Il
n’y a pas d’autre façon de présenter la décision de ne pas réinstaller
la statue de John A. Macdonald sur son socle du Square Dominion à
Montréal. «La statue de John A. Macdonald ne devrait pas être
réinstallée sur son socle de granit du Square Dominion, a récemment
conclu un comité d’experts et de fonctionnaires municipaux.» (Pas de
retour de John A. Macdonald sur son socle, propre un comité, La Presse,
21 novembre). «Les membres du comité croient qu’il faudrait plutôt
conserver les éléments restants du monument et y ajouter une plaque
commémorative. ils voudraient aussi «favoriser une réinterprétation
pluridisciplinaire utilisant notamment des marqueurs physiques et
virtuels» pour reconnaître les groupes discriminés par sa politique. Cet
avis préliminaire fera l’objet de consultations auprès des élus et du
public dans les prochaines semaines. […] La figure de Macdonald
(1815-1891) - premier ministre du Canada et fondateur du Parti
conservateur du Canada - est devenue controversée dans es dernières
années. « Son rôle central dans la mise en place de politiques
discriminatoires envers plusieurs peuples , notamment les Autochtones,
les Métis, les Canadiens français et les travailleurs chinois, en fait
un personnage controversé de l’histoire canadienne», indique le comité.
«Le comité chargé d’étudier le dossier était composé de sept membres
externes- dont la sénatrice Michèle Audette et trois universitaires- et
de quatre fonctionnaires de la ville de Montréal.» La réinterprétation
pluridisciplinaire et les marqueurs physiques et virtuels proposés par
le comité nous vaudront probablement des marqueurs parfaitement
compatibles avec l’air du temps et la rectitude politique dominante.
Puisque le socle de granit et le baldaquin seront conservés; le comité
ne devrait-il pas plancher sur une proposition allant dans le sens
d’installer sur le socle, la statue d’une figure incarnant l’un des
groupes visés par les politiques discriminatoires de John A. Macdonald,
ce serait la plus beau pied de nez à l’ancien premier ministre. «On ne
détruit réellement que ce que l’on remplace», affirmait Napoléon III. En
réfléchissant bien, le comité devrait bien être en mesure de trouver un
figure représentative et significative parmi les Autochtones, les
Métis, les Canadiens français, sans chercher bien longtemps, le
personnage de Louis Riel me vient à l’esprit. Une statue de Kondiaronk
(L’un des principaux signataires autochtones de la Grande paix de
Montréal) pourrait être installée sur le socle de granit du Square
Dominion. En cherchant bien, il doit bien être possible trouver un
personnage de l’histoire montréalaise ou québécoise digne de remplacer
John A. Macdonald. Le fait de ne pas restaurer et de ne pas remplacer la
statue du chef Tory sur son socle est une indéniable victoire de
l’esprit woke qui triomphe pour l’heure.
Mais
il y pire, à cette première victoire, il faut ajouter une deuxième
victoire: «Le déboulonnement de la statue de John A. Macdonald , qu’un
comité de la Ville de Montréal recommande de ne pas réinstaller , est un
crime qui demeurera selon toute vraisemblance impuni, puisque
l’enquête policière a été abandonnée.» Deux ans plus tard, Aucune
arrestation ni accusation n’a été portée contre les auteurs du geste de
vandalisme , a indiqué au Journal le service de police de la Ville de
Montréal. «L’enquête est désormais close» nous répondu la division des
communications du corps policier qui justifie cette décision par un
«manque de preuves»( Aucune conséquence pour avoir décapité la statue de
John A. Macdonald. Journal de Montréal, 23 novembre).
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