Pour tout Québécois nationaliste, la
présence des Forces armées canadiennes dans nos rues ne peut être vue
que comme un irritant et rappeler les fâcheuses images d'octobre 1970
(Inondations: L'armée restera plus longtemps
pour le nettoyage, Journal de Montréal,13 mai). Peut-être la
crise des inondations de 2019 devrait nous conduire à une réflexion
allant au-delà du rehaussement de certains digues. Peut-être
pourrions-nous réfléchir à un « Maître chez nous »
dans les situations d'urgence. Est-il possible que le Québec puisse
être autonome dans ces situations et ne plus recourir aux forces armées
canadiennes?
Il faudrait à cette fin dresser d'abord
un inventaire des éléments disponibles déjà à l'oeuvre sur le terrain,
corps policiers, services d'incendie, cols bleus municipaux, Sécurité
civile et Hydro-Québec et les placer
dans de telles situations sous l'autorité d'un Ministère de l'intérieur
à créer à partir du Ministère de la Sécurité publique. Il faudrait
aussi à cette fin faire l'inventaire des véhicules nécessaires (béliers
mécaniques, rétrocaveuses, camions lourds appartenant
au gouvernement ou aux municipalités dans de telles circonstances et
faire en sorte qu'ils constituent un seul parc automobile géré par le
ministère de l'intérieur. Il est possible d'envisager l'acquisition
d'hélicoptères qui pourraient être laissés à la Sureté
du Québec en temps normal. La constitution de cette Force
d'intervention rapide civile ne devrait pas provoquer de crise
constitutionnelle. Seraient aussi mis à contribution, les étudiants en
techniques policières et ceux de l'école nationale de police de
Nicolet, mobilisables aussi les étudiants-pompiers de l'Institut de
protection contre les incendies du Québec (à l'école Saint-Maxime de
Laval). Dans un esprit national et sur le modèle des
pompiers-volontaires des petites municipalités. Cette
Task Force pourrait être placée à la disposition des
municipalités sur demande en cas de catastrophes naturelles
(inondations, verglas, feux de forêt).
Task Force qui, dans un esprit de participation civique, devrait
être ouverte aux volontaires civils désireux de mettre l'épaule à la
roue, volontaires avec formation initiale (premiers soins, évacuations
des sinistrés, etc.), période de rappel
durant des week-end et des vacances estivales encadrés par les
responsables de la Force d'intervention rapide ces volontaires
n'auraient probablement pas de difficultés à démontrer leur utilité
lorsqu'il s'agit de remplir des sacs de sable et de d'élever des
digues autour des propriétés menacées. Ainsi organisé, nous pourrions
être en mesure de ne pas les revoir dans nos rues les Forces armées
canadiennes et les voir effectuer une opération de relations publiques à
nos frais.
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