J’avais
l’intention d’intituler ce texte «folle raide». car ce sont les
premiers mots qui me sont venus à l’esprit en prenant connaissance des
propos d’Amira Elghawaby, représentante d’Ottawa dans la lutte contre
l’islamophobie, mais à bien y penser Mme Elghawaby n’est pas folle, elle
semble plutôt vouloir appliquer un plan soigneusement pensé. Mme
Elghawaby s’est fendue d’une lettre qui fera date: «Almira Elghawaby a
écrit aux collèges et universités au pays du pays, le 30 août dernier
afin qu’ils mettent en place des mesures pour protéger les étudiants
musulmans et les manifestants palestiniens […]Dans sa lettre, la
représentante d’Ottawa fait cinq recommandations aux dirigeants
d’établissements d’enseignement supérieur.Alors que des institutions ont
priorisé les candidats issus de la diversité ces dernières années, Mme
Elghawaby propose de sélectionner des professeurs en fonction, entres
autres, de leur foi. En effet, la proposition numéro quatre suggère
d’«accroitre la représentation des professeurs musulmans, palestiniens
et arabes.» (Manifestations propalestiniennes sur les campus: Almira
Elghawaby veut plus de profs musulmans, Journal de Montréal,
13 septembre) La proposition de Mme Elghawaby a rapidement suscité des
réactions indignées à Québec: «En entrevue à LCN, la ministre
québécoise de l’enseignement supérieur, Pascale Déry, a réclamé à
nouveau le départ de Mme Elghawaby […]». «On demande, au nom du
gouvernement, sa démission. Je pense qu’elle n’a plus la légitimité de
siéger et d’occuper cette fonction-là» a-t-elle ajouté.[…] En ayant
cette fonction-là de représentante de l’État fédéral, je pense qu’on
doit créer des ponts , qu’on doit être capables sous ensemble de
minimiser les tensions et de s’assurer que le climat soit sain et
sécuritaire sur les campus. Là on ne fait qu’alimenter les tensions »
souligne Pascale Déry.» (Plus de professeurs musulmans dans les
universités: Québec réclame la démission d’Almira Elghawaby, Journal de Montréal,
13 septembre). Plus réaliste que sa collègue qui en est encore à la
«construction de ponts» et à la recherche d’un «climat sain et
sécuritaire», le ministre de la Laïcité et des relations canadiennes, de
l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Jean-François
Roberge, montre plus de lucidité lorsqu’il parle d’une «idée toxique»:
«La représentante d’Ottawa dans la lutte contre l’islamophobie, Amira
Elghawaby, propose une idée «toxique» quand elle recommande d’accroître
le nombre de professeurs musulmans sur les campus, estime le ministre
caquiste Jean-François Roberge: «C’est une très mauvaise, une très très
mauvaise idée. C’et une idée qui est toxique, d’aller discriminer les
gens en fonction de leurs croyances » a déclaré vendredi le ministre
Jean-François Roberge , en entrevue avec notre Bureau
parlementaire. »(Embauches en fonction de la religion: une idée
«toxique» dit Roberge, Journal de Montréal, 13 septembre).
Je
suis d’avis qu’il faut remercier Amira Elghabawy, ses propos ont le
mérite de nous rappeler que la seule attitude possible face à l’Islam
est la plus grande prudence, non la plus grande méfiance; aujourd’hui
plus de professeurs musulmans sur les campus, demain les prières de rue
et les cris des muezzins à toutes le heures du jour puis la sharia.
C’est aujourd’hui qu’il faut garder l’oeil ouvert, demain il sera trop
tard.
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