Une
altercation entre des policiers du Service de police de la ville de
Québec (SPQV) et de jeunes hommes a suscité de vives réactions dans la
classe politique québécoise, il est vrai que le jeune homme arrêté par
le SPVQ appartient à la «communauté noire».
« La
violente altercation s'est déroulée près du Dagobert sur Grande Allée,
dans la nuit de vendredi à samedi dernier. Des patrouilleurs du Service
de police de la ville de Québec(SPVQ) sont intervenus suite à une
altercation qui a débuté à l'intérieur de l'établissement et qui s'est
poursuivie à l'extérieur.
Pacifique
Niyokwizera (qui est d'origine rwandaise) a affirmé que la situation a
dégénéré lorsqu'il s'est approché d'un policier pour, dit-il, lui
expliquer la situation. [Le policier] a sorti son poivre de Cayenne et
m'en a jeté dans les yeux. C'est là que ça a dégénéré a-t-il affirmé en
entrevue au Journal. Réagissant à chaud, dans les heures suivant
l'incident, La classe politique québécoise a fait dans la facilité et
surtout dans l'émotion primaire. Le premier ministre François Legault a
écrit avoir «pris connaissance des images troublantes de cette
arrestation et que «la lumière soit faite sur cet évènement». «La chef
du parti libéral du Québec, Dominique Anglade, a dit être choquée, lors
d'une courte mêlée de presse, en marge du congrès de son parti, elle a
réclamé une enquête indépendante après avoir visionné la vidéo montrant
une intervention policière brutale.» (Brutalité policière:des images qui
troublent la classe politique à Québec Journal de Québec, 29
novembre).
Pour le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel
Nadeau-Dubois: «Ces images sont insupportables et troublantes. Tout le
monde au Québec a droit d'être traité avec dignité et respect par les
policiers. Ce n'est pas ce que je vois dans cette vidéo.» Son de cloche
proche au Parti Québécois, Pierre Saint-Paul Plamondon déclarant: «ces
images sont troublantes. On ne doit pas tolérer ça au Québec. Le Parti
québécois veut que la lumière soit faite sur cet évènement le plus
rapidement possible.» «Le chef du SPVQ a fait savoir qu'une enquête
interne est en cours pour faire la lumière sur les événements qu'il ne
tolérera «aucune discrimination». (Ce que l'on sait sur l'intervention
musclée à Québec dont tout le monde parle, Journal de Montréal,
29 novembre). La belle unanimité de la classe politique québécoise ne
surprend pas qui des François Legault, Dominique Anglade , Pierre
Saint-Paul Plamondon et Gabriel Nadeau-Dubois voudrais faire montre
d'insensibilité à l'égard de la communauté noire. Cette belle unanimité à
des effets pervers, ainsi nos leaders politiques se sont tous prononcés
sans attendre les conclusions de l'enquête sur l'incident. En
conséquence, l'impression qui se dégage de l'incident est qu'il n'est
pas bon d'être un policier blanc à Québec puis qu'il y apparaît que vous
êtes présumé coupable avant toute forme d'enquête. Pouvons-nous parler
de «Présomption de culpabilité». À l'inverse, Les Pacifique Niyokwizera
de ce monde semblent eux jouir d'une forme d'impunité .
Le
couperet est tombé; cinq policiers du SPVQ impliqués dans l'incident
sont suspendus. (Arrestation controversée à Québec: le SPVQ suspend cinq
policiers, Radio-Canada, 30 novembre)
No comments:
Post a Comment