Friday, September 16, 2022

Dernier d’hier, premier de demain

 

Suite à son départ du Parti conservateur du Canada (PCC), Alain Rayes se répète-il cette phrase: «Je ne ne suis pas le dernier d’hier, mais le premier de demain.» Le député de Richmond-Arthabaska a réagi rapidement à la défaite de son candidat, Jean Charest,  et tiré la conclusion qui lui semblait s’imposer: «Le député Alain Rayes claque la porte du parti conservateur du Canada (PCC). Il siégera dorénavant comme indépendant à la Chambre des communes après avoir été élu sous la bannière conservatrice pour la première fois en 2015.» (Alain Rayes claque la porte et devient député indépendant, La Presse, 13 septembre). «Je ne me retrouve plus à l’intérieur de ma propre formation politique dans laquelle je me suis investi depuis maintenant 7 ans.» a affirmé sur un ton solennel Alain Rayes , dans une vidéo adressée à ses électeurs qu’il a publiée sur les réseaux sociaux.»
Dans cette vidéo, Alain Rayes déclare:«Je viens d’aviser le président de la Chambre des communes que je quitte le caucus conservateur afin de siéger à titre de député indépendant . Je demeure un fier progressiste-conservateur et je continuerais avec coeur et détermination la population de la circonscription de Richmond-Arthabaska.». Notons que, ce «fier progressiste-conservateur» n’a pas eu de scrupules à se faire élire sous les couleurs conservatrices.
 

 
 
Alain Rayes fait-il désormais parti de ces hommes qui ont une belle carrière politique derrière eux?  Accorde-t-il du crédit aux conclusions de Tasha Keiriddin dans son ouvrage à paraître, The Right path, voulant qu’une victoire de Pierre Poilievre conduirait à un éclatement du PCC et à la formation d’un parti progressiste-conservateur regroupant les éléments modérés du PCC ne voulant pas suivre Pierre Poilievre(voir ce blogue, Ballon d’essai, 30 juillet). Hypothèse formulée avant que ne soit connu les résultats de la course à la direction du PCC. Suite à la  victoire décisive de Pierre Poilievre; que reste-t-il de la thèse de Tasha Keiriddin devant la déconfiture de Jean Charest. Y a-t-il encore des «modérés» parmi les dizaines de milliers de nouveaux membres du PCC recrutés dans la foulée de la course à la direction du PCC. Devant ce nouveau PCC, Force est de constater qu’Alain Rayes devra se résoudre à être le dernier d’hier i.e.; le dernier «progressiste-conservateur», et conclure que le seul avenir politique qui lui reste se trouve du côté de la mairie de Victoriaville. À moins, que Rayes ne dispose d’informations privilégiées, sur la vie interne du PCC, des informations qui lui permettaient de croire et d’espérer, à l’émergence éventuelle de ce Parti conservateur «modéré» qui lui permettrait de rêver à une deuxième vie politique et de se considérer «en réserve» du Parti conservateur. 


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