Jusqu'à
quel point nos nouveaux arrivants tiennent-ils à s'intégrer à la
société québécoise, Nous faisons parti des sceptiques et l'information
suivante ne nous donne guère de raisons de changer d'idée. Les partisans
d'un Québec géologique constitué de groupes ethniques ou religieux
superposés les uns sur les autres comme autant de couches géologiques se
sont manifestés récemment, ils ne parlent pas d'un»Québec géologique,
mais préfèrent parler de multiculturalisme. Nous avons évoqué le mois
dernier, l'intervention du délégué solidaire Andrès Fontecilla, accusant
le gouvernement Legault de ne pas en faire assez pour informer les
populations issues de l'immigration au sujet du coronavirus puis de la
Covid-19. Fontecilla reprenait en substance les propos de Jérôme di
Giovanni, le directeur général d'ACCESS (Alliance des communautés pour
la santé et les services sociaux). Selon DiGiovanni; l'information ne se
rend pas partout dans le communautés culturelles , car beaucoup de gens
ne parlent ni français ni anglais et n'écoutent pas le médias
nationaux. Faisant fi des interventions télévisées quotidiennes de
François Legault, Danielle McCann et Horacio Arruda, Fontecilla et Di
Giovanni continuent de croire que le gouvernement du Québec n'en fait
pas assez. Faisant passer la responsabilité de l'intégration des
nouveaux arrivants au gouvernement. Démarche foncièrement malhonnête. «À
Rome, fait comme les Romains» dit l'adage et non pas « À Rome, vit dans
ton quartier comme dans ton pays d'origine, au mépris de ta société
d'accueil». Les propagandistes du multiculturalisme n'entendent pas
inciter ces «mauvais Romains» apprendre le français ou, à la rigueur
l'anglais, mais agissent de telle façon à les convaincre de demeure en
marge. Dernière initiative en ce sens:»Depuis hier, un camion sillonne
les rues de Côte-des neiges pour informer la population sur la Covid-19
en 14 langues. «on veut briser l'isolement des nouveaux arrivants qui ne
parlent ni français, ni anglais, des familles qui ont ni ordinateur, ni
télévision ni accès internet» explique Dina Husseini, de la Corporation
de développement communautaire de Côte-des Neiges, c'est presque mot
pour mot l'intervention Jérôme Di Giovanni quelques jours auparavant.
(voir ce blogue; L'État croupion d'Andrès Fontecilla,27 mars)
«L'idée
est née à Montréal-Nord , ou depuis deux semaines un camion similaire
diffuse des messages français, anglais. espagnol et créole. «On a trouvé
que c'était une bonne nouvelle pour Côte-desNeiges.»dit Mme Husseini.
Outre ces quatre langues, le camion de Côte-des-neiges, prêté par le
Syndicat canadien de la fonction publique, diffuse en
talalog(Philippines), yiddish, arabe, russe, mandarin, vietnamien,
tamoul, hindi, wolof (Afrique de l'ouest), farsi (Iran) et ourdou (Inde
etPakistan)» (Un camion multilingue contre la COVID-19, La Presse,
23 avril). Ces Montréalais d'adoption se comportent comme des
étrangers, mieux comme des touristes n'ayant pas et n'ayant eu
l'intention de devenir des citoyens, assis entre deux chaises, leur pays
d'origine (pour plusieurs, il s'agit probablement de leur seul vrai
pays et le Québec). Souhaitons que comme des touristes, ils ne soient
que de passage. L'énumération des langues utilisées par la Corporation
de développement communautaire de Côte-des-Neiges est une véritable ode à
la diversité du quartier Côte-des-neiges, mais Côte-des-neiges est-ce
encore le Québec?
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