Il
est à souhaiter que nous retrouvions demain une presse libre. Je ne
parle pas des débats sur le sort du groupe Capital médias et de
l'intervention du gouvernement du Québec, ni de la guéguerre entre
Québécor et l'ancien groupe Gesca. Affaires qui nous semblent
aujourd'hui appartenir à un lointain passé. Ils s'en trouvera pour
regretter les informations que nous fournissait la presse mainstream toute
absorbée pas la « crise climatique, les pérégrinations de Mlle
Thunberg, la promotion de l'inclusion et les apports des migrants à
notre diversité, Islam inclus. Toute cette agitation journalistique est
passée sous la faux de la couverture médiatique de la crise de la
Covid-19,
La
pandémie résultant de la Covid-19 fait peser une véritable chape de
plomb sur nos médias écrits et électroniques. L'actualité n'existant
plus qu'à travers le prisme des informations sur la Covid-19. Cette
uniformité qui règne depuis quelques semaines n'est pas sans rappeler
celle qui régnait dans la presse soviétique.
Couverture
qui devra faire l'objet d'une analyse et d'une auto-critique de la part
des rédacteurs en chef de nos journaux et des patrons de nos réseaux de
télévision. Cette «couverture» se résumant en fait à un quotidien et
pénible rappel du nombre de nouveaux décès et d'hospitalisations, dans
le plus grand manque de respect pour ces défunts rapidement transformés
en froides statistiques pour les articles et les bulletins de nouvelles
du lendemain. À ranger à ce chapitre, les interventions quotidiennes de
notre trinité sanitaire et de Justin Trudeau. Variante sur le sujet,
l'éclosion du Covid-19 dans un nouveau CHSLD, les mêmes journalistes
flairant probablement de nouveaux décès à transformer en statistiques.
Autre aspect de la couverture sur la Covid-19, ces entrevues à chaud
avec des proches des victimes, les épanchements (il faut idéalement
qu'ils versent quelques larmes sur le micro du journaliste, l'émotion
fait vendre) de ces derniers ne nous apprenant rien, certains étant
visiblement en quête de leurs «5 minutes de gloire». L'information
internationale se résumant pour certains à présenter des tableaux du
nombre de décès dans les pays étrangers , avec choix probablement
délibéré des pays souffrant le plus de la pandémie (France, puis Italie
et Espagne, les projecteurs sont aujourd'hui braqués sur la Russie).
Rien pour dissiper un peu le climat de morosité dans le quel nous
baignons depuis des semaines. On notera que la presse internationale
(l'Agence France Presse, pour ne pas chercher midi à quatorze heures)
s'intéresse de façon particulière à un pays comme le Brésil, trop
heureuse de souligner à grands traits qu'il est dirigé par un président
tenu pour être d'extrême-droite. Cette invasion a non seulement balayée
le monde de l'information, mais elle occupe aussi celui du
divertissement, combien d'émissions (Tout le monde en parle, Dans l'univers de, Bonsoir Bonsoir se
déroule maintenant sans public en studio les animateurs de ces
émissions (Guy A. Lepage, France Beaudoin et Jean-Philippe Wauthier)
claironnant à qui veut les entendre qu'il se sont volontiers soumis aux
règles de distanciation sociale et du refus des rassemblements.
C'est
un ami qui dans un courriel m'écrivait que nos société étaient
covidifiées. Les artisans de notre télévision devraient faire leurs mea culpa avant de déplorer la fuite de leurs auditoires vers les Netflix et Youtube de se monde. Ils ne fuient pas, ils sont chassés.
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