Le
Parlement espagnol a adopté un projet de loi qui, à sa face même, est
discriminatoire. «Les députés espagnols ont adopté jeudi, en première
lecture, un projet de loi créant un «congé menstruel» pour les femmes
souffrant de règles douloureuses et renforçant l’accès à l’avortement
dans les hôpitaux publics» (Feu vert à la création d’un «congé
menstruel» en Espagne, Journal de Montréal, 15 décembre).
Pas
besoin de détenir un doctorat en biologie humaine pour comprendre le
caractère discriminatoire de cette mesure, mesure qui exclut d‘emblée le
hommes. Exclusion sans surprise lorsque l’on veut s’arrêter à son
propos. «Cette législature est une législature de conquêtes féministes»,
s’est félicité, devant les députés, la ministre de l’Égalité, Irene
Montero, du parti de gauche radicale Podemos, allié des socialistes
premier ministre Pedro Sanchez au sein du gouvernement.». Ce texte -
adopté avec 190 voix favorables , 154 contre et 5 abstentions - va
passer désormais au Sénat.
Les
députés espagnols n’ont pas réfléchi bien longtemps avant de donner
leur aval à ce projet de loi, ils ont ouvert une véritable boîte de
Pandore; ainsi, l’article de l’Agence France Presse (AFP)repris par le Journal de Montréal
ne précise pas si le «congé menstruel» sera disponible pour les seules
femmes «biologiques» ou si les hommes transgenres pourront eux aussi en
toute égalité s’en prévaloir. Autre aspect non traité dans l’article, la
douleur étant un phénomène subjectif, suffira-t-il aux Espagnoles
d’évoquer des «règles douloureuses» pour bénéficier ce «congé
menstruel», nonobstant le degré réel d’inconfort entraîné par leurs
règles. Si ce n’est pas le cas, le Parlement espagnol vient d’accorder
un congé mensuel aux Espagnoles, biologiques ou non.
No comments:
Post a Comment