Pouvons-nous
considérer que le Canada sera mieux protégé suite à l’annonce faite par
le premier ministre Justin Trudeau d’investir de façon importante dans
la Défense nationale du pays? Probablement pas: « Malgré les milliards
de nouveaux investissements défense qui ont été annoncés lundi, le
Canada demeurera dans le groupe des mauvais payeurs de l’OTAN pour
plusieurs années encore. L’objectif que se fixe le gouvernement, dans sa
révision de la politique de défense, est de consacrer 1,76%du PIB au
budget de défense en 2029-2030. Le titre du document, Notre Nord, fort et libre
donne une bonne idée des orientations canadiennes. «Notre passage du
Nord-Ouest et la région de l’Arctique au sens large sont déjà plus
accessibles, et nos adversaires n’attendent pas pour en profiter», y
lit-on. «Nous constatons une plus grande activité de la Russie dans nos
approches aérienne, et un nombre croissant de plateformes de
surveillance et de navires chinois recueillent des données sur la région
et effectuent la cartographie de la région», prévient le ministre Blair
dans la préface.» Dans le cadre de la politique, le gouvernement
fédéral investira quelque 8,1 milliards sur cinq ans, et 73 milliards de
dollars au cours des 20prochaines années.[…]» (le Canada ne s’engage
pas à atteindre le 2% de l’OTAN, La Presse, 8 avril).
Les Canadiens seront rassurés de constater que leur gouvernement ne ferme pas les yeux sur l’activisme d’une Chine qui s’éveille.
Nos yeux sont tournés, non sans raison, vers l’Ukraine; il nous faudra
probablement les tourner sous peu vers Taïwan, la région Indo Pacifique
devenant l’un des centres de gravité de la planète.
Pour
être franc, les Canadiens ne sauraient dormir sur leurs deux oreilles
en découvrant l’ampleur de l’ingérence chinoise dans le fonctionnement
des institutions politiques canadiennes. «L’agence de renseignement
canadienne savait que la Chine étaient « interférée de manière
clandestine et trompeuse « lors des deux derniers votes fédéraux, selon
un document rendu public lundi lors de l’enquête publique sur
l’ingérence étrangère. Le document de six pages, lourdement caviardé,
est daté de février 2023 et porte le titre «Briefing au Cabinet du
premier ministre sur les menaces d’ingérence étrangère envers les
institutions démocratiques du Canada». Il été préparé pour son bureau
par le Service canadien de sécurité et de renseignement à la suite de
fuites médiatiques anonymes à l’automne 2022 concernant des allégations
d’ingérence étrangère, a appris l’enquête. Le document conclut que es
acteurs étatiques sont capables d’intervenir avec succès au Canada parce
qu’il y a «peu de conséquences juridiques ou politiques»cela signifie
que l’ingérence étrangère est « à faible risque et très
rémunératrice»[…]» (Le SCRS savait en février 2023 que Pékin s’était
ingérée dans les scrutins fédéraux, La Presse, 8 avril).
Quelle sera l’utilité des centaines de millions prévus pour la défense du Canada dans Notre Nord, fort et libre, si
les marionnettes du Parti communiste de Chine campent au sein de
l’appareil d’État canadien? La présence de ces taupes chinoises n’est
certes pas rassurante. Pour autant, elles ne constituent pas la
principale menace à laquelle notre pays est confrontée. Les effectifs
faméliques des Forces armées canadiennes sont insuffisants pour protéger
nos littoraux arctique, pacifique et atlantique. Les équipements dont
elles disposent sont inadaptés, les F-18 de l’Aviation royale canadienne
ont depuis longtemps atteint leur date de péremption. les F-35 sensés
le remplacer sont coûteux et peu fiables. pour ne pas parler des
sous-marins acquis, il y a quelques années de cela et dont les déboires
sont demeurés dans toutes les mémoires. Nous n’avons pas besoin de
taupes chinoises pour nous tirer dans le pied.
Notre Nord , fort et libre, ne sera jamais une forteresse Canada que dans l’imagination de Justin Trudeau.
Rassurons-nous, dans les faits, Business as usual nous compterons sur nos voisins américains pour protéger le Canada.
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