Le
feuilleton Funguys se poursuit, nous en serons bientôt au troisième
épisode. Ce troisième épisode a eu lieu hier (jeudi, le 3 août) «C’est
peu avant midi, jeudi, que le SPVM a procédé à la troisième perquisition
en quelques semaines dans les locaux Montréalais de Funguy, rue Ontario
Est près de l’avevue Papineau .[…] Des stupéfiants et du matériel ont
été saisis par les forces de l’ordre.» ( Nouvelles perquisitions chez
Funguyz, le SPVM hausse le ton, La Presse, 3 août). Les
protagonistes de ce feuilleton semblent prendre plaisir à jouer au fou.
Il n’y a pas d’autre terme pour qualifier les atermoiements de
l’administration Plante et du Service de police de la ville de Montréal
(SPVM). Dans l’histoire de la boutique «Funguys» et de ses «champignons
magiques».
Le ridicule ne tue pas. Heureusement, sinon nous devrions «pleurer» la disparition de Valérie Plante et de Fady Dagher.
La
mairesse de Montréal et le chef du Service de police de la ville de
Montréal (SPVM) se sont couverts de ridicule dans cette histoire.
Oubliez Cèpes, shitakes portobellos et pleurotes, l‘heure est désormais
aux psilocybines familièrement appelés «champignons magiques». Oubli qui
sera corrigé sous peu.«Bien que la production, la ventée la possession
champignons soient illégales au Canada, l’entreprise Funguys prévoit
ouvrir un magasin vendant ce type de drogue lundi à Montréal. À
proximité du pont Jacques-Cartier, un ancien salon de tatouage (situé
rue ontario, NDA) affiche clairement ses nouvelle couleurs. «Magasin de
champignons magiques», peut-on lire sur la vitrine du commerce à côté de
champignons aux couleurs psychédéliques.» (Une boutique illégale de
champignons magiques ouvre ses portes à Montréal, Radio-Canada,
8 juillet).Une boutique offrant des champignons magiques à quelques
encablures du Village, comme si le Village n’avait pas déjà assez de
problèmes avec les toxicomanes et itinérants déjà présents (voir ce
blogue, Tellement QS, 22 juin). L’ouverture a eu lieu cette semaine.
ouverture de courte durée, car quelques heures après cette ouverture,
les limiers du SPVM se précipitaient à l’intérieur de la boutique.
L’intervention rapide et soigneusement filmée par les soins de LCN et
TVA Nouvelles n’est pas une opération de maintien de l’ordre et
d’application de la loi, mais une opération de communication. Ces
policiers courant dans toutes les directions comme dans les vieux films
de Laurel et Hardy, une scène digne des films muets de Mack Sennett!
aide ses Keystone cops (tiens voilà que je joue les Richard Martineau avec une référence cinématographique)
Deuxième
épisode de la mauvaise comédie autour des champignons magiques. «La
boutique de champignons magiques «Funguys» à Montréal a reçu la visite
des policiers pour une deuxième fois en autant de semaines jeudi en
après-midi, 48 heures après sa réouverture.
«Police!
Police!» ont crié des agents du Service de police de la Ville de
Montréal (SPVM) qui sont entrés dans la boutique tout juste avant 16h15.
Juste à côté, d’autres policiers se sont précipités vers un logement
situé au-dessus de la boutique après avoir défoncé une porte donnant sur
la rue, à coups de bélier. Le porte-parole du SPVM Jean-Pierre Brabant a
confirmé que «trois perquisitions»ont eu lieu dans le cadre de cette
opération.
Les
policiers du SPVM retourneront sous peu à la boutique «Funguys»,
«Hector Hernandez, qui s’était présenté au Journal comme l’un des
propriétaires de la boutique, avait averti le jour de son ouverture
qu’il comptait défier les autorités malgré les descentes policières.»
«On va rouvrir tout de suite après leur départ! on est ici pour rester»,
avait prévenu l’homme qui prêche pour la légalisation des champignons
magiques. André Gélinas, ex-enquêteur au SPVM souligne que les
responsables de la boutique tentent de «susciter un débat» sur la
légalité des champions hallucinogènes. «Je pense qu’ils veulent se poser
en martyrs de la loi en se faisant du capital politique. Parce que ça
n’a pas de sens . Tu sais que c’est illégal et que les policiers ont
intervenir. Jean-François Mary, directeur de l’organisme général de
Cactus Montréal, ne croit pas que la boutique a un objectif militant.
«Les gens qui font du militantisme , ils réinvestissent dans le milieu,
comme dans des services d’injection supervisés. D’après moi, ces gens là
sont essentiellement là pour faire de l’argent.» (La boutique illégale
«Funguys. perquisitionnée une deuxième fois à Montréal, Journal de Montréal,
20 juillet).je suis d’opinion que les limiers du SPVM retourneront à la
boutique «Funguys» trop heureux de crier «Police!» , «Police!» et de
jouer du bélier. Le glas a-t-il sonné por Funguyz à Montréal, peut-être?
Il faut le souhaiter. « […]Le corps policier (i.e. Le SPVM, NDA) a
obtenu jeudi une «ordonnance de blocage» afin de saisir l’immeuble et de
rouvrir une fois de plus. Selon le porte-parole du Directeur des
poursuites criminelles et pénales (DPCP), Me Patricia Johnson, un
enquêteur a en effet obtenu d’un juge une « ordonnance de blocage»
contre l’entreprise en matinée, peu avant la tenue d’une troisième
perquisition en quelques semaines. Une telle ordonnance est en fait une
injonction qui prescrit le gel des avoirs d’une personne physique ou
morale et qui lui interdit par le fait même de «disposer de ses biens
afin qu’ils restent à disposition en vue de leur recouvrement, de leur
saisie ou de leur vente à la suite de la décision rendue par le
tribunal. D’après nos sources, le Service de police de la Ville de
Montréal (SPVM) souhaite ainsi accentuer la pression sur Funguyz, qui a
rouvert sa boutique deux fois à la suite de perquisitions ces dernières
semaines. Cette fois, l’objectif serait de saisir non seulement les
produits vendus, mais aussi le commerce lui-même, par la voie des
tribunaux.» (Nouvelles perquisitions chez Funguyz, op. cité). Pourquoi
aura-t-il fallu un mois au SPVM et au DPCP pour découvrir l’existence
de l’«ordonnance de blocage»? pourquoi dès l’ouverture de Funguyz sur
la rue Ontario, SPVM et DPCP, ne se sont pas précipités en cour
Supérieure afin d’obtenir le droit d’apposer les séquestres sur la
boutique? Cette simple mesure aurait épargné aux Montréalais un bien
triste spectacle.
La
légèreté avec laquelle La mairie et le SPVM ont jusqu’ici traité cette
affaire montre assez que Plante et Dagher ne considèrent pas les
champignons magiques comme une menace sérieuse. Cette insouciance
annonce peut-être une légalisation prochaine, et rapide, des champignons
magiques. Plante et Dagher espérant probablement qu’Ottawa légalise
rapidement les « champignons magiques. Pourquoi continuer à criminaliser
une substance que, visiblement, Valérie Plante et Fady Dagher ne
considèrent pas comme une menace sérieuse? J’en veut pour preuve cette
phrase extraite de l’article cité plus haut: «Le cabinet de la mairesse
montréalaise, Valérie Plante, indique toutefois que bien qu’il soit en
faveur de la décriminalisation de la possession simple de drogues, la
loi devra être appliquée.» (Une boutique illégale de champignons
magiques ouvre ses portes à Montréal, Radio-Canada, 8 juillet)
À
quand une SQDCM? Pourquoi laisser une entreprise privée capitaliser sur
la vente des champignons magiques? La légalisation n’est probablement
qu’une question de mois. Comme pour le cannabis on nous parlera de
protéger la population et les consommateurs de champignons magiques
(notamment les jeunes) en s’assurant de la qualité du produit.
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