Saturday, April 13, 2024

Ne rien faire

 



Ne rien faire , bien ne rien faire demande une certaine maîtrise. Dans ce domaine, Justin Trudeau semble montrer un talent certain. Après avoir fait traîner les choses dans le dossier de l’ingérence chinoise et tenter de noyer le poisson en confiant d’abord la responsabilité de l’enquête à un ami de la famille, l’ex gouverneur général , David Johnston. Le gouvernement Trudeau s’est rendu à la raison en confiant à la commissaire Marie-Josée Hogue, le soin de se pencher sur les allégations d’ingérence chinoise dans le scrutin général de 2019. «le premier ministre Justin Trudeau confirme avoir eu connaissance d’allégations d’ingérence de la Chine dans la course à l’investiture du candidat libéral Han Dong dans la circonscription torontoise de Don Valley-Nord - mais n’a pas jugé bon de la retirer de la course M. Trudeau a comparu mercredi après-midi devant la commission sur l’ingérence étrangère[…]Dans son témoignage, M. Trudeau a raconté avoir été informé des allégations par le directeur de campagne des libéraux Jeremy Broadhurst lors d’un dimanche de la campagne fédérale de 2019. «Il m’a rencontré à l’aéroport pour me laisser savoir qu’il avait reçu des préoccupations du SCRS[Service canadien du renseignement de sécurité] sur la course à la nomination dans Don Valley North» a relaté M. Trudeau. Les services de renseignement ont indiqué à M. Broadhurst que des responsables chinois au Canada «développaient des plans»pour s’ingérer dans la course à l’investiture de M. Dong en mobilisant des autobus d’étudiants étrangers. Cette information a été transmise à M. Trudeau lors d’une conversation d’une trentaine de minutes. Or «l’existence» d’un autobus n’était pas suffisante pour qu’on s’alarme, a jugé le premier ministre. Le SCRS n’a pas non plus fourni de recommandations au premier ministre à cet effet et ses informations devaient rester confidentielles , a affirmé le principal intéressé.»(Justin Trudeau n’a pas agi sur des allégations d’ingérence en 2019, Le Devoir, 10 avril). 
 

 
 
Que faut-il à Justin Trudeau pour ouvrir les yeux? Son directeur de campagne lève un drapeau rouge sur le candidat libéral Han Dong et le SCRS informe le premier ministre que des responsables chinois «développaient des plans » pour s’ingérer dans la course à l’investiture dans la circonscription de Don Valley North, la circonscription d’Han Dong justement. Si Justin Trudeau cherche des fonds fédéraux à distribuer dans le cadre de sa pré campagne électorale nous lui suggérons de dissoudre séance tenante le bien inutile SCRS, d’en récupérer le budget de 572,2 millions de dollars. En attendant nous lui suggérons de réfléchir à cette citation d’Antoine de Rivarol, voulant que «C’est un terrible avantage de n’avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser.». Dans cette affaire, Justin Trudeau est déjà dans l’abus.

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