Pour
certains l’affaire apparaitra anecdotique, anecdotique certes, mais
pourtant, oh combien, révélatrice. Le diable étant, nous le savons, dans
les détails.
L’affaire
est celle des chandails avec une phrase uniquement en anglais portés
par des joueurs des Voltigeurs de Drummondville de la Ligue de hockey
junior Maritime Québec (LHMJMQ). L’affaire en serait probablement restée
là, n’eut été d’une publication, signée Paul St-Pierre Plamondon sur
les réseaux sociaux. « La LHJMQ a récemment changé de nom et de
commissaire et de langue commune officielle? C’est très inquiétant que
la ligue ne fait pas son travail à ce point. […] (Anglais dans les
vestiaires de la LHJMQ: Québec réclame une enquête de l’Office de a
langue française, Journal de Montréal, 28 mars)Le chandails revêtus par
les joueurs des Voltigeurs portaient l’inscription Gilles Courteau Trophy playoffs.
Il ne s’agissait pas de la première incursion de la langue de Don
Cherry dans la Ligue de hockey junior Maritime Québec. «Une autre photo
des Saguenéens de Chicoutimi montrait également des lettrages dans le
vestiaire imprimés des exclusivement en anglais.» Dans un message
envoyé à Paul St-Pierre Plamondon sur le réseau X hier soir, la Ligue
admet que l’affichage aurait dû être bilingue, défendant toutefois
l’usage de la langue de Shakespeare pour plonger les joueurs dans un
environnement professionnel. «Dans les vestiaires la LHJMQ, les joueurs
viennent d’un peu partout dans le monde, alors l’anglais est fréquemment
utilisé pour rejoindre nos joueurs. Parmi les objectifs de la Ligue, il
y a celui de préparer nos joueurs étudiants aux circuits professionnels
dans lesquels la langue d’usage est l’anglais . Nous devons ainsi les
plonger dans un environnement similaire à celui des circuits dans
lesquels ils rêvent d’évoluer», a affirmé Raphaël Doucet.» (Raphaël
Doucet est directeur des communications de la LHJMQ et producteur de
contenu, NDA) Dans cette déclaration de Monsieur Raphaël Doucet, ce
qu’il importe de retenir, c’est l’esprit proprement Elvis Gratton de la
déclaration, l’anglais est la langue d’usage «des circuits dans lesquels
ils rêvent d’évoluer», à n’en pas douter, la LHJMQ en pensant en
anglais, est convaincue de Think big. Malheureusement pour Raphaël Doucet, le français est encore l’une des langues officielles du mouvement olympique international, think again Raphaël.
Dans
cette déclaration toujours, un petit membre de phrase mérite notre
attention: «Les circuits dans lesquels ils rêvent d’évoluer.» Pour
plusieurs, sinon pour la plupart, des joueurs qui évoluent dans la LHJMQ
tout cela ne sera en effet qu’un rêve. Il appert en effet que la LHJMQ
n’est plus le vivier de jeunes recrues qu’elle déjà été» (La LHMJQ a
connu la pire performance de son histoire au repêchage de la LNH, Le Devoir, 29 juin 2023). Ceux qui auront rêvés en vain pourront toujours persister à jouer les pousseux de pucks et végéter dans la American hockey League ou la North East hockey League dans l’attente d’un bien improbable appel du Grand club.
No comments:
Post a Comment