Pas
de progrès, pas d’avancement, était le mantra, les plus vieux s’en
souviendront, de Todor Bouchonneault, le marchand général dans Les belles histoires des pays d’en haut,
un Todor Bouchonneault contemporain lancerait probablement son mantra
en prenant connaissance de l‘information voulant que la Fée des étoiles
du défilé du Père Noël qui sera tenu à Montréal le 19 novembre prochain,
sera la drag queen Bardada.
«Première
drag , mais aussi l’une des rares personnes de couleur à porter l’habit
de la Fée des étoiles, Bardada voit sa nomination comme une belle façon
de poursuivre son travail des dernières années auprès des jeunes. Pour
elle, la décision des organisateurs s’inscrit d’ailleurs parfaitement
dans l’air du temps. Par le passé, Marie-Mai, Marie-Ève Janvier, Vanessa
Pilon et Joanie Rochette ont personnifié la Fée des étoiles» (Défilé du
pèreNoël: Bardada répond à ses « haters, Journal de Montréal, 3 novembre)
Les
Marie-Mai, Marie-Ève Janvier, Vanessa Pilon et Joanie Rochette sont
peut-être occupées ailleurs, de toute façon, elles sont trop blanches et
trop hétérosexuelles, pour ce que nous en savons, pour tenir encore une
fois le rôle de la Fée des étoiles.Pas de progrès, pas d’avancement,
l’heure est aux drag queens.
Je
suis prêt à admettre que le défilé du père Noël est d’abord et avant
tout une activité de promotion commerciale des marchands du centre ville
de Montréal. Il n’empêche que 400 000 personnes sont attendues sur la
rue Sainte-Catherine pour l’évènement. Parmi ces spectateurs, il faut le
craindre, de nombreux parents accompagnés de leurs enfants. Cela fera
des milliers d’enfants qui «découvriront» la réalité «drag». Les enfants
qui ne seront pas présents rue Ste-Catherine pourront synthoniser le
réseau TVA qui dès le lendemain, diffusera le défilé.
Denise
Bombardier s’est prononcée sur la question; «On n’arrête pas le
progrès, comme on dit chez les «ouverts d’esprits». Le défilé du père
Noël dans les rues de Montréal le 19 novembre prochain vient d’éliminer
la fée des étoiles si féminine , si gentille, si réservée et si sociable
pour la remplacer par Bardada, la drag-queen de l’heure au Québec.
Cette
caricature spectaculaire de la femme est le pur produit de l’imaginaire
de mâles supposément affranchis mais qui reproduisent les stéréotypes
les plus banals du corps féminin. Avec un visage grimé à l’excès, une
robe à profonde échancrure , des faux ongles aux griffes laquées une
voix aux tonalités hystériques, cette transformation de l’artiste fait
fureur apparemment. (Mme Bombardier est ici trop polie, à moins qu’elle
ne redoute les poursuites, nous considérons pas être en présence de
«mâles affranchis» mais d’êtres dégénérés, NDA) Cette Bardada née
Sébastien Potvin, possède de réels talents dont elle fait bénéficier les
petits enfants qu’elle ensorcelle et fascine en leur racontant des
histoires dans les bibliothèques et les garderies publiques du Québec (
Père Noël et sa «fée», chronique de Denise Bombardier, Journal de Montréal, 7 novembre) (voir ce blogue, Cage aux folles, monde de fous,
5 août). Madame Bombardier se montre bien indulgente pour Bardada; elle
n’ensorcelle pas les plus petits enfants, elle les endoctrine et
banalise le «phénomène drag». Mme Bombardier n’est pas la seule à montrer une telle indulgence pour les drag queens.
L’ensemble de a société québécoise semble avoir succombé aux charmes
vénéneux de ces caricatures de femmes et à ces dégénérés. Bardada n’est
pas la seule à triompher, il faut aussi supporter sa congénère Rita
Baga. Ce n‘est pas parce que la décadence s’avance grimée et perruquée
que ce n’est pas la décadence. Une décadence qui malheureusement
n’oublie pas les enfants.
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