Suite
à son départ du Parti conservateur du Canada (PCC), Alain Rayes se
répète-il cette phrase: «Je ne ne suis pas le dernier d’hier, mais le
premier de demain.» Le député de Richmond-Arthabaska a réagi rapidement à
la défaite de son candidat, Jean Charest, et tiré la conclusion qui
lui semblait s’imposer: «Le député Alain Rayes claque la porte du parti
conservateur du Canada (PCC). Il siégera dorénavant comme indépendant à
la Chambre des communes après avoir été élu sous la bannière
conservatrice pour la première fois en 2015.» (Alain Rayes claque la
porte et devient député indépendant, La Presse, 13
septembre). «Je ne me retrouve plus à l’intérieur de ma propre formation
politique dans laquelle je me suis investi depuis maintenant 7 ans.» a
affirmé sur un ton solennel Alain Rayes , dans une vidéo adressée à ses
électeurs qu’il a publiée sur les réseaux sociaux.»
Dans
cette vidéo, Alain Rayes déclare:«Je viens d’aviser le président de la
Chambre des communes que je quitte le caucus conservateur afin de siéger
à titre de député indépendant . Je demeure un fier
progressiste-conservateur et je continuerais avec coeur et détermination
la population de la circonscription de Richmond-Arthabaska.». Notons
que, ce «fier progressiste-conservateur» n’a pas eu de scrupules à se
faire élire sous les couleurs conservatrices.
Alain
Rayes fait-il désormais parti de ces hommes qui ont une belle carrière
politique derrière eux? Accorde-t-il du crédit aux conclusions de Tasha
Keiriddin dans son ouvrage à paraître, The Right path,
voulant qu’une victoire de Pierre Poilievre conduirait à un éclatement
du PCC et à la formation d’un parti progressiste-conservateur regroupant
les éléments modérés du PCC ne voulant pas suivre Pierre Poilievre(voir
ce blogue, Ballon d’essai, 30 juillet). Hypothèse
formulée avant que ne soit connu les résultats de la course à la
direction du PCC. Suite à la victoire décisive de Pierre Poilievre; que
reste-t-il de la thèse de Tasha Keiriddin devant la déconfiture de Jean
Charest. Y a-t-il encore des «modérés» parmi les dizaines de milliers
de nouveaux membres du PCC recrutés dans la foulée de la course à la
direction du PCC. Devant ce nouveau PCC, Force est de constater qu’Alain
Rayes devra se résoudre à être le dernier d’hier i.e.; le dernier
«progressiste-conservateur», et conclure que le seul avenir politique
qui lui reste se trouve du côté de la mairie de Victoriaville. À moins,
que Rayes ne dispose d’informations privilégiées, sur la vie interne du
PCC, des informations qui lui permettaient de croire et d’espérer, à
l’émergence éventuelle de ce Parti conservateur «modéré» qui lui
permettrait de rêver à une deuxième vie politique et de se considérer
«en réserve» du Parti conservateur.
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