Wednesday, May 15, 2019

Date de péremption?


Faudra-t-il envisager l'adoption d'une date de péremption pour les intellectuels après le passage en commission parlementaire de Charles Taylor, Gérard Bouchard et Guy Rocher (Laïcité: Guy Rocher appréhende une reconfessionalisation de l'école publique, Le Devoir, 14 mai). Le sociologue bien connu appuie de toute façon le Projet de loi 21 (P.L. 21), ce sont ses motifs qui surprennent. Si le projet de loi sur la laïcité de l'État n'est pas adopté, Guy Rocher craint une« reconfessionnalisation tranquille de l'école publique québécoise ». il déclare : » Moi, mon inquiétude , c'est plutôt que, si on adoptait parce projet de loi, on reste dans une dynamique très inquiétante pour l'avenir , c'est à dire qu'on reconfessionalise tranquillement l'école publique les institutions publiques (...) Si on permet que des signes ostentatoires soient portée par des personnes, on pourrait aussi bien permettre que des crucifix s'installent.  Le sociologue voudra bien nous expliquer dans quel segment de la population québécoise , il voit se regrouper les «réinstallateurs» de crucifix et dans quels antres se réunissent ces dévots surgis de la Grande Noirceur. Rien dans l'église catholique du Québec, n'annonce une telle Réaction, et ce ne sont pas des prélats comme Mgr Christian Lépine à Montréal et Mgr Cyprien Lacroix à Québec qui amorceront une telle réaction , trop occupés de toute façon qu'il sont à courir les commémorations oecuméniques suite aux événements de la Mosquée de Québec. il n'y a pas de Revival Catholique en marche. C'est moins le retour en force du catholicisme que craint Guy Rocher que la montée en puissance de l'Islam. La seule religion au Québec actuellement susceptible de « reconfessionaliser » l'école publique, l'islam à mesure  qu'il imposera sa présence par le nombre se fera de plus en plus arrogant dans ses demandes (menus des cafétéria scolaires, stricte séparation des garçons et des filles dans les cours d'éducation physique, black out possible pour l'enseignement de la musique, fin peut-être de la mixité dans les écoles). Aurions-nous eu les débats sur la Charte des valeurs, sur le Projet de loi des libéraux (P.L. 62) Projet de loi favorisant le respect de la neutralité religieuse de l'Eté et visant notamment les demandes d'accommodements pour un motif religieux dans certains organismes (reconnaissons au moins au gouvernement caquiste le mérite de la concision), si nous n'avions au Québec que des chrétiens, quelques bouddhistes et disciples de Khrisna? Poser la question , c'est y répondre.





Guy Rocher ajoute: » Si une religion se veut plus visible , les autres ne sont pas obligées d'accepter cela. C'est le problème de la religion d'être visible» Pour Guy Rocher, le projet de loi « n' est pas une loi anti-islamique ou contre l'Islam. Il se trouve que la religion qui est visible , c'est l'Islam. Il y a 40 ans , la religion qui était visible, c'était le catholicisme  [...] par les soutanes, par les cornettes , par les crucifix, par tout! Nous avons évolué vers un système d'institutions publiques neutres ou, justement nous préconiserons l'égalité entre toutes les religions, l'égalité de traitement«. On regrettera que par de tels propos, un homme intelligent comme Guy Rocher place sur le même pied toutes les religions et celle qui est constitutive de notre identité nationale (celle des soutanes, des cornettes et des crucifix, justement).
 
 

Le journaliste du Devoir note un fait curieux, « La semaine dernière, Gérard Bouchard avait mis au défi l'auteur du projet de loi 21, Simon Jolin-Barrette, et par ricochet son ami Guy Rocher de lui présenter au moins une preuve que le port de signes religieux par un enseignant a des effets négatifs sur les élèves de sa classe. M. Rocher a admis mardi avant-midi ne pas disposer de telles preuves. « Parce qu'on ne sait pas , il faut pratiquer ce qu'on appelle le principe de précaution », a-t-il fait valoir. » Il fut un temps ou, un intellectuel dans une telle situation aurait fait sien, le « principe de silence. À bien y penser, la date de péremption devrait aussi s'appliquer à toutes nos « donneuses de leçons » comme Jeannette Bertrand qui comme Guy Rocher est en piste depuis trop longtemps.

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