L’expression «fin de régime»est définitivement , politiquement parlant, l’expression de l’heure. Elle « colle» à la Coalition avenir Québec (CAQ) et revient tel le refrain d’un chant funèbre devant accompagner la CAQ jusqu’en octobre 2026.
Josée Legault écrit «François Legault n’aime pas que les journalistes lui demandent s’il quittera la politique avant les élections d’octobre 2026. Ça se comprend. Si tout baignait dans l’huile pour lui et le gouvernement caquiste, personne n’oserait soulever un tel scénario. Si la question se pose , c’est que depuis décembre 2023, malgré l’obtention d’un deuxième mandat fort , l’année précédente, la CAQ traîne de plus en plus derrière un Parti québécois hissé au premier rang. Devant une tendance aussi lourde, impossible de ne pas conclure à un bris majeur de confiance entre l’électorat , la CAQ et son chef. D’autant plus que les raisons de ce désamour sont nombreuses. Un réseau de la santé toujours aussi dysfonctionnel. Le fiasco Northvolt. Le scandale SAAQclic. Un déficit record. La première décote d’un gouvernement du Québec en 30 ans.Une crise du logement dont il ne s’occupe à peu près pas. Plusieurs hôpitaux, écoles et CHSLD en état avancé de décrépitude. Sans compter l’échec de sa troisième voie autonomiste.» (Un parfum (trop familier) de fin de régime à la CAQ, Journal de Montréal, 10 juin). Depuis quelques jours, Marc Tanguay, pour sa part, se gargarise avec l’expression «fin de régime».
Diagnostic assez proche chez Tomas Mulcair préférant lui parler de la «fin de la CAQ» plutôt que de «fin de régime»: François Legault est arrivé au pouvoir avec une idée simple et courageuse : les Québécois méritent mieux, fini les chicane entre fédéralistes souverainistes . un «gouvernement de comptables» allait assurer une bonne administration tout le monde serait heureux. Sept ans plus tard, nous avons droit à des grèves , un système de santé à bout de souffle, des écoles publiques infestées de moisissures et un «troisième lien» devenu le symbole grotesque d’un gouvernement incompétent et dépassé. « (La fin de la CAQ: médiocrité et indifférence, Journal de Montréal, 12 juin) Il est bon que Thomas Mulcair nous rappel e que l’une des raisons de la formation de la CAQ en 2011 était que François Legault croyait mettre un terme «à ces vielles querelles constitutionnelles»entre fédéralistes et souverainistes et mettre fin à un «cycle» de l’histoire politique du Québec, cycle inauguré par la formation du Parti québécois. Mais voilà , on ne signe pas ainsi son congé à la question nationale. En donne la preuve la remontée du Parti québécois sous .la gouverne d’un PSPP résolument souverainiste. Preuve aussi que l’on ne congédie pas la question nationale , il est assez évident que le prochain chef du Parti libéral du québec (PLQ) quel qu’il soit n’hésitera pas recourir à la menace d’un éventuel référendum pour prendre le pouvoir à Québec et «contrer» la menace souverainiste. Un Denis Coderre avant son exclusion la course à la direction du Parti libéral du Québec n’avait pas fait mystère de son intention de recourir à la carte de l’unité nationale canadienne . Il ne faudrait probablement pas «cuisiner» longtemps les Pablo Rodriguez et Karl Blackburn pour obtenir un aveu similaire de leur part,
Je crois que nous sommes témoins d’une fin de cycle, un cycle que politicologues et historiens appelleront peut-être le «cycleLegault», une fin de cycle qui s’accompagne aussi d’une «fin de régime» prévisible. Le tout se trouvera probablement confirmé l’an prochain lorsque les Québécois congédieront François Legault.
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