Saturday, May 31, 2025

Valérie, Mark et Charles

 


Certaines lubies semblent contagieuses. C’est ce que tendrais à prouver des propos tenus par le roi Charles III dans le cadre de son discours du Trône devant la Chambre des communes le 27 mai dernier. Le gouvernement de Mark Carney a mis entre les mains de Charles III un texte disant: «C’est avec beaucoup de fierté et de joie que mon épouse et moi sommes ici aujourd’hui, à l’heure ou les Canadiens et les Canadiennes se mobilisent avec un regain de fierté nationale , d’unité et d’espoir. J’aimerais souligner que nous sommes réunis sur le territoire non cédé de la nation algonquine  Anishinabeg. Cette reconnaissance du territoire témoigne de l’histoire commune des habitants de ce pays .Bien je poursuive mon propre apprentissage à ce sujet, j’espère sincèrement que, dans vos communautés et dans l’ensemble du pays, la vérité et la réconciliation se frayeront un chemin, tant par des paroles que des gestes concrets (source, Transcription-Sa majesté Charles III prononce le discours du Trône , 27 mai Bureau du premier ministre).  

 


 

 

Avec ses propos, Le roi Charles III ne parle pas autrement qu’un perroquet de Mark Carney. Ceux qui cherchent des gestes de rupture entre les gouvernementsTrudeau et Carney devront chercher ailleurs, nous sommes ici en pleine continuité. Pas un mot dans les médias, faut-il que les journalistes soient dégoutés par les «territoires non cédés» de Valerie Plante pour passer sous silence ce «territoire non cédé »royal? Nous ne sommes pas en «territoire non cédé» royal, avec cette «reconnaissance» de droits territoriaux à une Première Nation, nous sommes plutôt en plein territoire wokiste.

Thursday, May 29, 2025

Le flag s’ul hood

 



Une visite royale au Canada, ne serait pas une visite royale si, au Québec du moins, les médias ne se complaisait à s’en prendre aux dépenses entraînées par ladite visite.

«[…] La monarchie a coûté près de 71M$ aux contribuables québécois et canadiens, soit près de 10%de plus qu’il y a cinq ans selon les calculs de notre Bureau d’enquête. Comme à chaque visite royale, ce sont les Canadiens qui payent , avant même que les monarques posent les pieds ici.C’est en effet,un a ppareil l’Aviation Royale Canadienne  , un appareil airbusCC- 330 Husky qui est dépêché à Londres pour aller chercher le couple et sa délégation. Lors de sa précédente visite en mai 2022, le Prince Charles était accompagné d’une cour de 53 personnes. Coût total de coût total de ce voyage de trois jours: 2M$ incluant près de 100 00$ en repas et plus de 1M$ en frais de sécurité.»( Anne-Caroline Desplanques: Le roi Charles III en visite à Ottawa: la monarchie nous coûte de plus en plus cher, Journal de Montréal, 26 mai) Les Québécois ont raison d’avaler de travers devant ces dépenses consenties pour un chef d’État étranger. Ils me semblent faire preuve d’une certaine innocence en semblant s’indigner devant ce qui peut apparaître comme des dépenses somptuaires et inutiles. Si Anne-Caroline Desplanques est un jour en panne d’inspiration, je lui suggère de s’intéresser aux coûts «protocolaires» qui entourent les présidences de Donald Trump et d’Emmanuel Macron. 

Personnellement, je souhaite l’accession du Québec à l’indépendance. Logiquement, ce souhait s’accompagne de celui de voir cet État se doter des attributs essentiels qui marque cette souveraineté (un chef de l’État, une résidence officielle (pensons à l’Élysée et à la Maison blanche), un corps diplomatique, une armée, un réseau d’ambassades et de consulats, des voyages officiels). Cela a un coup que les Québécois devront accepter d’assumer. Jean Chrétien dans l’une de ses plus déclarations les plus citées, avait brocardé les aspirations du mouvement souverainiste en disant que ce à quoi aspiraient les indépendantistes québécois:c’était à avoir le flag su’l hood. 

 


 

 

 Dans son franglais approximatif, le p’t it ga’rs de Shawinigan, décrivait l’une, mais l’une seulement des caractéristiques d’un État souverain. 

Je ne peux que souhaiter que nous voyions rapidement le jour ou nous verrons nos fleurdelisés su’l hood de nos limousines. Ce jour là, je crois que collectivement ces dépenses, nous apparaîtrons bien légères.

ADN et racines



Les nations, comme les individus, ont leur ADN propres, Elles ne peuvent, sauf circonstances exceptionnelles échapper au destin qui leur est tracé par cet ADN. Cette réalité n’a pas échappé à Mathieu Bock-Côté lorsque dans sa chronique du 26 mai, il qualifie le Canada de pays néo-britannique (Le Canada pays néo-britannique? Journal de Montréal, 26 mai) dans la foulée de la visite du roi Charles III, Pas besoin de recourir à des néologismes, comme néo-britannique pour qualifier le Canada. Les Canada n’est pas néo-britannique. Fidèle  son ADN et à ses racines, le Canada a été et demeure encore aujourd’hui, un pays loyaliste. Loyaliste en effet que ce pathétique appel à Charles III pour «défendre» la souveraineté canadienne contre les velléités annexionnistes de Donald Trump.

 


 


Wednesday, May 28, 2025

Vive Le Roi, malgré tout !

 



Le Journal de Montréal nous apprenait ce matin (26 mai) que les Québécois n’aimaient pas la monarchie: «9 Québécois ne se reconnaissent pas dans cette institution, d’après un sondage Léger commandé par «le Journal». «Si on avait le choix, on préférerait s’en débarasser» résume Sébastien Dallaire, vice-président de la firme Sondage Léger, qui a interrogé les Québécois pour le Journal TVA Nouvelles « 87 des répondants indiquent n’éprouver aucun attachement envers la monarchie  britannique . C’est plus encore qu’en 2022 (81%) quand Léger a posé la même question à notre demande. Hommes et femmes de tous âges, Francophones ou pas, sont tous sur la même longueur d’onde : cette institution ne pas partie de nos valeurs. »(Visite de Charles III: La monarchie de plus en plus impopulaire au Québec, Journal de Montréal, 26 mai

 


 

 

Ne serait-il pas plus juste de dire que les Québécois ne comprenne pas la monarchie? Incompréhension explicable par le fait que la seule monarchie que nous connaissons est une monarchie étrangère; associée à la Conquête et à la transformation de la Nouvelle-France en colonie britannique, pour nous cette monarchie, c’est aussi celle de la Déportation des Acadiens et de la répression de des Patriotes de 1837-38: rien pour la faire apprécier, une monarchie étrangère qui a poursuivant son oeuvre sous les défroques du gouvernement canadien, exécutant Riel et nous valant à ce titre les conscriptions de 1917 et 1942 pour la «défense de l’Empire» Liste non exhaustive.Pour ma part, c’est sans hésiter que je choisis de me ranger dans le camp des rares Québécois qui peuvent se considérer comme monarchistes (au nom de la continuité historique), tout en me rangeant aussi dans celui des 87% de Québécois qui n’éprouvent aucun attachement à la monarchie britannique. J’assume mes contradictions et c’est pour cela que je dit : Vive le roi, malgré que ce soit lui.

Monday, May 26, 2025

Complicité objective

 



Les dhimmis sont déjà dans nos murs. Il n’y a pas d’autres façons de considérer les réactions de certains Québécois face à l’intention du gouvernement Legault d’interdire les prières de rue: «Les représentants de différentes communautés religieuses du Québec dénoncent en choeur la volonté annoncée par le gouvernement Legault d’interdire les prières dans la rue, une mesure qu’ils jugent radicale. Des ambassadeurs catholique, protestant, orthodoxe et musulman s’inscrivent en faux contre l’idée de proscrire toute manifestation religieuse dans l’espace public, comme le souhaite le premier ministre. Ils estiment que le Québec va trop loin s’il emprunte cette voie.» ( Interdire des prières dans les rues:une mesure radicale, dénoncent des communautés religieuses, TVA Nouvelles, 23 mai).À leurs yeux:«L’espace public, n’est pas assimilable à la sphère gouvernementale» plaident-ils, dans un mémoire déposé dans le cadre du projet de loi visant à renforcer la laïcité de l’État dans les écoles. Contrairement à ces «ambassadeurs», je suis d’avis que l’espace public relève de lal'autorité gouvernementale (on parle ici de rues, des rues qui sont, jusqu’à nouvel ordre, sont, extraites du domaine privé, pour être versées dans le domaine public (par achat ou par expropriation). Ces rues sont ensuite construites et entretenues par les administrations municipales ou provinciale. Ce sont aussi ces administrations qui en règlementent l’usage (limites de vitesse, etc.).Donc, à nos yeux et probablement à ceux d’une majorité de Québécois, les rues appartiennent au domaine public et le gouvernement à le droit et la responsabilité d’y légiférer. 

 


 

 

«Ces communautés religieuses y voient davantage un geste «politique» pour quelques cas particuliers que la réponse à un problème réel de sécurité publique. Pitoyable pirouette intellectuelle de ces «ambassadeurs», ces derniers ne peuvent ignorer que les «quelques cas particuliers évoqués» sont tous attribuables à une seule religion: L’Islam pour ne pas le nommer (Il faut noter et ne pas oublier que ces «prières de rue» sont le fait d’un Islam conquérant.) Difficile de le nommer quand l’un des signataires du mémoire est Mohamed Labidi: auréolé de son prestige de président du Centre culturel islamique de Québec (la fameuse «mosquée de Québec» ). Impossible dans le Québec de 2025 sans être taxé d’islamophobie, si vous ne conviez pas un Mohamed Labidi à signer un tel mémoire.«Une telle interdiction nous semble inapplicable. Puisqu’elle requiert d’identifier sur le champ ce qui relève d’une d’une pratique religieuse et ce qui relève d’une autre forme de pratique culturelle sociale» par exemple», peut-on lire dans le document signé notamment par Mgr Martin Laliberté, de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec, Mohammed Labidi, du Centre culturel islamique de Québec, et le père Rafaël Bishara , de l’église copte orthodoxe Saint-Georges et Saint-Joseph. Retenons les noms de ces : »ambassadeurs»: complices objectifs et traitres aujourd’hui, dhimmis demain 

Notons que le centre consultatif des relations juives et israéliennes a refusé d’être cosignataire de ce mémoire. Selon eux, les expressions religieuses comme les processions croix organisées pour le Vendredi Saint, un souper d’Iftar dans un parc à proximité d’une mosquée, les danses à proximité de synagogues lors de la fête juive de Simchat Torah ou encore les célébrations extérieures en lien avec la fête indienne des lumières devraient pouvoir se poursuivre. 

Mais la communauté juive encourage toutefois le gouvernement à légiférer pour empêcher que des prières ne perturbent l’ordre public, bloquent la circulation ou deviennent un moyen de diffuser des discours haineux.» Le centre consultatif des relations juives et israéliennes n’est pas en dépit de son nom, un organisme religieux, ce qui explique peut-être la modération de ses propos.

Sunday, May 25, 2025

Que lui faut-il?

 



« La Coalition Avenir Québec (CAQ) a refusé d’appuyer une motion visant notamment à ce que Québec qualifie le conflit actuel dans la Bande de Gaza de «génocide» et la politique israélienne d’«apartheid»,quelques jours après qu’Ottawa ait haussé le ton face à Israël (voir ce blogue Avantage Israël encore, 23 mai), Il s’agit de la cinquième motion proposée par QS et rejetée par le gouvernement caquiste par rapport à la situation dans la bande de Gaza depuis 2023.» (Le gouvernement Legault refuse de durcir le ton face à Israël, Le Devoir, 21 mai). La motion de Québec solidaire parle de génocide, demandons l’aide du Petit Robert pour nous y retrouver. Que nous dit le Petit Robert? Le Petit Robert définit ainsi le mot génocide? «génocide, destruction méthodique d’un groupe humain.

 


 

 

 L’extermination des Juifs par les nazis est un génocide. Le génocide des Arméniens.(source:Le Robert dico en ligne). Tous les soirs, les actualités télévisuelles nous assaillent d’images illustrant  cette volonté méthodique de détruire la population palestinienne de Gaza. Peut-être François Legault ne veut-il pas voir ses images, trop préoccupé par celles montrant sa chute dans les sondages. Son refus d’appuyer la motion de Québec Solidaire prouve à l’envi le préjugé pro israélien de la CAQ. Des déclarations de la ministre Pascale Déry lors des camps pro palestiniens sur les campus universitaires (au printemps 2024) aux initiatives de cette dernière relativement aux contenus de cours aux cégep Dawson et Vanier à la volonté de Martine Biron de procéder à l’inauguration de la Délégation du Québec à Tel-Aviv malgré la crise en cours à Gaza, il est assez évident que, pour la CAQ, Israël ne saurait avoir tort et que dans la Crise à Gaza tous les torts ne peuvent être que du côté palestinien. Alors que les chefs d’États des principales démocratie occidentales (France, Royaume-Uni), à l’exception des États-Unis de Donald Trump, prennent leurs distances avec Israël, Francois Legault lui se refuse à condamner Israël.

Friday, May 23, 2025

Avantage Israël, encore

 



Seuls les naïfs et les gogos se laisseront convaincre par la condamnation par le Canada, la France et le Royaume-Uni de l’intensification des opérations militaires israéliennes dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie. Les mêmes goberont probablement sans broncher l’autre volet de la déclaration Carney-Macron-Starmer: «Nous sommes déterminés reconnaître un État palestinien en tant que contribution à la réalisation d’une solution à deux États et nous sommes prêts à travailler avec d’autres à cette fin» affirment le président français et les premiers ministres britannique et canadien dans une déclaration commune en référence notamment à la conférence prévue en juin aux NationsUnies «pour dégager consensus international autour de cet objectif». «Si Israël ne met pas fin à la nouvelle offensive militaire et ne lève pas ses restrictions sur l’aide humanitaire nous prendrons d’autres mesures concrètes en réponse» préviennent-ils sans préciser lesquelles.» «Ils menacent aussi de « menaces ciblées»si Israël ne met pas fin aux «implantations qui sont illégales et compromettent la viabilité d’un État palestinien.»(«Solution à deux États», Carney, Macron et Starmer «déterminés à reconnaître un État palestinien», Journal de Québec, 19 mai). De guerre lasse, les Palestiniens accepteront-ils ce cadeau empoisonné.

 


 

 

Cadeau empoisonné car, c’est un État-croupion que les Carney, Macron et Starmer se préparent à offrir aux Palestiniens. Un État constitué par une Bande de Gaza en ruines et une Cisjordanie truffée de colonies de peuplement juives pesant comme autant d’épées de Damoclès sur le jeune État palestinien. Au moindre incident entre colons juifs et Palestiniens, il y a fort à craindre que les colons juifs n’aillent déchirer leurs chemises à Tel-Aviv afin d’y réclamer la protection d’Israël.

 Dans l’équation proposée par les Carney, Macron et Starmer, c’est encore Israël qui part gagnant.


Thursday, May 22, 2025

Chez eux aussi

 


Pour un peu je tombais en bas de ma chaise roulante. Un organisme a priori aussi insoupçonnable que Fierté Montréal est au ban des accusés pour des «pratiques toxiques».

(Des organismes claquent la porte deFierté Montréal, La Presse, 16 mai).

«Des groupes ignorés, utilisés sous-payés […]. des pratiques empreintes de misogynie, de racisme , de sexisme, de capacitisme. Bref, une culture organisationnelle toxique et une direction qui refuse d’écouter. Trop, c’est trop» Écrivent les représentants des mécontents dans une lettre ouverte obtenue par La Presse. Ceux qui quittent le navire sont nombreux. Parmi eux: le réseau des lesbiennes du Québec(RLQ), le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de l’Ouest-de-l’Île, le Centre de solidarité lesbienne et plusieurs autres organismes de la communauté LBGTQ+, dont Helem Montréal (l’organise est dédié à l’ensemble des communautés LGGTQ+ arabophones de Montréal, NDA) ou le Sapphix Social Club. «On a parfois l’impression que l’attention n’est pas donnée aux personnes lesbiennes ou que les femmes sont instrumentalisées, pour cocher des cases sur la liste.» Cynthia Eysseric, directrice générale du RLQ […]

 


 

 

«Le conseil d’administration [de Fierté Montréal] dit faire un exercice de compétence . Pourquoi ça ne marche pas depuis trois ans en matière de gouvernance?» lance de son côté la présidente d’Helem Montréal, Samya Lemrini, qui parle aussi de «bris de contrat» et de «salaires d’artistes qui n’ont pas été respectés». Selon Mme Lemrini, les problèmes ne sont pas « irrémédiables» et pourraient se régler par le dialogue.[…] Pour la plupart des signataires, les difficultés de 2020 ne sont pas encore totalement résolues.Cette année là, le président fondateur de Fierté Montréal, Éric Pineault, a quitté j’organisme dans la foulée d’allégations d’inconduite sexuelle. Il aété accusé en 2022 d’agression sexuelle sur un jeune homme, qui le considérait comme son «mentor». Son procès n’a pas encore eu lieu. Après le départ d’Éric Pineault, Fierté Montréal dit vouloir tourner la page sur un climat de travail «déplacé», alors que d’ex-membres et bénévoles dénonçaient déjà une «loi du silence» au sein de l’organisation. Il semble bien que cette «loi du silence» ait encore de beaux jours devant elle. «En entrevue à 24 heures, Fierté Montréal assure prendre au sérieux les «graves accusations. «On a contacté le RLQ et d’autres organisations pour discuter. on veut comprendre et on veut s’améliorer» affirme son directeur général, Simon Gamache. Ce dernier s’explique toutefois mal le retrait du RLQ et des autres groupes , alors que son organisation est en train d’apporter des changements à sa structure, dit-il. Il qualifie les critiques de «violentes». « On veut en faire plus, mais si on doit se défendre parce qu’on est constamment attaqué par nos propres communautés , on n’a plus le temps ni l’énergie», soutient-il. Simon Gamache invite des groupes communautaires qu’ont claqué la porte à Fierté Montréal à une rencontre qui se tiendra la semaine prochaine pour discuter et tenter de trouver un terrain d’entente. (il y a un vieux principe en sociologie des organisations: Si vous ne pouvez, ou ne voulez, pas changer. Trouvez un bouc émissaire ou un Bonhomme sept heures pour expliquer vos problèmes NDA). Sinon Gamache, connaît et maîtrise visiblement le principe: «Il y a des mouvements de droite qui veulent qu’on arrête d’exister. Il faut absolument qu’on travaille ensemble, qu’on soit solidaires et qu’on se respecte», mentionne-il» ( Ça brasse à Fierté Montréal visée par des allégations de sexisme et de racisme, 24 heures, 16 mai)  

Moi qui croyait naïvement que le firmament LBGTQ+ ne connaissait que les arc-en ciels multicolores, je découvre maintenant non sans plaisir que des nuages noirs peuvent le traverser. Me viennent à l’esprit les paroles bien connues de la chanson Attends-moi Ti-Gars, de Félix Leclerc»: Attends moi Ti-gars, Tu vas tomber si j’suis pas là. Le plaisir de l’un C’est d’voir l’autre se casser l’cou. Mon père avait l’habitude de dire: «Ou, il y a de l’homme, il y a de l’hommerie», dirait-il aujourd’hui, «ou il y a de l’homme LBGTQ+, il y a de l’hommerie LBGTQ+».

Tuesday, May 20, 2025

Étoiles et $$$$

 



 Je me réjouis pour les restaurateurs québécois qui font leur entrée dans le guide Michelin. La couverture médiatique qui s’en est ensuivie me rappelle qu’il n’y malheureusement pas de Guide Michelin de la qualité de la couverture journalistique.


Loin de moi, l’idée de sous entendre que les étoiles décernées ne sont pas méritées. Pour certains scribouillards, ces étoiles marquaient la reconnaissance gastronomique du Québec. «La gastronomie québécoise reconnue internationale avec l’arrivée du Guide Michelin devrait propulser le tourisme gourmand dans la province ,croit la PDG de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, Geneviève Cantin». Journalisme ampoulé comme aime le pratiquer certains pisse-copies québécois: loin des cimes gastronomiques annoncées. Le Québec, aux dernières nouvelles, reste la terre de naissance de la poutine et le fast food n’y est pas en péril. À la lecture de telles lignes, il me vient le goût de céder à la tentation de demander l’ «asile culinaire» dans un modeste mais bien québécois Saint-Hubert. Les étoiles Michelin ne nous disent finalement rien sur la gastronomie québécoise. Elles saluent d’abord et avant tout, le talent et le travail individuels de rares, de trop rares, artisans passionnés. Souhaitons qu’il fasse école, tout en sachant que mes maigres ressources ne me permettront pas de fréquenter les temples ou officient ces artisans. 


Le bel enthousiasme qui entoure la réception de ces premières étoiles Michelin au Québec ne doit pas nous faire oublier que ces étoiles ne nous tombent pas des nues. Ce ne sont pas les beaux yeux des chefs cuisiniers québécois ou les effluves de la gastronomie d’ici conduisent les inspecteurs du Guide Michelin sur nos rivages: «Se voir attribuer de ses fameuses «étoiles»est un rêve que caressent la plupart des chefs, mais ce rêve ne peut devenir réalité que si un critique daigne rendre visite à leurs restaurants. Or ces visites ont un prix , du moins indirectement. Les restaurateurs ne paient pas pour la venue d’un inspecteur, pas plus qu’il ne sont au courant quand l’eux vient évaluer leur table. Les échanges ont lieu à un autre niveau, et l’entreprise française signe des ententes confidentielles avec diverses organisations en vue de la publication de son répertoire pour une région donnée. Le Guide qui paraîtra au printemps 2025 pour le Québec ne fait pas exception à la règle. Selon nos informations, six organisations, dont l’Alliance touristiques du Québec, la ville de Québec, la ville de Montréal, Destination Québec cité et Montréal centre -ville, investiront chacune 280 000$ pour mettre en valeur  et «commercialiser» le Guide au cours des trois prochaines années. Avec la cagnotte de 450 000$ investie par le gouvernement fédéral, l’addition s’élève donc à environ 2,1 millions $, en trois ans. Ces sommes servent à la promotion du guide, et ne seraient pas versées directement à l’entreprise française, précisent nos sources.» (2.1 Millions $ pour attirer le «Guide Michelin» au Québec, Journal de Québec, 30 août 2024). 2,1millions$ pour 111 établissements (9 établissements et 102 établissements recommandés) distingués par le guide Michelin. Cela met « l’étoile Michelin» à 18 918. $ pièce.

 


 

 

Ces établissements reconnus dérouleront-ils le tapis rouge pour nous, puisque compte tenu de ces contributions publiques et para publiques, car pour reprendre un vieux slogan publicitaire «Il y a un peu de nous autres là-dedans!».

Friday, May 16, 2025

Le petit oiseau

 



Changement de garde à Ottawa: changement de garde et changement de ton. «La nouvelle cheffe de la diplomatie canadienne, Anita Anand, a accusé Israël d’«agresser» les Palestiniens et averti que la patience du Canada n’est pas illimitée alors que l’État hébreu empêche l’approvisionnement en eau et en nourriture à Gaza depuis plus de deux mois. «Plus de 50 personnes sont mortes à la suite de l’agression contre les Palestiniens et les Gazaouis en Palestine», a-t-elle déclaré mercredi, aux journalistes se rendant à la première réunion du nouveau conseil des ministres de Mark Carney. Jusqu’à présent, Mark Carney a rarement commenté la situation en Palestine. Durant la campagne électorale, le chef libéral a affirmé qu’il ne reconnaîtrait pas l’État de Palestine à court terme, tout en soutenant une solution à deux États. Il a également refusé de trancher à savoir sil considère que ce qui se passeur le terrain constitue un génocide. Mme Anand, tout juste nommée mardi ministre des Affaires étrangères, s’est également insurgée du présent blocus israélien de l’aide humanitaire alors que des experts internationaux en sécurité alimentaire avertissent qu’un million de Palestiniens risquent la famine si Israël n’y pas un terme , tout comme à son offensive. «Nous ne pouvons tolérer que la nourriture continue d’être utilisée comme un outil politique.» a-t-elle déclaré.  Mme Anand reprenait alors le vocabulaire employé près de trois semaines plus tôt par le premier ministre Carney après que le Programme alimentaire mondial des Nations unies a annoncé que ses réserves de nourriture à Gaza sont épuisées en raison du blocus.»( Israël «agresse» les Palestiniens, dit Anita Anand, La Presse, 14 mai). Changement de ton apprécié, mais surtout comment ce changement de ton sera-t-il apprécié par un Anthony Housefather (député libéral de la circonscription de Mont-royal, véritable Likoudnik de service au sein du parti libéral du Canada? Comment ce changement de ton sera-t-il reçu par Julie Dabrusin (née au sein d’une famille de tradition juive, nouvelle venue au sein du Conseil des ministres. Je ne sais combien je donnerais pour assister à la première conversation entre Mme Anand et Anthony Housefather, de même je voudrais être un petit oiseau pour être témoin du premier échange entre Mmes Anand et Dabrusin à la sortie du Conseil des ministres.

 


 

Thursday, May 15, 2025

Sur les chapeaux de roue

 



Je ne me souviens d’une élection partielle démarrant sur les chapeaux de roue comme l’élection partielle dans la circonscription provinciale d’Arthabaska. 

Une élection partielle qui n’est même pas encore déclarée.Une élection partielle qui compte tenu du statut très largement majoritaire du parti au pouvoir n’aura pas d’influence sur le destin politique du Québec. 

Un départ sur les chapeaux de roue que nous devons exclusivement à la volonté d’Éric Duhaime, chef du marginal Parti conservateur du québec (PCQ), d’attirer l’attention sur sa candidature. Éric Duhaime a choisi un moyen particulièrement cheap d’attirer l’attention sur la campagne électorale qui se déroulera dans Arthabaska dans quelques mois.

Éric Duhaime a choisi de braquer les projecteurs sur ce qu’il considère comme le «passé criminel» de l’éventuel candidat qui portera les couleurs du Prati québécois dans Arthabaska. Ce candidat dont l’éventuelle candidature a été annoncé par Pierre Saint-Paul Plamondon(PSPP), est Alex Boissonneault, ex-journaliste à Radio-Canada et ex-animateur de l’Émission Première heure dans la Capitale-nationale.

L’Élection n’est pas déclenchée, mais les hostilités, elles sont bel et bien déclenchées: «Lundi, le chef du Parti conservateur du Québec, lui-même candidat, a vivement dénoncé le choix du PQ. 

Membre du groupe Germinal, Alex Boissonneault faisait partie des sept activistes arrêtés à deux jours du Sommet des Amériques Québec en 2001. Il a été reconnu coupable d’avoir comploté dans le but de commettre un méfait. 

Au moment de l’arrestation, deux membres du groupe étaient en possession de «cagoules, de bâtons de baseball, de boucliers, dela lance-pierres et de matériel militaire soit des bombes fumigènes, des masques gaz et des billes d’acier», selon ce que rapportait TVANouvelles à l’époque.

Alex Boissonneault, décrit comme le « leader du groupe» au moment du procès, a aussi reconnu avoir demandé à un agent infiltré de la GRC s’il était disposé à transporter des cocktails Molotov, ce qui n’a pas eu lieu. M. Boissoneault est un ancien élève officier du Collège royal militaire de Kingston. Il a fait depuis carrière à Radio-Canada, notamment à titre de correspondant parlementaire à québec. Depuis quelques années, il animait l’émission Première heure, dans la Capitale-nationale. […]

 


 

 

Dans un communiqué envoyé aux médias lundi soir, le chef conservateur  Éric Duhaime a vivement dénoncé sa candidature. 

En plus de rappeler son «passé criminel», il demandait si Paul St-Pierre Plamondon s’était «assuré que monsieur  Boissoneault n’est plus anticapitaliste et d’extrême-gauche. PSPP est bon pour faire la morale aux autres et attaquer l’éthique de ses adversaires, Pourquoi ce visage à deux faces quand il s’agit de son propre candidat?» écrivait le chef conservateur». Visage à deux faces. Il en faut un pour en reconnaître un autre., comme le dit une expression populaire:«Visage à deux faces, c’est exactement ce qu’est Éric Duhaime; libertarien se présentant sous la bannière conservatrice. C’est un pétard mouillé qu’Éric Duhaime a lancé dans la lice électorale d’Arthabaska. 

«Paul Saint-Pierre Plamondon a pris la défense de son candidat dans Arthabaska, l’animateur Alex Boissonneault, face aux attaques d’Éric Duhaime sur sa condamnation dans le cadre du Sommet des Amériques en 2001: «Alex Boissonneault m’a évidemment indiqué, en toute transparence, qu’il avait été arrêté à l’âge de 22 ans, en 2001. Contrairement à ce qu’affirme Éric Duhaime , il n’a jamais été condamné à la prison, mais à un suivi en collectivité et à des travaux communautaires» écrit le chef du Parti québécois dans une publication sur Facebook. Le chef péquiste ajoute avoir pris note du fait qu’il a obtenu un pardon en bonne et due forme en 2011, et qu’il a fait un travail exemplaire de journaliste depuis maintenant 18 ans» (condamné dans sa jeunesse: PSPP défend son candidat dans Arthabaska , Alex Boissonneault.(Condamné dans sa jeunesse: PSPP défend son candidat dans Arthabaska, Alex Boissonneault, Journal de Québec,13 mai)

Wednesday, May 14, 2025

Il faut sauver le soldat NPD

 



Depuis l’élection du 28 avril dernier la question se pose: malgré ses piètres résultats électoraux, le Nouveau Parti démocratique doit-il retrouver son statut de parti officiel?


Pour ma part, je suis d’avis qu’il faut sauver le soldat NPD, si le soldat NPD n’est pas sauvé, c‘est le soldat libéral qui s’installera à demeure à la tête du gouvernement à Ottawa . 

«À la suite d’une défaite historique qui a dépouillé le Nouveau Parti démocratique (NPD) à la fois de son chef et de son statut officiel à la Chambre des communes, le député montréalais Alexandre Boulerice estime que la guerre commerciale avec lesÉtats-Unis a plongé la formation de gauche dans une impasse. «On a essayé d’adapter notre discours. mais la tendance était vraiment trop forte, trop butante. L’arrivée de Trump, le départ de M. Trudeau et l’arrivée de M.Carney ont brouillé les cartes pour nous et on n’a pas su s’adapter. Je ne sais pas si on aurait pu le faire» , témoigne le député en entrevue au Devoir. la députation du NPD s’est effondrée au soir des élections fédérales, passant de 24 à 7 élus, un creux historique depuis la fondation du parti, en 1961[…] Lui-même défait dans sa circonscription  en Colombie Britannique, Jagmeet Singh a annoncé sa démission le soir même des élections. Le parti a aussi perdu son statut officiel à Ottawa, ce qui réduit le nombre d’interventions de ses députés en Chambre , en plus de le couper de financement parlementaire et de représentation dans les comités.»(On n’a pas su s’adapter», concède Alexandre Boulerice après la défaite historique du NPD, Le Devoir, 9 mai).

«Bien que de nombreux défis s’annoncent  pour la reconstruction de la formation politique, Alexandre Boulerice dit avoir bon espoir que la base d’électeurs du NPD reviendra rapidement au bercail aux prochaines élections fédérales. «Nos électeurs ne sont pas devenus des libéraux. Ce sont encore des néodémocrates, mais c’est comme s’ils avaient prêté leurvove aux libéraux vu les circonstances, parce qu’on avait besoin d’un bouclier et que M. Carney représentait ce bouclier» avance-t-il. Une partie importante de leur base s’est aussi tournée vers les conservateurs de Pierre Poilievre. Des 17 circonscriptions perdues par le NPD, ce sont les conservateurs qui en ont le plus profité, avec 10 sièges arrachés contre 7 pour les libéraux. «Les conservateurs ont déployé beaucoup d’efforts pour séduire la classe ouvrière, ciblant notamment les électeurs syndiqués lors de visites stratégiques dans plusieurs villes ouvrières tout au long de la campagne . Le chef conservateur -qui a lancé son slogan «Plus de  bottes, moins de cravates» - a multiplié les promesses pour stimuler la formation et l’emploi des travailleurs de métiers spécialisés. «Je pense que notre gros défi, en ce moment, c’est de reconnecter avec la base ouvrière, les mouvements syndicaux, les syndicats locaux, les travailleurs et travailleuses qui se sont tournés vers les conservateurs et les libéraux cette fois-ci», concède Alexandre Boulerice.» ( On n’a pas su s’adapter», concède Alexandre Boulerice après la défaite historique du NPD, Le Devoir, op. cité).

«  vendredi que son parti était en Le chef intérimaire du Nouveau Parti démocratique (NPD), Don Davies, a annoncé vendredi que son parti était en discussions préliminaires avec le gouvernement du premier ministre Mark Carney en vue d’obtenir le statut de parti officiel à la Chambre des communesLe NPD a été réduit à sept sièges lors des élections , sous le seuil de 12 sièges requis pour obtenir le statut de parti officiel à la chambre des communes. Selon M. Davies, c’est un résultat que «personne n’avait prévu».[…] les partis qui n’ont pas de statut officiel perdent des ressources financières fournies par le Parlement, peuvent poser moins de questions pendant la période des questions et n’ont pas de sièges garantis aux comités permanents. »L’un de mes principaux objectifs est de m’assurer que notre caucus dispose des ressources nécessaires pour s’acquitter de ses fonctions au Parlement, mais surtout pour défendre efficacement les intérêts des 1,2 millions de Canadiens qui ont voté pour nous», a indiqué M. Davies vendredi.

Kathleen Monk directrice des communications du NPD sous Jack Layton, a indiqué que l’obtention des ressources financières est essentielle à la pertinence du parti. «Don Davies doit s’assurer, au cours des huit, voire des six prochains mois, que les néo-démocrates ne disparaissent pas de la carte et qu’ils continuent de faire partie du processus parlementaire et de l’actualité médiatique» a analysé Mme Monk.»[…].

«M. Davies  a annoncé quelles priorités pour le Parlement comprenaient la promotion d’un plus grand nombre de logements «véritablement» abordables, l’élargissement de l’accès aux soins de santé et la création de «Bons emplois ». 

 


 

 

 

Il a convenu que le NPD devait renouer avec la classe ouvrière canadienne. Lors des élections, le parti a perdu son ancrage dans les villes industrielles et manufacturières comme Hamilton, London et Windsor.»(le NPD discute avec le gouvernement pour retrouver son statut de parti officiel, Le Devoir, 9 mai) Contrairement à Ms. Boulerice et Davies, je ne crois pas à la «nature ouvrière» du NPD. Je suis d’avis que depuis déjà quelques années, le NPD n’est pas un «parti ouvrier», mais qu’il est plutôt devenu un parti bien plus soucieux des intérêts des minorités ethniques, sexuelles et LBGTQ que de ceux de la classe ouvrière. « alors que le rouges des libéraux et le bleu des conservateurs se sont rependus [sic] sur la carte du Canada lors des élections fédérales de lundi, l’orange du Nouveau Parti démocratique s’est dissoute. Selon des experts, les travailleurs syndiqués ont joué un rôle clé dans ce virage bleu. «Ce que vous voyez, c’est le changement des travailleurs syndiqués qui étaient, dans le passé, pour le NPD ou le PLC»a dit Terri Givens, professeur de science politique l’Université de la Colombie-Britannique, en entrevue à Global News. «Ils sont frustrés des dix dernières années. Ils recherchent un candidat qui leur dira ce qu’ils veulent entendre , et c’est ce que Poilievre a fait en parlant de logement et d’immigration », a-t-il poursuivi. Selon Darrell Bricker, président de Ipsos Public Affairs , «si vous faites partie de la classe des travailleurs syndiqués, surtout si vous êtes un homme, vous ne vous sentez pas représentés par cette version du Nouveau Parti démocratique». (D’anciens électeurs du  NPD se tournent vers les conservateurs, TVA nouvelles, 3 mai) C’est pour cette raison que je suis convaincu qu’il faut «sauver le soldat NPD». Alexandre Boulerice fait erreur en considérant que les électeurs néo-démocrates ayant voté libéral le 28 avril dernier constituent un vote «prêté» aux libéraux. Il n’existe rien de tel en politique que des «votes prêtés». Il y a des vote que vous séduisez, des votes dont vous vous emparez quelquefois de haute lutte et des votes perdus. Mes Boulerice et Davies  réaliseront à leurs dépens que les électeurs issus des minorités mentionnées plus haut ne sont pas considérées comme «prêtées« par les Libéraux, mais qu’il s’agit bien d’un «vote volé». Il y a fort à parier que les stratèges du PLC réfléchissent depuis le soir du 28 avril, à la façon d’«annexer» définitivement ce vote. S’il n’y prennent garde, Ms Boulerice et Davies ne reverront jamais ce vote. Si cela devait se produire, le PLC s’assurerait le pouvoir à Ottawa pour les années à venir. Cette perspective devrait convaincre le Bloc québécois de revoir sa position actuelle qui consiste à refuser de reconnaître le statut de parti officiel au Nouveau Parti démocratique.