Sunday, June 8, 2025

Chacun son bord!

 


Le mariage est rarement un mariage de raison. Mais un divorce est toujours un divorce de raison: on se connaît.

Sacha Guitry


«Un nouveau festival Queer, la Fierté indomptable , voit le jour à Montréal. L’évènement nait d’un conflit qui persiste depuis plus d’un an entre un groupe de personnes militantes et Fierté Montréal. René Saint-Louis explique que ce divorce tient à une question de principes.

le nouveau festival de la diversité sexuelle et de genre aura lieu au même moment que celui organisé par Fierté Montréal. Même chose pour les défilés qui progresseront dans les rues de la métropole le même jour. 

Les divergences de point de vue à propos du conflit israélo-palestinien ont concrétisé la rupture qui semblait couver depuis un moment. 

Certaines personnes voient une façon d’affirmer leur militantisme, alors que d’autres déplorent des frictions qui creusent un fossé au sein de la communauté queer de Montréal» (De la division naît un nouveau festival queer montréalais, Radio-Canada, 3 juin).


Avec 24 heures, Allons à la découverte de ce nouveau joueur sur la scène LBGTQI A+montréalaise. «Après la vague de critiques à l’encontre de Fierté Montréal, un nouveau festival queer s’organise pour le mois d’août à Montréal. Les organisateurs de Fierté Indomptable (ou Wild Pride en anglais) souhaitent le retour d’un festival «politique», «communautaire» et intergénérationnel».

Fierté indomptable aura lieu du 30 juillet au 17 août , le festival commencera donc un jour avant Fierté Montréal et se terminera une semaine plus tard, ce qui n’est pas une coïncidence. «Ça fait plusieurs années que les gens qui ne se sentent pas représentés par la Fierté sont tristes en août. Il y a des personnes lesbiennes, des personnes trans , des personnes BIPOC (acronyme anglais pour Black, Indigenous and People of Colour) des personnes arabes, palestiniennes, qui sont justes seules chez elles», affirme Yara Coussa qui co-organise Fierté Indomptable, […]

«Avec la montée de la droite et des extrêmes , nous avons le devoir d’être politiques»,martèle Yara Coussa.

Shannon Thompson, qui co-organise le festival, estime qu’une vingtaine d’organisations queers vont se joindre à Fierté Indomptable au lieu de Fierté Montréal. L’idée, c’est d’offrir donner le choix à la communauté LBGTQIA+.

Berlin a dix festivals de Fierté différents. Avoir seulement un festival, c’est assumer qu’on [la communauté LBGTQIA+] est un monolithe », affirme Yara Coussa.»(Fierté Indomptable le nouveau festival queer aura lieu en même temps que Fierté Montréal, 24 heures,3 juin ).

«Avec la montée de la droite et des extrêmes , nous avons le devoir d’être politiques»,martèle Yara Coussa. Propos dénués de toute originalité, puisqu’il font très exactement écho aux propos tenus par les opposants à La Marche pour la vie tenue à Québec, dimanche dernier (voir ce blogue, À qui la rue?, 4 juin)

 Sommes-nous, comme le pense Sacha Guitry devant un divorce de raison. Les deux parties se connaissant. Ce divorce de raison suit une grave querelle (voir ce blogue, Même chez eux, 11 mars). Dans un tel contexte, mieux vaut que chacun prenne son bord. 

Comme dans tout bon divorce, une question demeure encore en plan. Qui paiera la pension alimentaire. Il y a fort à craindre que  Fierté Indomptable et Fierté Montréal n’entendent l’un et l’autre, aux noms de la diversité et de l’inclusion, passer à la caisse, laissant les administrations publiques (notamment celle de Montréal «casquer» pour Fierté Indomptable et Fierté Montréal.

 


 

 

Rappelons que l’an dernier, Québec a versé 962 000$ à Festival Fierté Montréal alors qu’Ottawa pour sa part y allait d’un chèque de 113 750$ pour la promotion de son festival annuel. 

« Fierté Indomptable s’organisera sans commanditaires privés.«On croit à la volonté de nos communautés , on n’a pas besoin des entreprises», affirme-t-on à Fierté Indomptable. Le comité organisateur  entend financer ses activités avec les budgets que les organisations participantes auraient alloués pour FiertéMontréal, mais aussi avec des campagne de sociofinancement, Fierté Indomptable  pense pouvoir s’en sortir avec un budget de seulement 14 000$, en misant notamment sur des évènements de moins grande envergure. 

En dépit des belles intentions de Fierté Indomptable, je suis tout de même curieux de voir combien de temps Mmes Coussa et Thompson résisteront à la tentation d’aller sonner à la porte de nos administrations publiques afin de vendre leur salade sur la diversité et l’inclusion qui caractérisent Montréal. Sommes-nous, comme le pense Sacha Guitry devant un divorce de raison. Les deux parties se connaissant. Ce divorce de raison suit une grave querelle (voir ce blogue, Même chez eux, 11 mars). Dans un tel contexte, mieux vaut que chacun prenne son bord. 




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