Saturday, September 28, 2024

Réconciliez-moi quelqu’un

 



Régulier comme un métronome, le compte de l’Hydro-Québec s’invite chaque mois dans les boîtes aux lettres des Québécois; ces derniers tirent alors leurs chéquiers de leurs poches ou se présentent au comptoir de leur institution financière pour acquitter  leur dû à leur grande société nationalisée. Les Québécois, oui, mais pas tous les Québécois, ils en est pour échapper à cette corvée mensuelle! Ainsi, «Alexis Malec n’a pas ouvert une lettre d’Hydro-Québec depuis des années. Devant nous, il déchire la dernière enveloppe reçue et découvre le «montant total dû»: 75555$. Il sourit: «Je ne suis pas inquiet, parce qu’ils ne coupent pas l’électricité.». Alexis Malec n’est pas seul dans son cas (NDA). «À Natashkuan, chaque foyer a plus de 35 000$ d’impayés en moyenne, À Chisasibi, près de la Baie-James, la moyenne est d’environ 39 000S par client résidentiel. À Matimekush-Lac John, à la frontière du Labrador: 65 000$. Selon nos sources, le total des dettes est d’environ 250 millions de dollars, dont une centaine depuis l’année 2016. À elles seules, les 15 communautés, représentent 90% de tous les impayés des communautés autochtones de la province. Les paiements en retard concernent surtout les communautés cries et innues, là ou Hydro-Québec exploite des barrages et planifie d’importants projets éoliens.» (Autochtones et Hydro-Québec: le grand malaise des factures impayées, Radio-Canada, 24 septembre). Le tout s’inscrirait dans un contexte de «réconciliation économique» avec les Premières Nations. 
Je fais parti des gogos qui se font un devoir de payer, rubis sur l’ongle, leur facture de l’Hydro-Québec. Comment serait accueilli mon éventuelle demande de «réconciliation économique» avec la grande société? Mal, probablement mal car l’honorable société n’entend visiblement pas faire d’efforts afin de récupérer ces 250 millions $ si l’on se fie aux propos de l’honorable Ian Lafrenière, ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et le Inuits du Québec. […] Québec pourrait peut-être se rembourser ces 250 millions $ en prélevant lesdites sommes sur les subventions qu’il verse à ces Premières nations et aux Innus délinquants. Ian Lafrenière se refuse à utiliser ce procédé: «Tout en reconnaissant la complexité du processus de «réconciliation économique» avec les Autochtones en raison des blessures du passé, le ministre Ian Lafrenière désapprouve néanmoins les façons de faire de certaines communautés qui expriment leur amertume envers Hyde-Québec en refusant de payer leur factures d’électricité. «on ne peut se faire justice soi-même », estime le ministre responsable des relations avec les Premières Nations et les Inuit.» (Factures d’Hydro-Québec impayée: «on ne peut se faire justice soi-même», Radio-Canada, 24 septembre). Scandalisé, mais pas surpris; ces non paiements s’inscrivent logiquement et parfaitement dans ce qu’»il faut bien appeler la logique d’ «extraterritorialité» pratiquée par les communautés autochtones du Québec à notre égard. 
Les trafics de tabac, d’armes et d’êtres humains à Akwesasne et Kanawa:khe relèvent de cette logique. 




Pour conclure, quelques questions que certains tiendront pour hautement démagogique. Combien d’écoles climatisées pour 250 millions de $? Combien de classes de francisation pour 250 millions de $? Combien de places en CPE pour le même 250 millions de $?
Et ce sont ces mêmes Autochtones qui rêvent de devenir actionnaires d’Hydro-Québec.

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