Il
y a une femme selon un adage populaire. Cela ne semble pas être le cas
au Québec. François Legault n'est peut-être pas le grand homme que nous
attendions (voir ce blogue, Faire avec, 14 juillet ), l'homme est un
familier des expressions racoleuses et mélodramatiques, des «anges
gardiens» de la crise du coronavirus à la «tragédie nationale»des deux
soeurs Carpentier. Nous attendions plus et mieux de François Legault,
nous ne l'aurons pas, l'homme semble se plaire à demeurer dans les lieux
communs superficiels, ses déclarations sur les dénonciations de
harcèlements et d'inconduite sexuelle. Apparemment insensible à la
dimension juridique de ces dénonciations (justice sur la place publique
et expéditive sans aucun des garde-fous auxquels nous a habitué notre
système de justice, absence de présomption d'innocence, exécution
publique sans possibilité de défense pour les personnalités dénoncées),
cela ne semble pas troubler notre premier ministre.
Ce
n'est pas à la maison que François Legault sera ramenée à la raison.
Pas au vu de l'intervention d'Isabelle Brais, l'épouse de François
Legault. La Première dame du Québec(j'utilise l'expression à dessein
sachant que Mme Brais n 'a aucune fonction officielle) pratique un
lyrisme du pauvre valant celui de son époux, elle souhaite
l'intervention des hommes qui traitent les femmes avec respect et qui
les aiment véritablement...; déclare: «Vous qui êtes des chevaliers, des
princes, des gentlemans...Vous qui traitez les femmes avec respecter
qui les aimez vraiment... j'ai tellement envie de vous entendre vous
insurger contre les agissements de vos frères déviants... ceux là même
et qui qui salissent votre réputation et qui vous embarquent dans leur
bateau de merde...! Je déteste ce que j'apprends ces
temps-ci...J'aimerais tellement entendre ce que vous avez à dire.»
(Dénonciations: l'épouse de François Legault lance aux appels aux
hommes, La Presse, 14 juillet) François Legault et Isabelle Brais
sont faits pour aller ensemble; Les « chevaliers et princes » de Madame
Brais restent dans le registre des «anges gardiens» de son époux. L'un
et l'autre font dans l'hyperbole. on se prend à souhaiter qu'un «ange
gardien» soit accusé de harcèlement afin de les ramener sur terre. Avec
de telles déclarations Isabelle Brais nous fera regretter la précédente
Première dame, la discrète Madame Philippe Couillard.
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