Monday, November 22, 2021

Table rase


Après Québec, voilà venu le tour d'Ottawa. «À l'aube de la rentrée parlementaire Ottawa, une question se pose: y aura-t-il encore récitation d'une prière au début de chaque séance de la Chambre des communes?[...] Cette prière qui débute par «Dieu tout-puissant, nous te remercions des nombreuses grâces que tu nous as accordés au Canada et à ses citoyens...» fait écho aux fondements de la Loi constitutionnelle de 1982 qui énonce d'entrée de jeu : «Attendu que le Canada est fondé sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu...» Or, la récitation et l'écoute de cette prière met mal la neutralité religieuse de l'État et constitue un manque de respect à l'égard des députés et greffiers présents, pourtant protégée par nos chartes.» (la prière à la chambre des communes a fait son temps, La Presse, 17 novembre) «Lors du débat sur la prière au conseil municipal de Ville de Saguenay en 201, la Cour suprême s'est prononcée ainsi: »La prière a un caractère religieux et que, par sa récitation, la Ville et son maire favorisent une croyance religieuse au détriment des autres, ce qui contrevient à l'obligation de la neutralité de l'État.[...]Rappelons ici que, contrairement aux conseils municipaux , les assemblées législatives (ce qui inclut l'Assemblée nationale, N.D.A.) et le parlement à Ottawa jouissent d'un privilège parlementaire et ne sont pas tenus de se soumettre aux décisions de la Cour suprême. Pour modifier un règlement de la Chambre, telle la récitation de la prière, la décision doit être prise par consensus ou par un simple vote majoritaire, sur une motion proposée par un député. Ce que fit en 2019, le Bloc québécois qui déposa une motion demandant le remplacement de la prière quotidienne marquant le début des travaux à la Chambre des communes par un moment de recueillement. (C'est Monique Pauzé, député bloquiste de la circonscription de Repentigny qui déposa cette motion, réélue lors du dernier scrutin, il est possible de croire qu'elle n'hésitera pas à déposer à nouveau une motion allant dans le même sens, N.D.A.) Or, tant les libéraux que les conservateurs s'y sont opposés. Comment dès lors croire en la réelle neutralité religieuse du Parlement canadien?» 
 
 

 
Rappelons qu'il n'y a pas de neutralité religieuse au Parlement et pas de loi 21 à Ottawa.  Le gouvernement canadien se dirige-t-il vers une neutralité de facto et se trouvera-t-il bientôt un fonctionnaire zélé pour faire la chasse aux symboles religieux? (symboles qui ne peuvent qu'être chrétiens, comme le crucifix du Salon bleu)?  Ce fonctionnaire zélé osera-t-il retirer son turban à Jagmeet Singh?  comme à Québec, cette neutralité fait peu de cas des bâtisseurs de ce pays, un pays qui n'a pas été érigé par des musulmans, des bouddhistes ou des sikhs. Pour demeurer au chapitre de la neutralité religieuse, il faut garder en mémoire que notre gouverneure générale Mme Mary Simon, représente au Canada Èlizabeth II reine d'Angleterre et accessoirement gouverneur suprême de l'église d'Angleterre.




«Faisons table rase du passé, je déteste ce programme de l'amnésie» disait Charles Maurras, formons le carré es hommes à la longue mémoire alors que le Canada semble prêt à entrer dans une nouvelle ère religieuse. Nous pourrons remercier la Charte canadienne des droits et libertés pour «les nombreuses grâces qu'elle a accordées au Canada et à ses citoyens». Nous adresserons ces remerciements à la Charte lors de nos minutes de recueillement

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