Monday, December 26, 2022

Solution finale

 

J’écrivais, il y a quelques jours, que je croyais qu’après l’adoption d’une loi par le président Joe Biden légalisant le mariage homosexuel (voir ce blogue, «La prochaine frontière», 20 décembre). C’était oublier la prodigieuse imagination dont nos «amis» progressistes peuvent faire preuve dans la subversion. Ainsi, «il n’y aura plus de premier rôle féminin et masculin aux prix Gémeaux . La cérémonie abandonne les divisions selon le sexe au profit de catégories non-genrées. Ce changement qui concerne les trophées d’interprétation remis en télévision (premiers rôles et rôles de soutien) entrera en vigueur l’an prochain. Les catégories touchées pourront contenir jusqu’à huit finalistes chacune, pour «permettre à plus d’artistes , indépendamnent de leur genre, de rayonner» justifie l’Académie-section Québec. En d’autres termes , dans la catégorie du meilleur premier rôle dans une série dramatique, Evelyne Brochu pourrait affronter son partenaire dans Chouchou, Lévi Doré, de même qu’Éric Bruneau (Avant le crash) ou encore Patrick Hivon (La nuit ou Laurier Gaudreault s’est réveillé)» (Finies les catégories genrées aux Gémeaux, La Presse, 19 décembre). Les responsables de la remise des Prix Gémeaux (i.e., l’Académie du cinéma et de la télévision) croient probablement avoir trouvé la réponse à la rivalité homme-femme . 
 

 
 
«En entrevue, la directrice générale de l’Académie-section Québec, Mara Gourd-Mercado, indique qu’elle n’a reçu aucune revendication des principaux acteurs du milieu pour modifier les catégories. Elle estime toutefois qu’il s’agit d’une évolution «naturelle» […] parce qu’un nombre croissant de cérémonies adoptent cette approche non genrée. On pense notamment aux Grammy (depuis 2012) aux MTV Video Awards (depuis 2017)ainsi qu’aux Brit Awards (depuis février)». Heureux (heureuses) «qui sait prendre le vent».«L’annonce de l’Académie a reçu un accueil favorable-mais prudent- du milieu culturel. D’une part, la présidente de l’Union des artistes, la très genrée (NDA) Sophie Prégent, salue l’esprit inclusif des nouvelles règles de l’Académie, qui permettront aux personnes non binaires de soumettre leur candidature sans être forcées de choisir un camp(homme-femme). Au fait, Mme Prégent combien de membres de l’Union des artistes se présentent comme non binaires? Selon le recensement 20021 de Statistiques Canada, les non binaires compteraient pour 0,33% de la population canadienne. il faut saluer l’intérêt de Mme Prégent pour les minorités, même microscopiques. «D’évolution«naturelle»en «esprit inclusif»» Mmes Gourd-Mercado et Prégent oublient un peu rapidement que les interprètes féminines n’étaient pas en compétition avec les hommes, mais entre elles, les voilà en compétition avec des non binaires, difficile de ne pas songer à ces athlètes féminines qui n’étaient pas en compétition avec les hommes et qui se retrouvent aujourd’hui sur la même ligne de départ que des hommes transgenres. À moins de faire erreur la réponse de l’Académie du cinéma et de la télévision à la compétition homme-femme apparaît comme une «solution finale» gommant les unes et les autres au seul profit des non binaires de tout poil. 
 
 
 Donnons la parole à Mathieu Bock-Côté qui écrit: «C'était une décision idiote, et pourtant, elle était  prévisible: les Gémeaux ont décidé d’en finir avec les prix d’interprétation pour les hommes et es femmes. Désormais, ils décerneront des récompenses unisexes. Ou, comme on dit avec le jargon de l’époque , des prix «non genrées». Car tel est le sens de la décision des Gémeaux: les prix réservés aux interprètes et féminins ne seraient pas assez inclusifs. Ils ne seraient pas ouverts aux personnes «non binaires» et excluraient ceux qui voudraient se dérober au masculin et au féminin. Il s’agit d’une très petite minorité? Qu’importe! C’est à partir d’elle qu’il faut refaire la loi et les règles. Derrière cela, on trouve la grande obsession notre époque: pour fabriquer une humanité inclusive, il faudrait sacrifier les identités historiques et naturelles. il faudrait même en finir avec la référence avec l’homme et la femme, catégories trop contraignantes ne permettant pas à la « fluidité de l’identité de genre » de se déployer . L’humanité devrait être fluide: c ‘est ainsi qu’elle se libérera du passé. La libération humaine culminera dans la flaque finale, ou triomphera une humanité vaseuse, ou personne ne sera homme, femme, Occidental, Asiatique, Latino ou Africain, ou personne ne sera rien.» (Les Gémeaux contre les femmes, et contre les hommes , Journal de Montréal, 22 décembre).  Mathieu Bock-Côté se rend-il compte qu’il vient dans cette chronique de définir le sens même du combat identitaire: les Identitaires se dressent aujourd’hui contre cette humanité vaseuse constituée d’hommes Gris (certains lecteurs de ce blogue auront ici, reconnu une référence au roman Septentrion de l’incontournable Jean Raspail). Une humanité nécessairement métissée, personne n’ayant intérêt à demeurer fidèle à ses racines et à ses ancêtres tous et toutes s’empressant de plonger dans la vase pour ne pas se faire remarquer et trancher sur l’ensemble. Nous sommes d’ores et déjà dans une époque ou il n’est pas indiqué de «faire tache», surtout si elles blanche.
 

 

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