Thursday, May 28, 2020

Enfumage 101



Assistons-nous à une opération d'enfumage montée par le gouvernement Legault dans le dossier des préposés aux bénéficiaires dans les CHSLD. Devant les besoins criants en personnel dans nos CHSLD, le gouvernement Legault a lancé en grandes pompes, une vaste opération de recrutement de proposés aux bénéficiaires.  François Legault entend recruter 10 000 préposés aux bénéficiaires en augmentant significativement les salaires et la formation de ces préposés aux bénéficiaires. Sachons raison garder, le problème ne sera pas réglé par une annonce de François Legault. Ses appels infructueux à des «volontaires» et l'insuccès de la ligne «je contribue.ca» devrait nous suffire à conclure à l'inutilité de son appel. Il faudra que la tâche de préposés aux bénéficiaires soit revalorisée au-delà d'une augmentation salariale (bien qu'il s'agisse là, d'un pas dans la bonne direction), mais honnêtement qui voudra se lancer dans ces fournaises que sont les CHSLD après les informations sur les conditions de travail des préposés aux bénéficiaires présents sur le plancher au cours de la crise de la Covid-19. À moins que cette annonce ne serve d'écran de fumée à une autre annonce, du même souffle nous apprenons que  le gouvernement Legault compte sur 550 immigrants pour régler en partie le problème». La pénurie criante de préposés aux bénéficiaires dans les CHSLD incite le gouvernement Legault à avoir recours à l'immigration pour régler ce problème. Le projet-pilote, annoncé jeudi par le ministre de l'immigration, Simon Jolin-Barrette, vise à recruter à l'étranger 550 préposés aux bénéficiaires qui viendront prêter main forte au au personnel soignant des centres des centres d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). Le ministre veut procéder rapidement et a déjà entrepris des missions de recrutement virtuelles à l'étranger pour identifier les candidats potentiels à court terme» (CHSLD: 550 immigrants attendus en renfort, La Presse, 28 mai).
 
 
L'article précise: »Idéalement , les recrues devront avoir deux années d'expérience équivalente à celle d'un préposé, acquise dans leur pays d'origine et elles devront s'engager à travailler pendant au moins deux ans dans un CHSLD (avant qu'Immigration Canada ne perde leur trace, NDA).
D'autres sans expérience, pourront s'engager à suivre une formation de préposé au Québec et s'engager à oeuvrer pendant moins un an en CHSLD.»
Voilà indéniablement le type de main-d'oeuvre dont le Québec a besoin à l'heure de «l'économie du savoir», «avançons vers l'arrière» dans le XXIe siècle.
 Le déroulement des évènements et le contenu des annonces font craindre que le recours aux immigrants n'ait précédé, dans l'esprit des François Legault et Simon Jolin-Barrette, l'appel aux 10 000 futurs préposés aux bénéficiaires, comment expliquer autrement que le ministère de l'Immigration ait déjà entrepris des missions de recrutement virtuelle à l'étranger.
Ce type de programme est l'exemple même du programme pour lequel nous n'aurons pas de nouvelles, combien de préposés aux bénéficiaires seront ainsi recrutés et gagneront leur droit d'entrer légalement au pays (à moins que le programme ne serve à régulariser subrepticement des illégaux entrés par le chemin Roxham?).  550, plus de 550, combien exactement de ces recrues profiteront exactement de ces programmes. Au-delà du nombre de «recrues» de ce programme, il y a lieu de se demander ou ira cet argent, Nous n'errons probablement pas beaucoup en pensant que plusieurs de ces nouveaux «anges gardiens»  enverront une partie appréciable de leur pécule québécois au «pays».  Un ami me fait justement remarquer que l'utilisation de ce terme surprend dans une société qui se veut allergique à la religion, surtout lorsqu'il s'agit du catholicisme. Le même ami se demande d'ailleurs si cette utilisation sécularisée de l'expression n'est pas à la limite blasphématoire.

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