapport Bastarache. Le rapport Bastarache recommande aussi d'élaborer un plan d'action afin de combattre le racisme, la discrimination et le cyberharcélement. «Il faudra du leadership pour établir un mécanisme qui établira des conditions pour déposer une plainte, des critères d'évaluation, des mesures de redressement et une procédure de reddition de compte publique», écrit-on dans le rapport.» Le juge Michel Bastarache  nous avait habitué avec le rapport de la commission Bastarache sur la nomination des juges a des conclusions en queue de poisson, il reste égal à lui-même. Déjà affaibli par la mise sur pied de ce plan d'action Bastarache ainsi affaibli ne satisfait pas encore certains membres de la communauté universitaire ottavienne.«Il est nécessaire d'aller plus loin que les recommandations rapport estime de son côté Karine Coen-Sanchez, candidate au doctorat (sociologie) à la facultés sciences sociales de l'Université d'Ottawa.[...] Une stratégie doit être déployée dans l'ensemble de l'Université d'Ottawa afin d'obliger «chaque faculté à fournir cours ou un programme antiraciste qui se concentrer diverses intersections de l'oppression dans différentes sociétés», poursuit Mme Coen-Sanchez.

Il ne faut pas être grand clerc pour conclure qu'avec le plan d'action et les demandes de Mme Coen-Sanchez; il ne faut pas se demander s'il y aura un autre incident Verushka Lieutenant-Duval à l'Université d'Ottawa, mais quant?

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