Thursday, May 21, 2020

Covidifiée



Il est à souhaiter que nous retrouvions demain une presse libre. Je ne parle pas des débats sur le sort du groupe Capital médias et de l'intervention du gouvernement du Québec, ni de la guéguerre entre Québécor et l'ancien groupe Gesca. Affaires qui nous semblent aujourd'hui appartenir à un lointain passé. Ils s'en trouvera pour regretter les informations que nous fournissait la presse mainstream toute absorbée pas la « crise climatique, les pérégrinations de Mlle Thunberg, la promotion de l'inclusion et les apports des migrants à notre diversité, Islam inclus. Toute cette agitation journalistique est passée sous la faux de la couverture médiatique de la crise de la Covid-19, 
 La pandémie résultant de la Covid-19 fait peser une véritable chape de plomb sur nos médias écrits et électroniques. L'actualité n'existant plus qu'à travers le prisme des informations sur la Covid-19.  Cette uniformité   qui règne depuis quelques semaines n'est pas sans rappeler celle qui régnait dans la presse soviétique. 



Couverture qui devra faire l'objet d'une analyse et d'une auto-critique de la part des rédacteurs en chef de nos journaux et des patrons de nos réseaux de télévision. Cette «couverture» se résumant en fait à un quotidien et pénible rappel du nombre de nouveaux décès et d'hospitalisations, dans le plus grand manque de respect pour ces défunts rapidement transformés en froides statistiques pour les articles et les bulletins de nouvelles du lendemain. À ranger à ce chapitre, les interventions quotidiennes de notre trinité sanitaire et de Justin Trudeau. Variante sur le sujet, l'éclosion du Covid-19 dans un nouveau CHSLD, les mêmes journalistes flairant probablement de nouveaux décès à transformer en statistiques. Autre aspect de la couverture sur la Covid-19, ces entrevues à chaud avec des proches des victimes, les épanchements (il faut idéalement qu'ils versent quelques larmes sur le micro du journaliste, l'émotion fait vendre) de ces derniers ne nous apprenant rien, certains étant visiblement en quête de leurs «5 minutes de gloire». L'information internationale se résumant pour certains à présenter des tableaux du nombre de décès dans les pays étrangers , avec choix probablement délibéré des pays souffrant le plus de la pandémie (France, puis Italie et Espagne, les projecteurs sont aujourd'hui braqués sur la Russie). Rien pour dissiper un peu le climat de morosité dans le quel nous baignons depuis des semaines. On notera que la presse internationale (l'Agence France Presse, pour ne pas chercher midi à quatorze heures) s'intéresse de façon particulière à un pays comme le Brésil, trop heureuse de souligner à grands traits qu'il est dirigé par un président tenu pour être d'extrême-droite. Cette invasion a non seulement balayée le monde de l'information, mais elle occupe aussi celui du divertissement, combien d'émissions (Tout le monde en parleDans l'univers de, Bonsoir Bonsoir se déroule maintenant sans public en studio les animateurs de ces émissions (Guy A. Lepage, France Beaudoin et Jean-Philippe Wauthier) claironnant à qui veut les entendre qu'il se sont volontiers soumis aux règles de distanciation sociale et du refus des rassemblements. 

C'est un ami qui dans un courriel m'écrivait que nos société étaient covidifiées. Les artisans de notre télévision devraient faire leurs mea culpa avant de déplorer la fuite de leurs auditoires vers les Netflix et Youtube de se monde. Ils ne fuient pas, ils sont chassés.

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