Ne
rien faire , bien ne rien faire demande une certaine maîtrise. Dans ce
domaine, Justin Trudeau semble montrer un talent certain. Après avoir
fait traîner les choses dans le dossier de l’ingérence chinoise et
tenter de noyer le poisson en confiant d’abord la responsabilité de
l’enquête à un ami de la famille, l’ex gouverneur général , David
Johnston. Le gouvernement Trudeau s’est rendu à la raison en confiant à
la commissaire Marie-Josée Hogue, le soin de se pencher sur les
allégations d’ingérence chinoise dans le scrutin général de 2019. «le
premier ministre Justin Trudeau confirme avoir eu connaissance
d’allégations d’ingérence de la Chine dans la course à l’investiture du
candidat libéral Han Dong dans la circonscription torontoise de Don
Valley-Nord - mais n’a pas jugé bon de la retirer de la course M.
Trudeau a comparu mercredi après-midi devant la commission sur
l’ingérence étrangère[…]Dans son témoignage, M. Trudeau a raconté avoir
été informé des allégations par le directeur de campagne des libéraux
Jeremy Broadhurst lors d’un dimanche de la campagne fédérale de 2019.
«Il m’a rencontré à l’aéroport pour me laisser savoir qu’il avait reçu
des préoccupations du SCRS[Service canadien du renseignement de
sécurité] sur la course à la nomination dans Don Valley North» a relaté
M. Trudeau. Les services de renseignement ont indiqué à M. Broadhurst
que des responsables chinois au Canada «développaient des plans»pour
s’ingérer dans la course à l’investiture de M. Dong en mobilisant des
autobus d’étudiants étrangers. Cette information a été transmise à M.
Trudeau lors d’une conversation d’une trentaine de minutes. Or
«l’existence» d’un autobus n’était pas suffisante pour qu’on s’alarme, a
jugé le premier ministre. Le SCRS n’a pas non plus fourni de
recommandations au premier ministre à cet effet et ses informations
devaient rester confidentielles , a affirmé le principal
intéressé.»(Justin Trudeau n’a pas agi sur des allégations d’ingérence
en 2019, Le Devoir, 10 avril).
Que
faut-il à Justin Trudeau pour ouvrir les yeux? Son directeur de
campagne lève un drapeau rouge sur le candidat libéral Han Dong et le
SCRS informe le premier ministre que des responsables chinois
«développaient des plans » pour s’ingérer dans la course à l’investiture
dans la circonscription de Don Valley North, la circonscription d’Han
Dong justement. Si Justin Trudeau cherche des fonds fédéraux à
distribuer dans le cadre de sa pré campagne électorale nous lui
suggérons de dissoudre séance tenante le bien inutile SCRS, d’en
récupérer le budget de 572,2 millions de dollars. En attendant nous lui
suggérons de réfléchir à cette citation d’Antoine de Rivarol, voulant
que «C’est un terrible avantage de n’avoir rien fait, mais il ne faut
pas en abuser.». Dans cette affaire, Justin Trudeau est déjà dans
l’abus.
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