Monday, December 30, 2019

Devoir de mémoire toujours le même



La mémoire est dit-on une faculté qui oublie, il faut à l'occasion rafraîchir la mémoire de la mémoire. Il y a des mémoires qui cependant ne se laissent pas oublier. La mémoire des génocides ne devrait pas faire l'objet d'amnésie, la mémoire des génocides, de tous les génocides, il va de soi. Notre siècle c'est illustré dans la barbarie et il nous a «donné» les génocides arménien et rwandais , sans oublier l'Holocauste. Difficile d'oublier la Shoah, tant Hollywood et la littérature sont prodiges d'oeuvres destinées à nous rappeler l'existence de l'Holocauste(Il n,y a pas que le grand écran à l'oeuvre, le petit écran s'active aussi, tout au long de l'automne 2019, nous avons eu droit sur les ondes de RDI, à la diffusion de la série en 13 épisodes, Chroniques d'un dictateur sur la vie de Hitler. Dernière illustration en date de cette réalité, le film Le chant des noms (The song of Names), réalisé par le Québécois, François Girard ( Le violon rouge, Hochelaga, terre des âmes). 
 
 
 
«Ce qui m'a attiré dans cette histoire, c'est qu'elle s'inscrit dans un devoir de mémoire» explique François Girard en entrevue au Journal. Il y a 50% des jeunes en bas de 30 ans qui ne savent pas ce que l'Holocauste veut dire. On vit dans une amnésie générale qui fait qu'on oublie et qu'on oublie et qu'on répète toujours les les mêmes erreurs. J'aimais aussi le fait que l'histoire est en toile de fond parce que le film reste très collé à la quête des deux personnages. C'était un angle original qui me plaisait, compte tenu du fait qu'il y a eu beaucoup de films sur l'Holocauste qui se déroulent dans les camps de concentration.» (Un devoir de mémoire, Journal de Montréal, 22 décembre) Pour comprendre le propos de François Girard, il faut dire présenter un bref résumé du film:» L'histoire du film s'amorce Londres, au début des années 1940, À la suite de l'éclatement de la guerre, , un jeune virtuose Dovidl, un jeune virtuose du violon d'origine juive polonaise, est hébergé par la famille de Martin, un garçon de son âge. Mais alors qu'il doit donner un concert important, Dovidl disparaît sans laisser de traces. Quelques décennies plus tard, alors qu'il est maintenant dans la cinquantaine, Martin (Tim Roth) tentera de retrouver Dovidl (Clive Owen) pour tenter de comprendre ce qui est arrivé ce jour là.» À François Girard et au journaliste Maxime Demers, nous voudrions demander combien de jeunes de moins de 30 ans ignorent complètement ce qu'est la Nakba et l'Intifada et surtout à quel moment Girard entend tourner un film sur des enfants pris dans la tourmente de la Nakba.

D'accord pour le « devoir de mémoire », mais le devoir de mémoire» de toutes les mémoires.

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