Aucun
d'entre nous ne sait combien de temps durera la crise du Covid-19. Elle
se sera révélée révélatrice sur les sociétés occidentales. Elle aura
marqué le retour en grâce de la nation et des frontières. La société
québécoise nous sera aussi mieux connue au terme de cette crise.
Les
Québécois se sont comportés en citoyens responsables en respectant les
consignes de la «Trinité sanitaire» en s'astreignant à la distanciation
sociale et aux règles d'hygiène de base (lavage de mains, tousser ou
éternuer dans son coude, etc.). La présence de quelques récalcitrants
fait tache dans ce bel ensemble québécois.
La
classe politique et certains journalistes et chroniqueurs saluent la
solidarité dont nous ferions montre. Les mêmes s'insurgeant contre les
récalcitrants et les attroupements appellent à des mesures policières
plus musclées et et la dénonciation de ces récalcitrants et des acteurs
des rassemblements (Richard Martineau, Confinons les cons finis, Journal de Montréal, 4 avril; Denise Bombardier, Tolérance en période de pandémie, Journal de Montréal, 4 avril: Mathieu Bock-Côté, Les délinquants de la Covid-19, Journal de Montréal,
4 avril). Quelle est la valeur d'une solidarité qui repose en dernier
ressort sur la délation et les dénonciations. Ceux qui nous chantent les
vertus de la solidarité et dans la même phrase nous invitent à dénoncer
récalcitrants et voisins un peu prompts à se réunir à plus que 10 ou
20, tiennent un détestable double discours.
No comments:
Post a Comment