Assistons-nous
enfin à la victoire du Gros Bon Sens dans le dossier des relations
Canada-Haïti. Victoire qui sera probablement de courte durée puis que
nous la devrions à Justin Trudeau. Notre premier ministre a, en effet,
déclaré:«Ça fait trois décennies qu’on est là à Haïti à différents
moments pour aider à contrer la violence, l’instabilité, même,
maintenant, dans une situation qui est parmi les pires qu’on ait jamais
vue malgré trente ans d’appui[…]. Il a poursuivi en lançant ouvertement
des flèches à la classe politique Haïti marquant un changement […]«On
est là pour mettre de la pression sur la classe politique en Haïti, qui
n‘est pas en train de prendre la responsabilité qu’ils ont de faire des
compromises de rétablir la sécurité.[…]» (Justin Trudeau fustige le
gouvernement haïtien et change de ton, Journal de Montréal, 31 juillet)
le changement de ton de Justin Trudeau n’est pas pour autant synonyme d’un meilleure compréhension des réalités haïtiennes.
Aiguillons
notre premier ministre. laissons le méditer sur une brève citation
empruntée au jurisconsulte et théoricien politique français Jean Bodin
(1529- 1596); Pour Bodin: «Il n’y a richesse, ni force que d’hommes»,
quelquefois donnée sous sa forme abrégée: «Il n’est de richesse que
d’hommes».
Sans connaître Haïti, la pertinence de l’analyse de Jean Bodin est incontestable.
Contrairement
à un Justin Trudeau lançant des flèches à la classe politique
haïtienne, revenons à Jean Bodin, le problème de la société haïtienne
est un problème d’hommes, mais pas celui des hommes des femmes qui
composent la classe politique haïtienne. En effet, le problème de la
société haïtienne en est un de capital humain. un problème que la classe
politique haïtienne elle même issue de ce capital humain ne fait pas
partie de la solution, mais elle est une partie du problème.
Ce
ne sont pas les millions injectés par le Canada à Haïti, pas plus que
les centaines de policiers haïtiens que le Canada entend former qui
amélioreront le sort d’Haïti. Le capital humain haïtien n’étant pas
susceptible de s’améliorer, rangeons Haïti dans la catégorie des causes
perdues et des paniers percés admettons que la «perle des Antilles»
n’est pas une pierre précieuse, mais bien plutôt un Shithole pour reprendre l’une des expressions utilisées par Donald Trump lorsqu’il parle d'Haïti.
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