Le
Canada ira-t-il aux Jeux olympiques de Pékin? Le gouvernement de Justin
Trudeau tergiverse depuis des mois et sa décision se fait attendre. La
situation des Ouïgours est connue depuis des mois et, il n'y a pas de
raisons pour que le Canada tergiverse comme il le fait.
Pourquoi
après l'affaire des «deux Michael» devrions-nous ménager la République
populaire de Chine? S'il cherche des amis, que Justin Trudeau s'achète
un chien. Contrairement au boycott des Jeux de Moscou en 1980, suite à
l'invasion soviétique de l'Afghanistan, boycott qui avait conduit le
Canada et la plupart des pays occidentaux à ne pas envoyer leurs
athlètes aux Jeux. Il y a cette année une alternative que nous devons à
l'idée américaine d'un «boycott diplomatique», pratiquement cela
signifie qu'il n'y aura pas de dignitaires américains à Pékin. Solution
intéressante, dans la mesure ou les athlètes ne sont pas privés de Jeux;
un souci qui semble être présent chez certains de nos contemporains
voir nos athlètes et dans certains cas; de voir une vie d'efforts
«sacrifier» une cette vie d'efforts sur l'autel de la politique.À ces
contemporains, nous voudrions rappeler que les Jeux olympiques sont
depuis les Jeux olympiques de Berlin en 1936, un «machin»
fondamentalement politique; nous avons eu la preuve à Montréal, en 1976,
avec le boycott des pays africains en raison de la participation de
l'Afrique du sud , et en 1984, à Los Angeles, les pays communistes
rendant aux Américains leur monnaie pour le boycott des Jeux de Moscou
quatre ans avant.
Justin
Trudeau aura-t-il moins de «colonne» que son père ? L'homme qui aime
s'imaginer en leader mondial, à besoin qu'on lui tienne la main.
La
ministre fédérale des sports, Pascale St-Onge, a indiqué lundi à Ottawa
que le Canada était toujours en discussion avec ses alliés sur la
position à adopter. «Ce n'est pas une décision qu'on prendra à la
légère, a-t-elle dit. De mon côté, comme ministre des Sports,
évidemment, ma préoccupation, c'est nos athlètes et le succès. »
(Boycottage diplomatique américaines JO de Pékin, Le Devoir, 7 décembre).
Le
Canada a finalement fait connaître sa décision. «Le Canada n'enverra
pas de diplomates aux Jeux olympiques de Pékin.Lepremier Justin Trudeau
en a fait l'annonce mercredi en compagnie de la ministre des Affaires
étrangères, Mélanie Joly, et de la ministre des Sports, Pascale St-Onge.
Nous sommes profondément troublés.par les violations des droits de la
personne du gouvernement de la Chine», a déclaré d'entrée de jeu le
dirigeant canadien.» (Ottawa annonce le boycottage diplomatique , La Presse,
8 décembre). Finalement le Canada n'ira pas. Il faut y voir la décision
mûrement réfléchie d'un pays souverain: «En décidant de bouder
diplomatiquement les Jeux d'hiver, Ottawa emboîte le pas à ses
partenaires des «Five Eyes», soit les États-Unis, le Royaume-Uni, la
Nouvelle-Zélande et l'Australie.»
«De
son côté, le professeur Jocelyn Coulon, chercheur au CERIUM de
l'Université de Montréal, n'est guère impressionné par le bombage de
torse à Ottawa et dans les autres capitales occidentales qui garderont
leurs représentants diplomatiques à la maison». En fait, à son avis, «le
boycottage diplomatique des Jeux olympiques de Pékin en Chine souligne
l'hypocrisie des puissances occidentales», a tranché dans un courriel
l'ancien conseiller politique du ministre des Affaires étrangères
Stéphane Dion de 2016 à 2017, «Aucune délégation officielle ne sera
présente, mais le Canada, les États-Unis, l'Australie et leRoyaume-Uni,
vont poursuivre leur juteux commerce avec la Chine, commerce qui
considérablement augmenté depuis le début de l'année. Donc, Pékin n'a
rien à craindre de ces sanctions diplomatiques» a-t-il ajouté.» En
clair, Pékin garde la main, Le Canada préfère les dollars aux médailles.
No comments:
Post a Comment