Les cinq candidats à la direction du Part libéral du Québec (PLQ) s’«affrontent» dans des débats devant aider les militants libéraux à faire leur choix. «Affrontements» à fleurets mouchetés tant les candidats finalement se ressemblent et que vraisemblablement aucun d’entre eux ne tient à rompre le consensus régnant au sein du PLQ de crainte de devoir vivre demain avec les pots cassés d’une sortie un peu trop intempestive.
Pourtant malgré cette volonté d’inscrire leurs interventions dans ce consensus, il arrive qu’un candidats «s’oublie» et révèle le fond de sa pensée. Dans le cas qui nous intéresse, le candidats qui s’est «oublié » et en a peut-être dit plus qu’il n’aurait du est Charles Milliard, ancien président de la Fédération des chambres de commerce du Québec. Selon lui: «Pour «sortir de la zone de silence» le Parti libéral du Québec (PLQ) , le candidat à la chefferie Charles Milliard propose l’adoption d’une «loi sur l’interculturalisme» la meilleure façon selon lui de se distancer des politiques qui «divisent» de la Coalition Avenir Québec(CAQ). Charles Milliard rejette d’emblée l’idée d’adopter une «constitution du Québec» comme le souhaitent les militants du PLQ. Le simple fait d’évoquer ces mots «sème le malaise dans la population», constate-t-il. Sa proposition: faire adopter un projet de loi qui proclame haut et fort l’interculturalisme comme le modèle officiel d’intégration du Québec.» («Milliard propose une loi sur l’interculturalisme, La Presse, 10 mai)
Nul besoin d’avoir recours à une boule de cristal pour comprendre que pour un libéral comme Charles Milliard, les politiques de la CAQ qui «divisent» ne peuvent être que les lois 21 et 96.
Décidément en verve, l’ancien président des Chambres de commerce du Québec a ajouté sur sa lancée: «Le tronc c’est le français , le tronc c’est la majorité francophone», martèle Charles Milliard. «Il est temps que le Parti libéral le dise», tranche-t-il
Le jupon libéral de Charles milliard dépasse cependant rapidement: «Mais à la différence de la CAQ, l’arbre du PLQ: «a des branches , ce sont les différentes communautés qui existent au Québec» ajoute-t-il. Je ne sais pas pourquoi, mais je crois qu’il me vient des intentions de me reconvertir en élagueur.
À ces yeux , le projet de loi 84 du ministre Jean-Francois Roberge qui vise à créer un «modèle d’intégration nationale » des nouveaux des arrivants est empreint de «gestes cosmétiques» et de «raccourcis». Charles Milliard pointe d’ailleurs l’avis d’expertsqui y voient des «tendances assimilationistes». Il admet ne pas être être en train de réinviter[sic] la roue lorsque l’interculturalisme est déjà considéré comme le modèle officieux d’intégration au Québec depuis la commission Bouchard-Taylor. «Mais je pense qu’il faut nommer cette réalité pour expliquer, ou en tous cas démontrer aux Québécois que cette façon de vivre elle est officielle et elle est porteuse d’avenir» dit-il.
Afin qu’elle ne soit pas un simple concept , sa loi s’accompagnerait de mesures.
D’abord pour améliorer la reconnaissance des acquis des personnes immigrantes (Toujours cette vieille volonté de faire «sauter» le verrou des ordres professionnels québécois, NDA) puis leur garantir d’atteindre «l’autonomie fonctionnelle» grâce à un programme « gratuit et intensif de francisation». Charles Milliard refuse toutefois d’avancer une somme qu’il consacrerait à ce programme. […]
Ce dernier annonce finalement qu’il «réformera»l l‘enseignement de l’histoire au Québec notamment. En entrevue, il nuance toutefois et plaide qu’il s’agirait plutôt d’un «ajustement» afin de mieux refléter l’histoire des groupes minoritaires dans la province.» En d’autres mots, Charles Milliard compte imposer l’histoire des «branches» à tous les élèves du Québec. Je suis de ceux qui pense qu’il faut d’abord faire connaître l’histoire du «tronc» aux groupes minoritaires dans la province.
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