Les deux coqs

 

Un vieux dicton français veut qu’il ne faille pas mettre deux coqs dans la même basse-cour, nous avons été témoins aujourd’hui (5 juin) de la version américaine de ce dicton français: il faudra désormais compter avec cette version américaine: il ne faut pas mettre deux coqs dans le Bureau ovale. Les deux coqs se sont affrontés avec férocité donnant l’impression de profiter de l’occasion pour régler de vieux contentieux, Elon Musk avait déjà commencé à ruer dans les brancards en remettant en question les intentions budgétaires de Donald Trump. «Ce que Trump qualifie «de grande et belle loi», et qui constitue la clé de voute de son programme présidentiel avait été fustigé par le magnat de la tech comme «une abomination répugnante» 

«Elon et moi avions une excellente relation. Je ne sais pas si ça sera encore le cas, s’est d’abord interrogé le milliardaire républicain. Je suis surpris.»  «Je suis très déçu, parce qu’Elon connaissait le contenu de cette loi mieux que quasi-tout le monde ici»a-t-il repris. « tout d’un coup, il a un problème.» La réponse de Musk n’a pas tardé: Trump et Merz répondaient encore aux questions des journalistes dans le Bureau ovale quand il s’est emparé de son réseau social X pour répliquer.» 

La querelle était-elle prévisible? Les journalistes et chroniqueurs qui font dans la psycho-pop à cinq sous plutôt que dans l’information se sont empressé  à parler d’égos. 

Ce qui doit être dit, c’est à quel point cette querelle est triste et qu’elle ne peut profiter en définitive qu’à la gauche woke. Le président nouvellement élu avait pris à bras le corps le wokisme ambiant, commençant  avec sa décision de protéger les athlètes féminines contre les athlètes trans genre prétendant s’inscrire dans les compétitions féminines, le décret appelant le gouvernement fédéral à ne reconnaître que deux sexes (le masculin et le féminin), le démantèlement des programmes de diversité et d’inclusion de l’administration fédérale, la fin des mesures de protection accordées aux trans genre dans l’armée. nul besoin d’être un trumpiste pur et dur pour considérer la collision Trump-Musk comme un immense gâchis, triste et désolant.