Le
gouvernement du Québec et la Fédération des médecins spécialistes du
Québec (FMSQ) ont conclu une entente sur la rémunération des médecins
spécialistes(entente avec les médecins spécialistes: Québec récupérera
500 millions par année, Radio-Canada, 15 novembre), il y a déjà
un certain temps que ces sommes astronomiques n'étonnent plus les
Québécois( les années Bolduc, Barrette ayant vu les médecins
spécialistes québécois atteindre des sommets dans l'indécence. En
attendant la prochaine ronde de négociations entre les spécialistes et
le gouvernement québécois, le temps est peut-être venu, au-delà des
négociations qui viennent de prendre fin, de chercher une solution
permanente à ses négociations un peu absurdes entre une fédération qui
représente d'abord des travailleurs supposément autonomes oeuvrant tous
ou presque dans le cadre de la Régie de l'assurance maladie du
Québec(RAMQ) (il y a très peu de médecins désaffilliés, la RAMQ a
recours au terme « non-participants» pour les décrire), la plupart de
ces médecins travaillent d'ailleurs dans les installations des
établissements de santé publique.
Le
gouvernement du Québec devrait adopter la solution qui s'impose dans ce
contexte, passer au salariat des médecins et mettre un terme aux folles
exigences de ces derniers, folles exigences satisfaites par les Yves
Bolduc et Gaétan Barrette, s'empressant d'aller au-devant des caprices
des médecins spécialistes. On ne voit pas pourquoi , la rémunération des
médecins devrait demeurer régie par l'archaïque système de la
rémunération à l'acte. Il y a longtemps que la rémunération à l'acte
par un poulet ou une livre de lard est affaire du passé. D'autres
professionnels sont à l'emploi du gouvernement et vivent avec le
salariat comme mode de rémunération. Ingénieurs, avocats et notaires du
gouvernement fonctionnent dans ce cadre. Il est temps d'entrer dans le
XIXe siècle. On voit mal, au nom de quel principe, les médecins feraient
exception. Les Québécois ont sous les yeux l'exemple des dentistes qui
agissent en véritables travailleurs autonomes avec leurs outils de
travail et leurs cabinets, la même remarque s'appliquent aux
optométristes. C'est au gouvernement par voie législative à assurer à la
population qu'elle recevra les soins nécessaires, on peut penser ici au
programme de soins optométriques pour les personnes de moins de
dix-huit ans et dentaires pour celles de moins de dix ans. La santé
publique est assurée et les optométristes et les dentistes y trouvent
leur compte en étant assurés d'être rémunérés pour leur prestation de
services.
Dans
un milieu ou les autres travailleurs (infirmières, inhalothérapeutes,
physiotérapeutes, etc.) travaillent à salaire , pourquoi les médecins
devraient-ils pouvoir encore «facturer à l'acte ». Les médecins sont de
bien opportunistes professionnels, s'ils étaient cohérents avec leur
credo « professionnel», ils devraient se désaffilier en masse de la RAMQ
et se faire vraiment payer à l'acte par des patients faisant eux-mêmes
affaire avec des assureurs privés ou non et acceptant l'idée que s'il ne
sont pas payés , ils devront se présenter devant les tribunaux ou à la
Cour des petites créances pour obtenir le règlement de leur travail.
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