Après
Québec, voilà venu le tour d'Ottawa. «À l'aube de la rentrée
parlementaire Ottawa, une question se pose: y aura-t-il encore
récitation d'une prière au début de chaque séance de la Chambre des
communes?[...] Cette prière qui débute par «Dieu tout-puissant, nous te
remercions des nombreuses grâces que tu nous as accordés au Canada et à
ses citoyens...» fait écho aux fondements de la Loi constitutionnelle de 1982 qui
énonce d'entrée de jeu : «Attendu que le Canada est fondé sur des
principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu...» Or, la récitation
et l'écoute de cette prière met mal la neutralité religieuse de l'État
et constitue un manque de respect à l'égard des députés et greffiers
présents, pourtant protégée par nos chartes.» (la prière à la chambre
des communes a fait son temps, La Presse, 17 novembre) «Lors du
débat sur la prière au conseil municipal de Ville de Saguenay en 201, la
Cour suprême s'est prononcée ainsi: »La prière a un caractère religieux
et que, par sa récitation, la Ville et son maire favorisent une
croyance religieuse au détriment des autres, ce qui contrevient à
l'obligation de la neutralité de l'État.[...]Rappelons ici que,
contrairement aux conseils municipaux , les assemblées législatives (ce
qui inclut l'Assemblée nationale, N.D.A.) et le parlement à Ottawa
jouissent d'un privilège parlementaire et ne sont pas tenus de se
soumettre aux décisions de la Cour suprême. Pour modifier un règlement
de la Chambre, telle la récitation de la prière, la décision doit être
prise par consensus ou par un simple vote majoritaire, sur une motion
proposée par un député. Ce que fit en 2019, le Bloc québécois qui déposa
une motion demandant le remplacement de la prière quotidienne marquant
le début des travaux à la Chambre des communes par un moment de
recueillement. (C'est Monique Pauzé, député bloquiste de la
circonscription de Repentigny qui déposa cette motion, réélue lors du
dernier scrutin, il est possible de croire qu'elle n'hésitera pas à
déposer à nouveau une motion allant dans le même sens, N.D.A.) Or, tant
les libéraux que les conservateurs s'y sont opposés. Comment dès lors
croire en la réelle neutralité religieuse du Parlement canadien?»
Rappelons
qu'il n'y a pas de neutralité religieuse au Parlement et pas de loi 21 à
Ottawa. Le gouvernement canadien se dirige-t-il vers une neutralité de facto
et se trouvera-t-il bientôt un fonctionnaire zélé pour faire la chasse
aux symboles religieux? (symboles qui ne peuvent qu'être chrétiens,
comme le crucifix du Salon bleu)? Ce fonctionnaire zélé osera-t-il
retirer son turban à Jagmeet Singh? comme à Québec, cette neutralité
fait peu de cas des bâtisseurs de ce pays, un pays qui n'a pas été érigé
par des musulmans, des bouddhistes ou des sikhs. Pour demeurer au
chapitre de la neutralité religieuse, il faut garder en mémoire que
notre gouverneure générale Mme Mary Simon, représente au Canada
Èlizabeth II reine d'Angleterre et accessoirement gouverneur suprême de
l'église d'Angleterre.
«Faisons
table rase du passé, je déteste ce programme de l'amnésie» disait
Charles Maurras, formons le carré es hommes à la longue mémoire alors
que le Canada semble prêt à entrer dans une nouvelle ère religieuse.
Nous pourrons remercier la Charte canadienne des droits et libertés pour
«les nombreuses grâces qu'elle a accordées au Canada et à ses
citoyens». Nous adresserons ces remerciements à la Charte lors de nos
minutes de recueillement
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