Toujours en verve lorsqu'il
s'agit de s'épancher sur ses états d'âme et d'étaler sa malhonnêteté intellectuelle,
Richard Martineau va d'impair en impair. Martineau est de ceux qui
confirment la véracité de l'adage voulant que « la culture soit comme la
confiture, moins on en a de, plus on l'étale ».
Il
s'était adonné à l'exercice
récemment dans un texte intitulé « Les révolutionnaires de salon »
(Journal de Montréal, 23 avril), voir ce blogue, « Démocrate de salon ».
Il récidive avec une chronique intitulée « La trahison de Québec
solidaire. (Journal
de Montréal, 27 avril), cette fois le prétexte est une tribune libre dans
Le Devoir
(Pourquoi je quitte Québec Solidaire,
26
avril), à l'occasion du départ d'un militant de longue date de Québec
solidaire (QS), Jacques B. Gélinas, évènement mineur en soi,
Martineau développe un argumentaire surprenant sur la gauche. il écrit
que Gélinas « accuse entre autres Québec solidaire d'avoir trahi l'un
des principes de base de base adopté lors de son congrès de fondation du
partie 2006, à savoir la défense « de la laïcité
complète de l'État et de ses services publics , du système judiciaire
et du système d'éducation. » Pour
Martineau, Ce n'est pas
seulement QSqui a trahi, c'est la gauche au complet.» Puis Martineau
écrit que la gauche « ne prie désormais qu'à un seul autel, celui de
l'antiracisme » et que de ce fait, elle n'en a que pour pour les femme
arabo musulmanes. Absorbé par les débats sur
la laïcité, Martineau voit l'arbre de l'Islam, mais il ne voit pas la
forêt de l'anticléricalisme. Pour la gauche, le combat pour la laïcité
n'a de sens que comme combat contre le christianisme et cela depuis les
Encyclopédistes des Lumières et la Révolution
française. C'est la lutte à « L'Infâme » de Voltaire qui est le fil
conducteur de la gauche occidentale. C'et ce fil conducteur qui
explique les dégradations d'église de la Révolution française, Bien
avant l'incendie qui a dévasté Notre-Dame de Paris, il
y a quelques jours, la fureur des Sans culottes s'en était pris à la
cathédrale notamment à sa façade, Le massacre du couvent des Carmes en
septembre 1792, le massacre des Carmélites de Compiègne, massacre qui a
inspiré
Le dialogue des Carmélites
à
Bernanos et la tentative de génocide des Vendéens, royalistes certes,
mais aussi catholiques,
témoignent de la violence anti catholique de la Révolution. C'est
cette même hargne antichrétienne que l'on retrouve dans la querelle des
inventaires et la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État
en France, modèle pour les Martineau de ce monde
et les tenants de la laïcité à la française. Ce serait une erreur de
ne considérer que la France comme théâtre de cette guerre au
christianisme, la « religion opium du peuple » de Marx a ouvert la porte
aux excès de l'Union des militants athées (les Sans
Dieu) dans l'union Soviétique de Staline, c'est la laïcité
à la française qui inspirera la violente répression des
Christeros mexicains dans les années 1920. Dégradations et fermetures d'églises et de monastère orthodoxes, transformés
en entrepôt et vidées de leurs objets du culte. c'est
la laïcité à la française qui inspirera la violente répression des Christeros mexicains
dans les années 1920. Martineau
nous chante la vieille chanson de « je n'ai pas quitté la gauche, c'est
la gauche qui m'a quitté ». Sa chronique est une belle illustration de
l'adage voulant que lorsque que quelqu'un pointe la Lune, le sage
regarde la Lune et l'idiot le doigt. Richard Martineau voit le doigt du
voile, mais la Lune est ailleurs. QS et la gauche
n'ont rien trahi, la gauche est toujours à son combat anti chrétien
évoqué plus haut,.
Le
combat est entré dans un
« moment musulman », c'est l'Islam désormais qui servira à combattre le
christianisme, au Québec cela se manifeste par cet échange du crucifix
de l'Assemblée nationale pour le voile musulman, en France, certains
caressent l'idée d'un « Islam de France »
qui serait peut-être soustrait aux dispositions de la Loi de 1905. « Moment
musulman » illustré par la participation du pape François à la Conférence mondiale
des religions à Abu Dhabi en février dernier.
Sa compagne Sophie Durocher, est
plus cohérente que lui et semble mieux maitriser ses fondamentaux, elle
écrit en effet « on peut faire son apostasie(comme je l'ai fait la
semaine dernière)» (Notre-Dame
de Paris: une litanie d'absurdités, Journal de Montréal, 17 avril). Les Martineau Durocher clameront-ils bientôt en choeur, « une famille qui apostasie est une famille unie »?
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