Dans
une campagne électorale dominée jusqu’ici par une débauche de promesses
électorales; il semble pour citer François Legault que pour les cinq
principaux partis en lice «l’argent pousse dans les arbres», faisant
bande à part quelques minutes, le chef péquiste y est allé lui d’une
brève sortie à saveur métapolitique. «Le chef péquiste Paul St-pierre
Plamondon (PSPP) promet de doubler les budgets de Télé-Québec, notamment
pour offrir des émissions jeunesse de qualité et s’en prend à la Pat’Patrouille
et ses imitations qui pullulent sur les ondes de la chaîne de
télévision québécoise publique à vocation éducative et culturelle.»(Le
PQ veut remplacer les imitations de la Pat’Patrouille par des émissions québécoises , La Presse, 17 septembre). «Tu as Superwings , Robocar Poli, La Pat’patrouille,
c’est toute la même émission. C’est un avion, un train ou La Pat’
Patrouille, mais ils font exactement la même affaire», a pesté le père
de famille, habitué aux émissions matinales de Télé-Québec.«Je me suis
informé pourquoi les enfants aimaient ça. Ça exploite fait que les
enfants aiment beaucoup les couleurs et les mouvements rapides, mais ce
n’est pas nécessairement sain sur le plan éducatif . Quand tu compares
avec la nouvelle mouture de Passe-Partout et les émissions que
Télé-Québec fait, c’est le jour et la nuit» a-t-il lancé (Est-ce le fait
de son âge, PSPP doit-il être considéré comme faisant parti de la
«génération Passe-Partout»?). Il critique ces émissions colorées ou un
groupe de chiens, d’avions ou d’automobiles anthropomorphes aident la
communauté grâce à des super pouvoirs. […] PSP) estime qu’en haussant
les budgets de Télé-Québec, il investirait «dans notre avenir et la
santé de nos enfants». Il croit que les émissions étrangères achetées
par Télé-Québec «ont été crées sous l’angle commercial pas sous l’angle
éducatif, et provoquent de la « surstimulation». Elles seraient
«remplacées» par des émissions québécoises. Pas toutes tout de même. «Il
y aura La Pat’Patrouille, mon fils de 2 ans va capoter s’il n’y a plus La Pat’patrouille»,
a lancé le chef péquiste.[…]. Avec égards pour le chef péquiste qui
mène une campagne digne d’éloges; il y a lieu de se poser des questions
sur l’offre de Télé-Québec en matière de contenu éducatif, notamment la
nouvelle mouture de Passe-Partout; à ce chapitre, il
n’est pas inutile de garder en tête les propos de Simon Boulerice, l’un
des auteurs de cette nouvelle mouture de Passe-Partout. «Après avoir
instigué le coming out du célèbre personnage Madame Coucou, Simon
Boulerice souhaite mettre de l’avant encore plus de diversité auprès des
enfants dans Passe-Partout. «C’était important pour moi
de parler de familles homoparentales. J’en vois beaucoup et je trouve
ça important de normaliser les choses le plus possible. C’est important
d’avoir accès à la diversité culturelle, sexuelle et corporelle.[…]»(
Passe-Partout et la diversité, Journal de Montréal, 24mai 2019). Il y avait déjà de la diversité et de l’inclusion dans Passe-Partout première mouture avec Passe-Midi
(interprété par Daniel Dô, comédien de père vietnamien et de mère
québécoise), dans la deuxième mouture, la diversité peut compter sur
Fardoche (interprété par Widemir par Normil, né à Port-au-Prince) et
Madame Coucou, une afro-descendante représentée par une marionnette de
couleur.
«Pour
M. St-Pierre Plamondon, il en va de l’avenir de la langue
française.»L’espace culturel, quand on regarde surtout la consommation
culturelle des jeunes, ça semble évident qu’il y a une substitution de
l’univers culturel et mental anglo-américain au détriment l’espace
québécois. Ça a beaucoup d’impact à moyen et long terme sur la langue
française» a-t-il déploré.»
Nous regrettons cependant que PSPP considère Passe-Partout commÀ mon tour de confesser mon âge; je suis de la «génération Boîte à surprises». Pour moi, Passe-Partout développé
à la demande du Ministère de l’Éducation du Québec est une imbuvable
émission aux prétentions éducatives et pédagogiques. Il est triste que
les têtes blondes québécoises de 2022 ne puissent avoir droit à la douce
folie qui régnait dans les émissions de la Boîte à surprises. Rendez-nous Le Pirate Maboule, Sol et Gobelet et Marie Quat’poches, émissions suivies quelques années plus tard La Ribouldingue qui,
toutes, dans un français impeccable savaient nous amuser. Est-il
désormais impossible trouver au Québec un scénariste susceptible de
faire preuve d’autant d’imagination et de créativité que les créateurs
des émissions évoquées plus haut pour ressusciter non pas les
personnages mentionnés plus haut, mais ressusciter l’esprit qui les
animait.
C’est
sans difficultés, que nous faisons notre les inquiétudes métapolitiques
de Paul St-Pierre Plamondon; devant ces progrès de «l’univers culturel
et mental anglo-américain», il y a plus que la seule langue française
en péril. Nous regrettons cependant que PSPP considère Passe-Partout comme une alternative valable à La Pat’Patrouille.
PSPP nous propose en effet le choix entre le choléra et la diarrhée.
Faut-il condamner les têtes blondes québécoises à devenir de futurs
parfaits petits consommateurs (avec La Pat’Patrouille) ou de futurs parfaits petits wokes (avec Passe-Partout).
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