Je
ne compte pas vous entretenir de cocktails ou de mimologie; mais plutôt
de l’usine Northvolt en voie d’édification à McMasterville, en
Montérégie.
À
mesure que les jours passent dans ce dossier, les révélations
s’accumulent plus vite que la neige ne fond en ce printemps hâtif.
L’implantation de Northvolt au Québec, nous a valu quelques réactions
dignes d’intérêt. Montée de lait de François Legault d’abord appelant à
«changer d’attitude» au Québec: « C’est inquiétant. Si on veut être
capable de relever les grands défis, d’éliminer les GES, d’investir plus
en santé et en éducation pour donner de meilleurs services, de
continuer à remettre de l’argent dans le portefeuille des Québécois, il
va falloir être capables d’accepter ces grands projets» a dit M.
Legault.» («Il faut changer d’attitude au Québec», dit Legault, La Presse,XXX).
Sur
le même sujet, Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie de
l’Innovation et de l’Énergie, apparaît aussi «crinqué» que son patron,
il s’en prend pour sa part à certains membres de la gent journalistique:
«À quelques reprises, le ministre a décoché une flèche à l’endroit du
travail des journalistes «militants»(se gardant prudemment de nommer
personne, NDA) pour reprendre son expression. « Les gens qui veulent
inventer des histoires devraient écrire des romans. Les militants
devraient publier des essais et les jeunes rigoureux, curieux et
impartiaux, qui veulent couvrir l’actualité politique, je vous encourage
à devenir journaliste» a-t-il affirmé.» (Ils «devraient écrire des
romans»Fitzgibbon défend Northvolt et critique les médias au passage, Journal de Québec, 27 février). Devons-nous
conclure que François Legault et Pierre fitzgibbon étaient tous deux
branchés sur une pile au lithium pour être semblablement survoltés lors
de ces déclarations.
Quelqu’un,
probablement Pierre Fitzgibbon lui-même, ira au cours des prochains
jours rappeler à Benoit Charette, le ministre de l’Environnement, dans
quels équipe il joue. Probablement victime d’une crampe au cerveaux le
ministre de l’Environnement a dit:«Pour la toute première fois, le
ministre de l’Environnement Benoît Charette avoue avoir délibérément
aidé Northvolt à éviter l’examen du Bureau d’audiences publiques sur
l’environnement (BAPE) par crainte de perdre le projet. L’entreprise
contredit, elle aussi, ses déclarations passées et reconnaît avoir
essayé d’y échapper. Depuis plus de six mois, le gouvernement nie sur
toutes les tribunes avoir permis au mégaprojet de batteries de
bénéficier d’un processus d’autorisation accéléré. «On nous accuse
d’avoir changé les règles pour que Northvolt puisse éviter un BAPE, ce
qui est faux», se défendait le ministre de l’Économie, le 27 février, en
critiquant le travail des médias. la ligne de communication vient de
changer. Le gouvernement affirme, maintenant, que le projet ne se serait
pas réalisé ici, s’il avait fallu le soumettre à l’examen du BAPE. «Si
on n'avait pas pu donner de réponse à l’entreprise , que ce soit
Northvolt ou une autre, avant 18 ou 24 mois , c’est certain que ces
entreprises auraient retenu un autre lieu pour s’implanter.» Benoit
Charette, ministre de l’Environnement du Québec, en entrevue à
Radio-Canada.» (Québec admet avoir voulu éviter l’examen du BAPE à
Northvolt, Radio-Canada, 6 mars)
À
la lecture des articles qui précèdent, j’ai d’abord cru que Benoit
Charette venait de mériter de se faire sérieusement «sonner les
cloches»pour avoir ainsi «scorer dans ses buts». Et puis, après
réflexion, j’ai changé d’idée; je crois maintenant que Benoit Charette
recevra de chaleureuses tapes dans le dos de François Legault et Pierre
Fitzgibbon. En substance, le message de Benoit Charette ne peut que
plaire au premier ministre et au ministre de l’Économie; en substance ce
message est: We’re open for business et
nous comprenons vos contraintes et nous sommes disposés à vous
accommoder en matière d’environnement. Pas de doutes que ce message a
déjà fait le tour des sièges sociaux d’Amérique du nord, d’Europe et
d’Asie. Benoit Charette, voilà un homme qui a compris quelle attitude,
il fallait avoir pour attirer des entreprises étrangères au Québec, le
plus vieux métier du monde ne s’exerce pas qu’aux coins des rue
St-Laurent et Ste-Catherine et il est vident qu’il n’a pas de secrets
pour Benoit Charette. Avec des hommes comme Pierre Fitzgibbon et Benoit
Charette, pas de doute que le Québec est ou sera un bar ouvert pour les
entreprises. Cette complaisance et ce laxisme n’ont rien pour nous
surprendre; L’attitude du gouvernement Legault dans le dossier de la
Fonderie Horne montre que cette complaisance et ce laxisme sont
désormais le modus operandi du triumvirat Legault-Fitzgibbon-Charette.
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