Friday, April 17, 2020

Une «chance pour le Québec»



Nos gouvernements, fédéral et provincial (du moins ceux du Parti libéral du Québec, et une certaine presse ne cessent de faire l'apologie de l'immigration. Nous aurions besoin de cette dernière, de ses bras et de ses lumières, impossible de faire croître le Québec sans elle et de le faire avancer vers la diversité surtout, le Québec ne saurait se passer de « chance pour le Québec".
Plus récente illustration de cet apport d'une «chance pour le Québec», Samir Choweiry, président du groupe Katasa qui possède le CHSLD Herron à Dorval, ce CHSLD qui a vu 31 de ses pensionnaires décéder dans des conditions ignobles.



Alors que «Pour protéger les aînés, Québec impose depuis des années la vérification des antécédents criminels des employés et gestionnaires de foyers pour personnes âgées. Normalement, pour être écarté d'un emploi, il faut avoir commis un crime jugé incompatible avec le travail auprès d'une clientèle vulnérable. Mais l'interprétation est très large, en 2011, Marguerite Blais avait jugé inacceptable qu'un ancien motard criminel travaille comme concierge dans une résidence privée pour personnes âgées.[...] «Samir Chowieri n'est pas un simple concierge. Il est président du Groupe Katasa. Son entreprise possède sept résidences pour personnes âgées au Québec (notamment, le District Aylmer, Le Riverain de Granby, le Manoir Pierrefonds, Le village Riviera,le Marquis Tracy, NDA) dont le CHSLD privé Herron, mis sous tutelle après la mort de 31 résidants en moins d'un mois et de la découverte de résidants laissés à l'abandon. Le parcours de Samir Choweiri est décrit dans une déclaration sous serment rédigée en 1994 par David Wilson, une enquêteur de la Gendarmerie royale du Canada (GRC)[...] M. Choweiri est arrivé comme immigrant au Canada le 23 février 1972, y apprend-on. disait être barbier et posséder 2 000$. Dès la fin des années 1970, il était dans la ligne de mire de la police comme trafiquant de drogue. En 1980, Interpol avait avisé la GRC que deux suspects arrêtés à la frontière de la Syrie et du Liban avec 14,4 kg de haschich avaient déclaré être payés pour la drogue au Canada au nom de Choweiri[...] L'année suivante, avant même sa libération de prison, Samir Choweiri a été condamné pour un nouveau crime, cette fois un complot de fraude impliquant l'achat de 12,5 tonnes de fromage. Sorti de prison en 1982, M. Choweiri a participé à la création d'un empire familial qui allait inclure jusqu'à une cinquantaine d'entités commerciales différentes, précise le document de la GRC. Très actif dans l'immobilier en Outaouais, il a commencé à acquérir des résidences pour personnes âgées, notamment la Résidence de l'Île, à Gatineau, achetée à la fin des années 1980. Dès 1992, la GRC a ouvert une troisième enquête criminelle sur l'homme d'affaires. À l'époque, les policiers de la Division des produits de la criminalité le soupçonnaient d'être un important trafiquant de drogue de la région ainsi qu'un blanchisseur qui recyclait les fonds de plusieurs membres du crime organisé à travers ses entreprises. » (Du trafic de drogues aux résidences pour aînés, La Presse, 15 avril).

Le portrait de Samir Choweiri demeurait incomplet jusqu'à ce matin, M. Choweiri n'est pas qu' ancien trafiquant de drogue «réhabilité» dans les affaires. Peut-être soucieux de prouver son intégration et de rendra à sa patrie d'adoption, l'entreprenant Levantin est aussi un généreux donateur au Parti libéral du Québec.(Une famille de généreux donateurs au PLQ, Journal de Montréal, 16 avril).C'est plus de de 10 000 $ sur près de 15 ans que Samir Choweiri, son épouse, Lise Chartrand, et ses filles, Katherine, Samantha et Tanya ont donné au PLQ.  Le moins serait aujourd'hui que le PlQ rende ces sommes et les donne par exemple à un fonds pour les familles des défunts afin de couvrir les frais funéraires des malheureux du CHSLD Herron.

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