Saturday, April 25, 2020

Étrangers et touristes


Jusqu'à quel point nos nouveaux arrivants tiennent-ils à s'intégrer à la société québécoise, Nous faisons parti des sceptiques et l'information suivante ne nous donne guère de raisons de changer d'idée. Les partisans d'un Québec géologique constitué de groupes ethniques ou religieux superposés les uns sur les autres comme autant de couches géologiques se sont manifestés récemment, ils ne parlent pas d'un»Québec géologique, mais préfèrent parler de multiculturalisme. Nous avons évoqué le mois dernier, l'intervention du délégué solidaire Andrès Fontecilla, accusant le gouvernement Legault de ne pas en faire assez pour informer les populations issues de l'immigration au sujet du coronavirus puis de la Covid-19.  Fontecilla  reprenait en substance les propos de Jérôme di Giovanni, le directeur général d'ACCESS (Alliance des communautés pour la santé et les services sociaux). Selon DiGiovanni; l'information ne se rend pas partout dans le communautés culturelles , car beaucoup de gens ne parlent ni français ni anglais et n'écoutent  pas le médias nationaux.  Faisant fi des interventions télévisées quotidiennes de François Legault, Danielle McCann et Horacio Arruda, Fontecilla et Di Giovanni continuent de croire que le gouvernement du Québec n'en fait pas assez. Faisant passer la responsabilité de l'intégration des nouveaux arrivants au gouvernement. Démarche foncièrement malhonnête. «À Rome, fait comme les Romains» dit l'adage et non pas « À Rome, vit dans ton quartier comme dans ton pays d'origine, au mépris de ta société d'accueil». Les propagandistes du multiculturalisme n'entendent pas inciter ces «mauvais Romains» apprendre le français ou, à la rigueur l'anglais, mais agissent de telle façon à les convaincre de demeure en marge. Dernière initiative en ce sens:»Depuis hier, un camion sillonne les rues de Côte-des neiges pour informer la population sur la Covid-19 en 14 langues. «on veut briser l'isolement des nouveaux arrivants qui ne parlent ni français, ni anglais, des familles qui ont ni ordinateur, ni télévision ni accès internet» explique Dina Husseini, de la Corporation de développement communautaire de Côte-des Neiges, c'est presque mot pour mot l'intervention Jérôme Di Giovanni quelques jours auparavant. (voir ce blogue; L'État croupion d'Andrès Fontecilla,27 mars)
 «L'idée est née à Montréal-Nord , ou depuis deux semaines un camion similaire diffuse des messages français, anglais. espagnol et créole. «On a trouvé que c'était une bonne nouvelle pour Côte-desNeiges.»dit Mme Husseini. Outre ces quatre langues, le camion de Côte-des-neiges, prêté par le Syndicat canadien de la fonction publique, diffuse en talalog(Philippines), yiddish, arabe, russe, mandarin, vietnamien, tamoul, hindi, wolof (Afrique de l'ouest), farsi (Iran) et ourdou (Inde etPakistan)» (Un camion multilingue contre la COVID-19, La Presse, 23 avril). Ces Montréalais d'adoption se comportent comme des étrangers, mieux comme des touristes n'ayant pas et n'ayant eu l'intention de devenir des citoyens, assis entre deux chaises, leur pays d'origine (pour plusieurs, il s'agit probablement de leur seul vrai pays et le Québec). Souhaitons que comme des touristes, ils ne soient que de passage. L'énumération des langues utilisées par la Corporation de développement communautaire de Côte-des-Neiges est une véritable ode à la diversité du quartier Côte-des-neiges, mais Côte-des-neiges est-ce encore le Québec?

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