La
scène surprend et interpelle. La scène, c’est l’arrivée de Pascale
Saint-Onge à Rideau Hall pour le récent remaniement ministériel. Pascale
Saint-Onge est arrivée à Rideau Hall tenant par la main sa conjointe.
Cohérente avec elle-même la députée de Brome-Missisquoi affiche ses
couleurs, son homosexualité est connue de ses électeurs.
Cette
arrivée donne à réfléchir, ne faudrait-il pas envisager la constitution
d’un fichier des déclarations d’intérêts affectifs (des déclarations
inspirées par les déclarations d’intérêts personnels exigées par
l’article 37 et suivants du Code d’Éthique et de déontologiques des mères de ‘Assemblée nationale.
Un fichier qui permettrait aux électeurs de connaître l’orientation
sexuelle des candidats, futurs élus éventuels. À l’heure ou les
législateurs se prononcent sur les questions d’identité de genre et de
droits des LBGTQ+, les électeurs, transparence oblige, ne sont-ils pas
en droit de savoir qui légifèrent sur ces questions. Outre Pascale
Saint-Onge, il y a deux autres ministres ouvertement homosexuels dans le
cabinet Trudeau constitué hier: il s’agit de Seamus O’Regan (Travail)
Randy Boissoneault (Emploi, Développement de la Main-d’oeuvre et langues
officielles). Ils s’en trouvera pour nous parler de respect de la vie
privée. Mais voilà, nous n’en sommes visiblement plus au «L’État n’a pas
d’affaire dans les chambres à coucher» de Pierre Elliot Trudeau. Avec
la promotion des droits des LBGTQ+ et celle de l’identité de genre, son fils ramène l’État dans les chambres à coucher des Canadiens.
Alors
que les élus doivent informer les électeurs de leurs intérêts
financiers afin de minimiser les risques de conflits d’intérêts lors
d’attribution de subventions ou de contrats publics. Les questions
d’identité de genre et de droits des LBGTQ+ ne revêtent-elles pas une
importance sociale au moins égale à celle de l’attribution de quelques
subventions et contrats?
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