Saturday, December 14, 2019

Le conservatisme social après Andrew Sheer


La démission d'Andrew Sheer à titre de chef du Parti conservateur du Canada est une occasion propice à une réflexion sur la scène politique canadienne. Le départ de ce catholique «socialement conservateur» confirme que les partis politiques canadiens ne nous offrent désormais que des «nuances de gauche», le rouge du Parti libéral du Canada(PLC)le natural governing party of Canada, le violet ou rouge-bleu du Parti conservateur du Canada(PCC), le rouge orange du Nouveau parti démocratique (NPD)et le rouge bleu pâle du Bloc québécoise même que le rouge vert des Verts.  
Dans ce bouquet de couleurs, seul manque le marine des conservateurs sociaux, il n'existe pas dans l'arc-en-ciel politique canadien,  Le «4e pouvoir» s'est assuré en oeuvrant à la mort d'Andrew Scheer de bien verrouiller le paysage politique canadien, les seuls conservateurs sociaux autorisés à exister politiquement seront ceux qui timidement et lâchement oseront parler de la gestion des finances publiques, un degré zéro du conservatisme sociale quelque sorte, rien de social ou de moral dans ce conservatisme.



Paradoxalement, tout catholique qu'il soit, Andrew Scheer a fait les frais de l'AMM (dans son cas, il a a succombé à l'aide médiatique à mourir), Andrew Scheer était peut-être en sursis, mais dans le contexte d'un gouvernement minoritaire, les conservateurs pouvaient encore garder comme chef encore quelques semaines.  Cette aide médiatique à mourir il en aura fait les frais même après sa démission, Josée Legault décrit ce que devrait être le successeur d'Andrew Scheer:»Parfaitement bilingue, capable comprendre non seulement les aspirations de l'Alberta, mais celles du Québec et de l'Ontario qui leur ont échappé déterminé défendre des valeurs sociales « progressistes » sur l'avortement et les communautés LBGTQ,à agir sur les changements climatiques.» (L'Épiphanie tardive d'Andrew Scheer, Journal de Montréal , 13 décembre), Propos à rapprocher de ceux de Mario Dumont:»Si les conservateurs sont sérieux, ils doivent tirer du passage d'Andrew Scheer une leçon simple et fondamentale. Leur chef doit dorénavant avoir les mains totalement détachées de tout le mouvement de conservatisme social ou religieux.»(La leçon Scheer, Journal de Montréal, 13 décembre). Josée Legault et Mario Dumont confirment ce que nous écrivons quelques lignes plus haut, le seul conservatisme acceptable au Québec est un conservatisme «progressiste» ayant l'aval des Chambres de commerce. 
Dernière tuile pour Andrew Scheer, fausse tuile en fait, le fait que le PCC défrayait les coûts des écoles privées que fréquentaient les enfants Scheer à Ottawa. Fausse tuile car un parti politiques est d'abord une organisation privée qui peut dépenser ses fonds à son aise.
Coup de pied de l'âne venus de l'interne: » C'est dans ce contexte que des journalistes ont été informés que le Parti conservateur épongeait les frais de scolarité des enfants de M.Scheer.» Jouant les Boris Vian, le sénateur Jean-Guy Dagenais s'est montré d'une bassesse particulière dans les circonstances il s'est empressé d'aller cracher sur la tombe d'Andrew Scheer:»Le sénateur Jean-Guy Dagenais, qui a quitté le caucus conservateur après avoir réclamé la démission du chef, a vivement dénoncé que les dons des membres aient été ainsi redistribués alors que des candidates à qui il prêtait main forte cet automne n'ont pas reçu d'argent pour les aider à faire campagne. « Et aujourd'hui , elles apprennent que M. Scheer a fait payer l'école privée à ses enfants par le parti c'est inacceptable.» (Le chef conservateur démissionne en plein scandale, Le Devoir , 13 décembre). Les propos de  Jean-Guy Dagenais confirment ce que beaucoup de Québécois pensent de la sénilité de certains sénateurs.

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