Les
électeurs de la circonscription de Jean-Talon et du Québec savent
maintenant à quoi s’en tenir: C’est le 2 octobre prochain qu’ils sauront
qui remplacera Joëlle Boutin, la députée caquiste démissionnaire.
Chacune des formations politiques a choisi son porte-couleurs. Selon
sondeurs et analystes, la lutte pourrait s’avérer chaude entre la
Coalition avenir Québec (CAQ) et le Pari québécois (PQ). Affirmation que
nous ne pourrons vérifier que le 2 octobre prochain. À moins que l’on
ne veuille considérer comme une preuve de cette affirmation, les propos
de François Legault lors du point de presse tenu par le premier ministre
et chef de la CAQ lors de l’annonce de la nomination de Marie-Anik
Choiry comme candidate caquiste pour l’élection partielle dans
Jean-Talon. À cette occasion: «Selon le premier ministre, la question
décisive ne sera pas la souveraineté du Québec que prône le PQ et son
candidat , mais plutôt le coût de la vie.» (Les électeurs de Jean-Talon
choisiront leur député le 2 octobre prochain, Radio-Canada,
30 Août). pas besoin d’un doctorat en science politique pour comprendre
que souveraineté du Québec ne se décidera pas lors d’une élection
partielle!
Dans
ce contexte, deux lectures de la déclaration de François Legault sont
possibles. La première; en opposant souveraineté du Québec et coût de la
vie, François Legault reconnaît implicitement que le véritable
adversaire de la CAQ dans Jean-Talon est le PQ. Deuxième lecture
possible; en agitant le spectre de la souveraineté, François Legault
entend racoller le vote libéral (les libéraux ont recueilli 4 616
suffrages, soit 13,5% des suffrages exprimés, ce qui n’estpas à
négliger) pour qui toute mention de la souveraineté agit comme la muleta
du toréador sur le taureau dans l’arène. Cette mention de la
souveraineté conduira-t-elle les électeurs libéraux à se ranger derrière
la candidate caquiste afin d’écarter la très hypothétique «menace» de
la souveraineté du Québec. Chaque jour qui passe nous donne la
démonstration que le nationalisme de François Legault n’était qu’une
posture opportuniste. En ressortant, le vieil argument éculé de la
menace de la souveraineté du Québec François Legault révèle sa vraie
nature et nous prouve qu’il est aujourd’hui devenu un fédéraliste
convaincu. En souhaitant qu’il soit au soir du 2 octobre un con vaincu.
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