Wednesday, May 15, 2019

Ils partiront... pour ne plus revenir?


Les inondations inhabituelles du printemps 2019 auront touchées une partie significative du Québec habité.  De la Beauce à Laval, de la Montérégie à Gatineau, il y a peu de Québécois qui ont été en mesure de garder les pieds au sec. Les citoyens et services publics ont rapidement été débordés, Le réflexe, comme pour la crise du verglas a donc été de faire appel aux Forces armées canadiennes. Celles-ci ont déployé sur le territoire québécois, soldats, matériel lourd et véhicules blindés légers pour venir en aide aux sinistrés. Aide appréciée par les sinistrées et les municipalités touchées par la crue des eaux. 


 
Pour tout Québécois nationaliste, la présence des Forces armées canadiennes dans nos rues ne peut être vue que comme un irritant et rappeler les fâcheuses images d'octobre 1970 (Inondations: L'armée restera plus longtemps pour le nettoyage, Journal de Montréal,13 mai). Peut-être la crise des inondations de 2019 devrait nous conduire à une réflexion allant au-delà du rehaussement de certains digues. Peut-être pourrions-nous réfléchir à un « Maître chez nous » dans les situations d'urgence.  Est-il possible que le Québec puisse être autonome dans ces situations et ne plus recourir aux forces armées canadiennes?

Il faudrait à cette fin dresser d'abord un inventaire des éléments disponibles déjà à l'oeuvre sur le terrain, corps policiers, services d'incendie, cols bleus municipaux, Sécurité civile et Hydro-Québec et les placer dans de telles situations sous l'autorité d'un Ministère de l'intérieur à créer à partir du Ministère de la Sécurité publique. Il faudrait aussi à cette fin faire l'inventaire des véhicules nécessaires (béliers mécaniques, rétrocaveuses, camions lourds appartenant au gouvernement ou aux municipalités dans de telles circonstances et faire en sorte qu'ils constituent un seul parc automobile géré par le ministère de l'intérieur. Il est possible d'envisager l'acquisition d'hélicoptères qui pourraient être laissés à la Sureté du Québec en temps normal. La constitution de cette Force d'intervention rapide civile ne devrait pas provoquer de crise constitutionnelle. Seraient aussi mis à contribution, les étudiants en techniques policières et ceux de l'école nationale de police de Nicolet, mobilisables aussi les étudiants-pompiers  de l'Institut de protection contre les incendies  du Québec (à l'école Saint-Maxime de Laval). Dans un esprit national et sur le modèle des pompiers-volontaires des petites municipalités. Cette Task Force pourrait être placée à la disposition des municipalités sur demande en cas de catastrophes naturelles (inondations, verglas, feux de forêt). Task Force qui, dans un esprit de participation civique, devrait être ouverte aux volontaires civils désireux de mettre l'épaule à la roue, volontaires avec formation initiale (premiers soins, évacuations des sinistrés, etc.), période de rappel durant des week-end et des vacances estivales encadrés par les responsables de la Force d'intervention rapide ces volontaires n'auraient probablement pas de difficultés à démontrer leur utilité lorsqu'il s'agit de remplir des sacs de sable et de d'élever des digues autour des propriétés menacées. Ainsi organisé, nous pourrions être en mesure de ne pas les revoir dans nos rues les Forces armées canadiennes et les voir effectuer une opération de relations publiques à nos frais.

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