Le Québec n'est plus depuis des lustres, Le Priest-ridden province qu'il
fut autrefois. Chacun peut le constater, s'en porte-il mieux pour
autant? La-dessus chacun aura son opinion. Nos contemporains semblent
heureux de vivre sans spiritualité organisée.
Le journal de Montréal
nous apprend aujourd'hui (17 juillet) que les funérailles de Norah et
Romy Carpentier se dérouleront sous la direction de Deuil-Jeunesse
(Soeurs Carpentier: la directrice de Deuil-Jeunesse et Mélissa Bédard
célébreront les funérailles). La nouvelle a été confirmée par la firme
de relations publiques qu'a mandatée la famille pour l'organisation de
la journée. Josée Masson, qui célébrera les funérailles, est la
fondatrice et directrice générale de Deuil-Jeunesse. L'organisme vient
en aide aux jeunes et à leur famille qui vivent la perte d'un proche,
pour tenter de les accompagner dans ces moments difficiles, Mme Masson,
travailleuse sociale de formation, s'est spécialisée dans cet
accompagnement de deuil chez les jeunes, un aspect non négligeable des
événements comme le triste décès des deux soeurs Carpentier. Elle a
d'ailleurs publié deux livres sur le sujet.
Souhaitons
qu'au terme de cette cérémonie laïque, Mme Masson ait su trouver les
mots pour soulager la famille et donner un sens au départ tragique des
deux jeunes filles. Est-ce possible sans transcendance? la question se
pose. C'est aussi le droit le plus strict de la mère et de la famille de
choisir la cérémonie qui leur apparaît la plus appropriée dans les
circonstances. La nature a horreur du vide, au plan spirituel, le Québec
est aujourd'hui un vaste champ en friche. Voilà que les travailleuses
sociales et les gagnantes de La Voix s'y avancent pour
moissonner. C'est à la mère des deux jeunes filles à organiser selon ses
convictions, leurs funérailles. L'apparition de Mélissa Bédard
permettra d'ajouter un peu de diversité dans un drame qui était
jusqu'ici exclusivement blanc. Le Québec en est vraisemblablement là.
Difficile de ne pas penser à Chesterton pour qui «Lorsqu'un homme cesse
de croire en Dieu, il ne s'ensuit pas qu'il ne croit en rien, mais
plutôt qu'il croit en n'importe quoi».
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