Nous sommes tous en mesure de constater l’omniprésence de Donald Trump dans les médias écrits et électroniques depuis sa réélection à la Maison blanche. Une omniprésence accentuée au cours des derniers jours par la couverture accordée par la visite prévue de Mark Carney à Donald Trump à Washington. Omniprésence qui n’a pas échappé à Stéphane Laporte, collaborateur spécial à La Presse. Il écrit: «Bien sûr, on parle de Trump. «Nouveaux droits de douane…» On reparle de Trump. «discussions pour un cessez-le-feu en Ukraine …»Il est encore question de Trump.» Trump,Trump, Trump. Peu importe le sujet, il n’est question que de Trump. Les bulletins de nouvelles ne sont plus des bulletins de nouvelles, ils sont devenus la téléréalité de Donald Trump. Un long Big Brother Célébrités avec une seule célébrité: D.T.. Il est de toute les manchettes. De toutes les images. Pour son plus grand bonheur. il ne vit que pour ça, être là. Devant les caméras. Toujours là. Entendre son nom. Voir son nom. C’est la raison de son existence. Cet homme est obsédé par sa désignation. Il la répand partout: Trump Tower, Trump Organization, Trump Palace, Trump Plaza, Trump National Golf Club[…] Son nom est une marque de commerce. Qui lui a permis de se rendre ou il est. C’est comme ça qu’il a obtenu l’investiture du Parti républicain. A côté de sa notoriété, les autres candidats étaient d’imparfaits inconnus.[…] Et nous on reçoit le bombardement de Trump news sept jours sur sept , 24 heures sur 24. On en devient abrutis. Gavés. Soûlés. Blasés. Je connais des gens qui ne s’intéressent plus l’actualité tellement ils sont écoeurés d’entendre parler de Trump, Ils démissionnent. Ils n’en peuvent plus. Ils éteignent l’écran. Ils ont besoin d’air. De tout sauf Trump. Leur santé mentale en bénéficie sûrement, mais la santé mondiale écope. On ne peut lui abandonner le sort du monde et se concentrer uniquement sur notre vie personnelle. Que peut-on faire pour contrer cette omniprésence de Trump qui nous pousse à décrocher ? On pourrait commencer par cesser de prononcer son nom, en utilisant la formule «le nom en T». Mark Carney va rencontrer le nom en T, mardi. 53% des Américains jugent la présidence du nom en T négativement […]. C’est déjà plus reposant. On parle encore de lui , mais la non-mention de son nom rend la nouvelle moins agressante. Les bulletins de nouvelles pourraient aussi inclure un segment Trump-free. Je verrais bien Patrice Roy ou Céline Galipeau annoncer:«Durant les vingt prochaines minutes, il ne sera pas question de Donald Trump. Promis» Question de rassurer tous ceux qui n’en peuvent plus. Même chose pour la presse écrite. Instaurer des sections non Trump. On saurait qu’en faisant défiler cette série d‘articles, on ne risquerait pas de croiser l’homme orangé.»(Le mot en T, La Presse, 4 mai). La proposition de Stéphane Laporte séduira ceux qui éprouve une lassitude certaine à l’égard de l’omniprésence de Trump dans les médias et n’arrive pas à se résoudre à ce que la seule solution qui s’offre à eux est de patienter jusqu’à la prochaine élection présidentielle américaine en 2028. Si la proposition de Stéphane Laporte devait jamais passer aux votes, je suis prêt à m’en faire le secondeur. Donald Trump n’est pas que le président des États-Unis, il est aussi semblable «trou noir» qui absorbe la lumière dans l’espace. Trump tel un trou noir absorbe l’actualité
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