La
démission d'Andrew Sheer à titre de chef du Parti conservateur du
Canada est une occasion propice à une réflexion sur la scène politique
canadienne. Le départ de ce catholique «socialement conservateur»
confirme que les partis politiques canadiens ne nous offrent désormais
que des «nuances de gauche», le rouge du Parti libéral du Canada(PLC)le natural governing party of Canada,
le violet ou rouge-bleu du Parti conservateur du Canada(PCC), le rouge
orange du Nouveau parti démocratique (NPD)et le rouge bleu pâle du Bloc
québécoise même que le rouge vert des Verts.
Dans
ce bouquet de couleurs, seul manque le marine des conservateurs
sociaux, il n'existe pas dans l'arc-en-ciel politique canadien, Le «4e
pouvoir» s'est assuré en oeuvrant à la mort d'Andrew Scheer de bien
verrouiller le paysage politique canadien, les seuls conservateurs
sociaux autorisés à exister politiquement seront ceux qui timidement et
lâchement oseront parler de la gestion des finances publiques, un degré
zéro du conservatisme sociale quelque sorte, rien de social ou de moral
dans ce conservatisme.
Paradoxalement,
tout catholique qu'il soit, Andrew Scheer a fait les frais de l'AMM
(dans son cas, il a a succombé à l'aide médiatique à mourir), Andrew
Scheer était peut-être en sursis, mais dans le contexte d'un
gouvernement minoritaire, les conservateurs pouvaient encore garder
comme chef encore quelques semaines. Cette aide médiatique à mourir il
en aura fait les frais même après sa démission, Josée Legault décrit ce
que devrait être le successeur d'Andrew Scheer:»Parfaitement bilingue,
capable comprendre non seulement les aspirations de l'Alberta, mais
celles du Québec et de l'Ontario qui leur ont échappé déterminé défendre
des valeurs sociales « progressistes » sur l'avortement et les
communautés LBGTQ,à agir sur les changements climatiques.» (L'Épiphanie
tardive d'Andrew Scheer, Journal de Montréal , 13
décembre), Propos à rapprocher de ceux de Mario Dumont:»Si les
conservateurs sont sérieux, ils doivent tirer du passage d'Andrew Scheer
une leçon simple et fondamentale. Leur chef doit dorénavant avoir les
mains totalement détachées de tout le mouvement de conservatisme social
ou religieux.»(La leçon Scheer, Journal de Montréal, 13
décembre). Josée Legault et Mario Dumont confirment ce que nous écrivons
quelques lignes plus haut, le seul conservatisme acceptable au Québec
est un conservatisme «progressiste» ayant l'aval des Chambres de
commerce.
Dernière
tuile pour Andrew Scheer, fausse tuile en fait, le fait que le PCC
défrayait les coûts des écoles privées que fréquentaient les enfants
Scheer à Ottawa. Fausse tuile car un parti politiques est d'abord une
organisation privée qui peut dépenser ses fonds à son aise.
Coup
de pied de l'âne venus de l'interne: » C'est dans ce contexte que des
journalistes ont été informés que le Parti conservateur épongeait les
frais de scolarité des enfants de M.Scheer.» Jouant les Boris Vian, le
sénateur Jean-Guy Dagenais s'est montré d'une bassesse particulière dans
les circonstances il s'est empressé d'aller cracher sur la tombe
d'Andrew Scheer:»Le sénateur Jean-Guy Dagenais, qui a quitté le caucus
conservateur après avoir réclamé la démission du chef, a vivement
dénoncé que les dons des membres aient été ainsi redistribués alors que
des candidates à qui il prêtait main forte cet automne n'ont pas reçu
d'argent pour les aider à faire campagne. « Et aujourd'hui , elles
apprennent que M. Scheer a fait payer l'école privée à ses enfants par
le parti c'est inacceptable.» (Le chef conservateur démissionne en plein
scandale, Le Devoir , 13 décembre). Les propos de Jean-Guy Dagenais confirment ce que beaucoup de Québécois pensent de la sénilité de certains sénateurs.
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