Saturday, September 21, 2024

Pour qui sonne le glas

 



Pour certains journalistes et chroniqueurs, la défaite du Parti libéral du Canada (PLQ) lors de l’élection partielle tenue, le 16 septembre, dans la circonscription montréalaise de Lasalle-Émard-Verdun annoncerait la fin de la carrière politique de Justin Trudeau. C’est vendre un peu vite la peau de l’ours. Pour la chroniqueuse Yasmine Abdelfadel:«Autre règle de base : que fait-on avec un chef qui devient toxique sur le plan électoral? Le caucus et les militants le larguent avant que les électeurs ne le fassent. Justin Trudeau n’a même pas le loisir d’inventer des excuses farfelues. Le premier signal d’alarme avait déjà retenti lors de la cuisante défaites libéraux à Toronto-St. Paul’s cet été.» (Justin Trudeau est devenu électoralement toxique, Journal de Montréal, 17 septembre). «Justin Trudeau et arrivé la mine basse au parlement ce matin, à Ottawa, au lendemain d’une défaite symbolique dans LaSalle-Émard-Verdun.[…] Questionné à savoir si la défaite de son parti au profit du Bloc Québécois dans ce château fort libéral remettait en question son leadership, le premier ministre a répondu qu’il n’est «jamais le fun de passer si proche et de ne pas gagner une partielle. » (Un château fort libéral tombe: Justin Trudeau la mine basse au lendemain d’une défaite significative, Journal de Montréal, 17 septembre). Je veux bien me réjouir de la «mine basse» de Justin Trudeau, mais je ne suis pas prêt à conclure à la mort politique de celui-ci. La logique qui préside au vote lors d’une élection partielle est toute autre que celle qui détermine un vote lors d’une élection générale.Le vote lors d’une élection partielle  est souvent un vote protestataire; je serais d’ailleurs curieux de voir combien de ces circonscriptions protestataires demeurent fidèles à ce vote protestataire lorsque vient une élection générale. Autre raison de croire que Justin Trudeau survivra aux élections partielles de Toronto-St. Paul’s et La Salle-Émard-Verdun, qui le remplacera. Ce n’est pas Mark Carney, parfaite illustration du technocrate affairiste et mondialiste qui semble taillé pour le poste, d’autant plus que l’homme apparaît doté du charisme d’une vieille patère. Aux Libéraux, guettés par l’amnésie, qu’il suffise de rappeler le seul nom de Michel Ignatieff, s’ils veulent revivre cette désolante expérience, Mark Carney est leur homme. Selon toute vraisemblance, le PLC ira à la prochaine bataille électorale avec Justin Trudeau comme porte étendard; le temps apparaissant de plus en plus compté pour une course au leadership.
 

 
 
Il y a un autre élément négligé par les journalistes et chroniqueurs, Justin Trudeau, n’est pas que le chef du PLC. Il est aussi en dépit de son jeune âge, un rentier de la politique canadienne; sa rente peut sembler tenir à peu de chose, mais chez les libéraux fédéraux, le seul nom de Trudeau vaut de l’or. Cette rente, c’est Justin et seulement qui en retire les intérêts. J’ai le sentiment que Justin Trudeau sera sur les rangs lors de Prochaine élection, à défaut de mieux penseront probablement ministres libéraux, qui voudra prendre l’odieux de jour les Brutus?  Ce n’est pas demain que sonnera le glas pour Justin Trudeau; qui voudra prendre la tête d’une Fronde dirigée contre lui?

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