Nous
vivons une époque formidable, formidable car elle s'emballe sans trop
réfléchir. L'actuelle crise de dénonciations illustre bien cette
tendance. Pas de réflexion sur le phénomène des dénonciations anonymes
comme dans le cas de Yves-François Blanchet. Pas de réflexion non plus
chez les manifestants qui ont participé à la manifestation contre les
violences sexuelles à Montréal (Des centaines de personne manifestent
contre les violences sexuelles,Le Devoir, 19 juillet). «Nous
unissons nos voix pour dénoncer haut et fort les abus dont nous sommes
victimes. [...] nous souhaitons conscientiser ,quant au problème des
agressions sexuelles en tout genre , tel que la coercition sexuelle, le
harcèlement sexuel, les violences sexuelles la culture du viol dans son
ensemble.[...]Une nouvelle vague de dénonciations a déferlé sur les
réseaux sociaux ces dernières semaines. Principalement par
l'intermédiaire d'Instagram, les victimes ont rapporté des gestes ou des
gestes ou des remarques qui ne sont pas toujours criminels au sens de
la loi, mais qui entrent dans le spectre de la culture du viol.» On
goûtera ce glissement, peut-être volontaire, qui permet à ces
manifestants de passer de la loi au spectre de la «culture du viol» qui
cautionne toutes les dénonciations anonymes sur Facebook ou Instagram.
Le Code criminel n'est certes pas parfait , mais même avec ses
imperfections il vaut toujours mieux que la «culture du viol»que l'on
nous propose comme substitut. Une culture sortie de certains cénacles
féministes, une recherche sur Internet nous donne la définition suivante
la culture du viol; définition dont on pourra admirer le caractère
général et non-scientifique:»La culture du viol, c'est un ensemble de
comportements qui font en sorte qu'on banalise et même qu'on excuse les
agressions sexuelles. On ramène la responsabilité de l'agression sur le
dos de la victime, et on remet en question la parole . On utilise le
corps des femmes pour assouvir les besoins des hommes.[...]» (Qu'est-ce
que la culture du viol?, Radio-Canada , 16 septembre 2016). Pas
scientifique, mais bien pratique, justement en raison de son inprécision
avec une telle définition, toutes les relations hétérosexuelles peuvent
relever de la culture du viol. Il y a peu une certaine gauche, se
mobilisait contre le «racisme systémique», le slogan a fait son temps et
le mouvement s'épuisait, il faut trouver un autre os à donner aux
chiens, la définition du «racisme systémique» est aussi imprécise que
celle de la « culture du viol ». Pour ce qui est de la «culture du
viol», il n'est pas inutile de se souvenir de la déclaration de
Gabrielle Bouchard qui n'hésitait à aller au bout de cette logique:
«présidente» de la Fédération des femmes du Québec en janvier dernier,
elle déclarait à titre personnel sur son compte Tweeter: « Les relations
de couple hétérosexuelles sont vraiment violentes. En plus, la grande
majorité sont des relations basées sur la religion. Il est peut-être
temps d'avoir une conversation sur leur interdiction et abolition,» (La
présidente de la Fédération des femmes du Québec admet avoir été
«maladroite», Radio-Canada, 28 janvier), «maladroite»
certainement, mais dans le droit fil de la «culture du viol». Que
pouvons-nous attendre de «Madame» Bouchard afin de passer outre à cette
situation, une demande voulant que les femmes hétérosexuelles du Québec
se transforment sine die en autant de Lysistrata ou alors une
réponse définitive , une «solution finale» au problème posé par
l'existence des hommes par le recours massif à un plan de castration.
Avez-vous dit Féminazies?
Pour
tout esprit sérieux, il n'est assez facile de constater que tous ces
beaux esprits progressistes nous préparent de véritables retours en
arrière et la fin de toute forme de société organisée; l'antiracisme woke
ouvre la porte ne conduira pas à l'élimination du racisme, mais à
l'émergence d'un nouveau racisme, cette fois, il s'agira d'un racisme
anti blanc, même régression dans les rapports homme-femme, il ne s'agit
pas de faire la promotion de rapports égalitaires, mais d'un rapport de
forces devant jouer exclusivement en faveur des femmes à qui, il suffira
d'une dénonciation anonyme pour renverser les règles du jeu de
«l'ancien Monde» et s'assurer ainsi le haut du pavé. Ces manifestants,
ceux contre le racisme et la «culture du viol» marchent sur la tête et
nous préparent un monde à l'envers.
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