Saturday, December 11, 2021

Ira?, Ira pas?, Ira pas!


Le Canada ira-t-il aux Jeux olympiques de Pékin? Le gouvernement de Justin Trudeau tergiverse depuis des mois et sa décision se fait attendre. La situation des Ouïgours est connue  depuis des mois et, il n'y a pas de raisons pour que le Canada tergiverse comme il le fait.  
Pourquoi après l'affaire des «deux Michael» devrions-nous ménager la République populaire de Chine? S'il cherche des amis, que Justin Trudeau s'achète un chien. Contrairement au boycott des Jeux de Moscou en 1980, suite à l'invasion soviétique de l'Afghanistan, boycott qui avait conduit le Canada et la plupart des pays occidentaux à ne pas envoyer leurs athlètes aux Jeux. Il y a cette année une alternative que nous devons à l'idée américaine d'un «boycott diplomatique», pratiquement cela signifie qu'il n'y aura pas de dignitaires américains à Pékin. Solution intéressante, dans la mesure ou les athlètes ne sont pas privés de Jeux; un souci qui semble être présent chez certains de nos contemporains voir nos athlètes et dans certains cas; de voir une vie d'efforts «sacrifier» une cette vie d'efforts sur l'autel de la politique.À ces contemporains, nous voudrions rappeler que les Jeux olympiques sont depuis les Jeux olympiques de Berlin en 1936, un «machin» fondamentalement politique; nous avons eu la preuve à Montréal, en 1976, avec le boycott des pays africains en raison de la participation de l'Afrique du sud , et en 1984, à Los Angeles, les pays communistes rendant aux Américains leur monnaie pour le boycott des Jeux de Moscou quatre ans avant.
 

 
 
Justin Trudeau aura-t-il moins de «colonne» que son père ? L'homme qui aime s'imaginer en leader mondial, à besoin qu'on lui tienne la main.
La ministre fédérale des sports, Pascale St-Onge, a indiqué lundi à Ottawa que le Canada était toujours en discussion avec ses alliés sur la position à adopter. «Ce n'est pas une décision qu'on prendra à la légère, a-t-elle dit. De mon côté, comme ministre des Sports, évidemment, ma préoccupation, c'est nos athlètes et le succès. » (Boycottage diplomatique américaines JO de Pékin, Le Devoir, 7 décembre).
Le Canada a finalement fait connaître sa décision. «Le Canada n'enverra pas de diplomates aux Jeux olympiques de Pékin.Lepremier Justin Trudeau en a fait l'annonce mercredi en compagnie de la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et de la ministre des Sports, Pascale St-Onge. Nous sommes profondément troublés.par les violations des droits de la personne du gouvernement de la Chine», a déclaré d'entrée de jeu le dirigeant canadien.» (Ottawa annonce le boycottage diplomatique , La Presse, 8 décembre). Finalement le Canada n'ira pas. Il faut y voir la décision mûrement réfléchie d'un pays souverain: «En décidant de bouder diplomatiquement les Jeux d'hiver, Ottawa emboîte le pas à ses partenaires des «Five Eyes», soit les États-Unis, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et l'Australie.»
«De son côté, le professeur Jocelyn Coulon, chercheur au CERIUM de l'Université de Montréal, n'est guère impressionné par le bombage de torse à Ottawa et dans les autres capitales occidentales qui garderont leurs représentants diplomatiques à la maison». En fait, à son avis, «le boycottage diplomatique des Jeux olympiques de Pékin en Chine souligne l'hypocrisie des puissances occidentales», a tranché dans un courriel l'ancien conseiller politique du ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion de 2016 à 2017, «Aucune délégation officielle ne sera présente, mais le Canada, les États-Unis, l'Australie et leRoyaume-Uni, vont poursuivre leur juteux commerce avec la Chine, commerce qui considérablement augmenté depuis le début de l'année. Donc, Pékin n'a rien à craindre de ces sanctions diplomatiques» a-t-il ajouté.» En clair, Pékin garde la main, Le Canada préfère les dollars aux médailles.

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