Wednesday, April 24, 2024

Speak white

 


L’information trouble sans surprendre. Le Journal de Montréal nous apprenait hier (22 avril) que les étudiants de la Cité-des-jeunes de Vaudreuil-Dorion préférait s’exprimer entre-eux en anglais plutôt qu’en français. 
Je suis d’avis qu’il est exagéré de parler ici de «langue de Shakespeare», j’incline plutôt à croire que l’anglais pratiqué dans les couloirs de la Cité-des-jeunes tient plus du basic english que de la langue du bon vieux William. Un anglais aux antipodes de l’anglais shakespearien. 
 
«Un élève francophone de quatrième secondaire, qui a demandé l’anonymat, dénonce aussi la situation. «Quand j’étais en secondaire un, il n’y avait quasiment pas d’anglais, mais là, c’est de pire en pire. Dans tous mes cours, ça parle en anglais. Et dans les corridors , il y a du monde qui vient te parler juste en anglais, comme si c’était normal. La plupart, ce sont des immigrants, mais il y a beaucoup, beaucoup de francophones qui parlent anglais entre eux, pour le fun», constate-t-il. (Déclin du français: ça se passe en anglais dans nos écoles aussi, Journal de Montréal, 22 avril). Les locuteurs de ce Basic english sont si l’on se fie à l’article, des «enfants de l’immigration». Ces «enfants de l’immigration» hâtivement baptisés «enfants de la loi 101» il y a quelques années étaient censés représenter la bouée de sauvetage du français au Québec. Les faits sont têtus, pour l’heure, ils semblent se satisfaire de ce rôle de boulet, combien de temps avant que l’un de ces jeunes nous lance au visage un insolent  Speak white. Faut-il voir dans cette anglomanie, une forme de snobisme; un snobisme du genre, nous on parle la langue du pouvoir , vous, vous êtes des loosers.
Je me fais probablement du sang de coq pour rien. Le gouvernement caquiste n’a-t-il pas mis sur pied un groupe d’action pour l’avenir de la langue française. Le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, allant jusqu’a parler de «réveil national». 
 

 
 
Groupe d’action comptant notamment dans ses rangs le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville. la ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’intégration, Christine Fréchette, Le ministre de la Culture et des Communications, Matthieu Lacombe, la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry.  Du lourd comme on le voit. Cette popularité de l’anglais chez les élèves d’une école secondaire de Vaudreuil-Dorion devrait faire réfléchir sur les risques et périls que représente la «régionalisation» de l’immigration, cette «régionalisation» n’étant qu’une manière d’implanter des métastases anglophones un peu partout au Québec.

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