Les
campagnes électorales sont habituellement l’occasion pour les partis
politiques de présenter et d’expliquer leurs programmes politiques,
l’occasion aussi de se démarquer des autres formations politiques et de
montrer l’intérêt et l’originalité de leurs propositions.
Le
chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) Éric Duhaime, fait
curieusement le contraire dans sa tentative de séduire l’électorat
anglophone; inexpérience ou provocation?
«Le chef du Parti conservateur du Québec(PCQ) a tendu la main aux anglophones mardi. Il promet d’abroger la réforme de la Charte de la langue française pour
protéger les «droits historiques» de la minorité anglophone et accuse
au passage le chef caquiste François Legault d’avoir divisé la
population entre francophones et anglophones.» (Duhaime promet d’abroger
a loi 96, La Presse, 7 septembre).
«Éric
Duhaime a fait cette annonce en alternant entre le français et
l'anglais à l’Institut du courtage et de la finance, à Montréal. En
soirée, il a courtisé directement les membres du Quebec Community Groups
Network, qui représente la communauté anglophone, lors d’une rencontre
virtuelle. […] Le chef conservateur est en désaccord avec l’usage de la
disposition de dérogation pour mettre la loi 96 à l’abri des
contestations judiciaires. Pour lui, c’est un enjeu de libres
individuelles.»
Devant
de tels propos, on ne sait par quel bout commencer? Les «droits
historiques» de la communauté anglophone ne sont que les droits du
conquérant, quelqu’un voudra-t-il rappeler à Éric Duhaime que la Défaite
de 1760 constitutive de ces «droits historiques» date de 263 ans et que
notre survie et le fait que nous soyons aujourd’hui majoritaires sur le
territoire du Québec nous donnes le droit de faire fi des «droits
historiques» de la communauté anglophone. À ce sujet nous pensons être
«libres chez nous».
Ol
faut d’abord constater qu’Éric Duhaime reprend sans originalité les
arguments de Dominique Anglade contre la loi 96; d’abord l’«effet
diviseur» de la loi 96, puis la répudiation du recours à la clause
dérogatoire. Ce faisant, Éric Duhaime donne raison à Thierry Maulnier
en 1938 qui déclarait «conservateur, voilà un mot qui commence bien
mal».
Qui au Québec, en dehors des anglophones, a besoin d’un clone de Dominique Anglade?
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