Régulier
comme un métronome, le compte de l’Hydro-Québec s’invite chaque mois
dans les boîtes aux lettres des Québécois; ces derniers tirent alors
leurs chéquiers de leurs poches ou se présentent au comptoir de leur
institution financière pour acquitter leur dû à leur grande société
nationalisée. Les Québécois, oui, mais pas tous les Québécois, ils en
est pour échapper à cette corvée mensuelle! Ainsi, «Alexis Malec n’a pas
ouvert une lettre d’Hydro-Québec depuis des années. Devant nous, il
déchire la dernière enveloppe reçue et découvre le «montant total dû»:
75555$. Il sourit: «Je ne suis pas inquiet, parce qu’ils ne coupent pas
l’électricité.». Alexis Malec n’est pas seul dans son cas (NDA). «À
Natashkuan, chaque foyer a plus de 35 000$ d’impayés en moyenne, À
Chisasibi, près de la Baie-James, la moyenne est d’environ 39 000S par
client résidentiel. À Matimekush-Lac John, à la frontière du Labrador:
65 000$. Selon nos sources, le total des dettes est d’environ 250
millions de dollars, dont une centaine depuis l’année 2016. À elles
seules, les 15 communautés, représentent 90% de tous les impayés des
communautés autochtones de la province. Les paiements en retard
concernent surtout les communautés cries et innues, là ou Hydro-Québec
exploite des barrages et planifie d’importants projets éoliens.»
(Autochtones et Hydro-Québec: le grand malaise des factures impayées, Radio-Canada, 24 septembre). Le tout s’inscrirait dans un contexte de «réconciliation économique» avec les Premières Nations.
Je
fais parti des gogos qui se font un devoir de payer, rubis sur l’ongle,
leur facture de l’Hydro-Québec. Comment serait accueilli mon éventuelle
demande de «réconciliation économique» avec la grande société? Mal,
probablement mal car l’honorable société n’entend visiblement pas faire
d’efforts afin de récupérer ces 250 millions $ si l’on se fie aux propos
de l’honorable Ian Lafrenière, ministre responsable des Relations avec
les Premières Nations et le Inuits du Québec. […] Québec pourrait
peut-être se rembourser ces 250 millions $ en prélevant lesdites sommes
sur les subventions qu’il verse à ces Premières nations et aux Innus
délinquants. Ian Lafrenière se refuse à utiliser ce procédé: «Tout en
reconnaissant la complexité du processus de «réconciliation économique»
avec les Autochtones en raison des blessures du passé, le ministre Ian
Lafrenière désapprouve néanmoins les façons de faire de certaines
communautés qui expriment leur amertume envers Hyde-Québec en refusant
de payer leur factures d’électricité. «on ne peut se faire justice
soi-même », estime le ministre responsable des relations avec les
Premières Nations et les Inuit.» (Factures d’Hydro-Québec impayée: «on
ne peut se faire justice soi-même», Radio-Canada, 24
septembre). Scandalisé, mais pas surpris; ces non paiements s’inscrivent
logiquement et parfaitement dans ce qu’»il faut bien appeler la logique
d’ «extraterritorialité» pratiquée par les communautés autochtones du
Québec à notre égard.
Les trafics de tabac, d’armes et d’êtres humains à Akwesasne et Kanawa:khe relèvent de cette logique.
Pour
conclure, quelques questions que certains tiendront pour hautement
démagogique. Combien d’écoles climatisées pour 250 millions de $?
Combien de classes de francisation pour 250 millions de $? Combien de
places en CPE pour le même 250 millions de $?
Et ce sont ces mêmes Autochtones qui rêvent de devenir actionnaires d’Hydro-Québec.
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