Les
campagnes électorales peuvent s’avérer des exercices périlleux pour les
partis politiques en lice. Emportés par la compétition, ces derniers
sont amenés à dévoiler leurs batteries, La campagne électorale
actuellement en cours au Québec constitue une illustration de mon
propos. Les formations en présence ont ainsi fait connaître à
l’électorat leurs positions sur le nombre d’immigrants que le Québec
devrait admettre dans le contexte de pénurie de main d’œuvre que
connaîtrait le Québec.
Cette pénurie de main-d’oeuvre est-elle la seule explication à la surenchère à laquelle nous assistons actuellement.
En tête du peloton, Québec solidaire (QS) et Gabriel Nadeau-Dubois (GND): «Le porte-parole de Québec Solidaire a fait cette déclaration lors d’une entrevue à RDI, à l’occasion de l’émission Cinq chefs, une élection, «Moi,
je pense qu’entre 60 000 et 80 000 immigrants, immigrantes par année,
ça ben du bon sens», a t-il affirmé» (GND ouvre la porte à 80 000
immigrants, Journal de Montréal, 4 septembre). GND prend
la tête du peloton, mais de peu; Pour le Parti libéral du Québec, le
Québec devrait accueillir 60 000 immigrants par année, pour la Coalition
avenir Québec et le Pari conservateur du Québec, le chiffre magique est
de 50 000. Dans cette guerre de «voisins gonflables», seul le Parti
québécois semble vouloir «raison garder». Le Parti québécois et le
chroniqueur Mathieu Bock-Côté (MBC), de ce dernier, il faut lire 35 000, sa
chronique du 6 septembre. Il y écrit: « La question de l’immigration
est probablement la plus importante pour notre avenir, et elle fut
longtemps censurée. (Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre
d’ou pouvait venir cette censure; la crainte de passer pour xénophobes
ou pire pour racistes suffisait à inhiber la classe politique et
journalistes. Il n’est impossible de passer sous silence le rôle
d’aiguillon joué par les organismes représentant le «milieu des
affaires» ( Le milieu des affaires veut une hausse de l’immigration, Le Devoir,
25 août 2022)NDA). Une position dominait politiquement : toujours plus!
Les seuils n’étaient jamais assez élevés. C’est d’ailleurs position
traité comme un dogme par le Parti libéral et Québec solidaire-sur les
questions identitaires, nous ne sommes pas loin de partis jumeaux, de
deux partis qui n’en font qu’un. On l’appellera le PLQS. Le PLQ en
souhaite 70 000, et QS, entre 60 000 et 80 000. On appelle cela courir à
la noyade démographique. La CAQ elle, fait semblant de vouloir baisser
les seuils. Dans les faits, elle consent à l’immigration massive. Elle a
adopté les seuils d’immigration fixés par le Parti libéral des années
Charest et Couillard. Voyons-y de la soumission maquillée en
pragmatisme. Le PQ vient de rompre avec ce consensus insensé en
demandant de les ramener à 35 000. Bravo au PQ! Car l’immigration
massive est la cause première et principale, de l’anglicisation
accélérée de Montréal et Laval.» ( 35 000, Journal de Montréal, 6 septembre).
Nos
«voisins gonflables» ne sont pas en compétition pour savoir lequel des
deux a le véhicule le plus luxueux ou le plus gros barbecue; ils jouent
avec le sort et l’avenir de la nation québécoise.
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