Pour un peu je tombais en bas de ma chaise roulante. Un organisme a priori aussi insoupçonnable que Fierté Montréal est au ban des accusés pour des «pratiques toxiques».
(Des organismes claquent la porte deFierté Montréal, La Presse, 16 mai).
«Des groupes ignorés, utilisés sous-payés […]. des pratiques empreintes de misogynie, de racisme , de sexisme, de capacitisme. Bref, une culture organisationnelle toxique et une direction qui refuse d’écouter. Trop, c’est trop» Écrivent les représentants des mécontents dans une lettre ouverte obtenue par La Presse. Ceux qui quittent le navire sont nombreux. Parmi eux: le réseau des lesbiennes du Québec(RLQ), le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de l’Ouest-de-l’Île, le Centre de solidarité lesbienne et plusieurs autres organismes de la communauté LBGTQ+, dont Helem Montréal (l’organise est dédié à l’ensemble des communautés LGGTQ+ arabophones de Montréal, NDA) ou le Sapphix Social Club. «On a parfois l’impression que l’attention n’est pas donnée aux personnes lesbiennes ou que les femmes sont instrumentalisées, pour cocher des cases sur la liste.» Cynthia Eysseric, directrice générale du RLQ […]
«Le conseil d’administration [de Fierté Montréal] dit faire un exercice de compétence . Pourquoi ça ne marche pas depuis trois ans en matière de gouvernance?» lance de son côté la présidente d’Helem Montréal, Samya Lemrini, qui parle aussi de «bris de contrat» et de «salaires d’artistes qui n’ont pas été respectés». Selon Mme Lemrini, les problèmes ne sont pas « irrémédiables» et pourraient se régler par le dialogue.[…] Pour la plupart des signataires, les difficultés de 2020 ne sont pas encore totalement résolues.Cette année là, le président fondateur de Fierté Montréal, Éric Pineault, a quitté j’organisme dans la foulée d’allégations d’inconduite sexuelle. Il aété accusé en 2022 d’agression sexuelle sur un jeune homme, qui le considérait comme son «mentor». Son procès n’a pas encore eu lieu. Après le départ d’Éric Pineault, Fierté Montréal dit vouloir tourner la page sur un climat de travail «déplacé», alors que d’ex-membres et bénévoles dénonçaient déjà une «loi du silence» au sein de l’organisation. Il semble bien que cette «loi du silence» ait encore de beaux jours devant elle. «En entrevue à 24 heures, Fierté Montréal assure prendre au sérieux les «graves accusations. «On a contacté le RLQ et d’autres organisations pour discuter. on veut comprendre et on veut s’améliorer» affirme son directeur général, Simon Gamache. Ce dernier s’explique toutefois mal le retrait du RLQ et des autres groupes , alors que son organisation est en train d’apporter des changements à sa structure, dit-il. Il qualifie les critiques de «violentes». « On veut en faire plus, mais si on doit se défendre parce qu’on est constamment attaqué par nos propres communautés , on n’a plus le temps ni l’énergie», soutient-il. Simon Gamache invite des groupes communautaires qu’ont claqué la porte à Fierté Montréal à une rencontre qui se tiendra la semaine prochaine pour discuter et tenter de trouver un terrain d’entente. (il y a un vieux principe en sociologie des organisations: Si vous ne pouvez, ou ne voulez, pas changer. Trouvez un bouc émissaire ou un Bonhomme sept heures pour expliquer vos problèmes NDA). Sinon Gamache, connaît et maîtrise visiblement le principe: «Il y a des mouvements de droite qui veulent qu’on arrête d’exister. Il faut absolument qu’on travaille ensemble, qu’on soit solidaires et qu’on se respecte», mentionne-il» ( Ça brasse à Fierté Montréal visée par des allégations de sexisme et de racisme, 24 heures, 16 mai)
Moi qui croyait naïvement que le firmament LBGTQ+ ne connaissait que les arc-en ciels multicolores, je découvre maintenant non sans plaisir que des nuages noirs peuvent le traverser. Me viennent à l’esprit les paroles bien connues de la chanson Attends-moi Ti-Gars, de Félix Leclerc»: Attends moi Ti-gars, Tu vas tomber si j’suis pas là. Le plaisir de l’un C’est d’voir l’autre se casser l’cou. Mon père avait l’habitude de dire: «Ou, il y a de l’homme, il y a de l’hommerie», dirait-il aujourd’hui, «ou il y a de l’homme LBGTQ+, il y a de l’hommerie LBGTQ+».
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