Saturday, September 10, 2022

Le clone

 



Les campagnes électorales sont habituellement l’occasion pour les partis politiques de présenter et d’expliquer leurs programmes politiques, l’occasion aussi de se démarquer des autres formations politiques et de montrer l’intérêt et l’originalité de leurs propositions. 
Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) Éric Duhaime, fait curieusement le contraire dans sa tentative de séduire l’électorat anglophone; inexpérience ou provocation? 




«Le chef du Parti conservateur du Québec(PCQ) a tendu la main aux anglophones mardi. Il promet d’abroger la réforme de la Charte de la langue française pour protéger les «droits historiques» de la minorité anglophone et accuse au passage le chef caquiste François Legault d’avoir divisé la population entre francophones et anglophones.» (Duhaime promet d’abroger a loi 96, La Presse, 7 septembre). 
«Éric Duhaime a fait cette annonce en alternant entre le français et l'anglais à l’Institut du courtage et de la finance, à Montréal. En soirée, il a courtisé directement les membres du Quebec Community Groups Network, qui représente la communauté anglophone, lors d’une rencontre virtuelle. […] Le chef conservateur est en désaccord avec l’usage de la disposition de dérogation pour mettre la loi 96 à l’abri des contestations judiciaires. Pour lui, c’est un enjeu de libres individuelles.» 
Devant de tels propos, on ne sait par quel bout commencer? Les «droits historiques» de la communauté anglophone ne sont que les droits du conquérant, quelqu’un voudra-t-il rappeler à Éric Duhaime que la Défaite de 1760 constitutive de ces «droits historiques» date de 263 ans et que notre survie et le fait que nous soyons aujourd’hui majoritaires sur le territoire du Québec nous donnes le droit de faire fi des «droits historiques» de la communauté anglophone. À ce sujet nous pensons être «libres chez nous».
Ol faut d’abord constater qu’Éric Duhaime reprend sans originalité les arguments de Dominique Anglade contre la loi 96; d’abord l’«effet diviseur» de la loi 96, puis la répudiation du recours à la clause dérogatoire.  Ce faisant, Éric Duhaime donne raison à Thierry Maulnier en 1938 qui déclarait «conservateur, voilà un mot qui commence bien mal». 
Qui au Québec, en dehors des anglophones, a besoin  d’un clone de Dominique Anglade?

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