La
commission de la Relève de la Coalition avenir Québec (CAQ), en clair,
les jeunes de la CAQ souhaitent le retour de la discipline à l’École:
«il est nécessaire de ramener une «culture du civisme» dans les écoles
du Québec estiment les membres de la Commission de la relève de la
Coalition avenir Québec (CAQ). «Ceux qui enfreignent les règles,
perturbent la classe ou intimident leurs camarades doivent être
recadrés», peut-on lire dans le cahier remis aux participants du congrès
de la relève caquiste, prévu le 7 septembre prochain.» (Les jeunes
caquistes prônent le retour de la discipline dans les écoles, Radio-Canada,
29 août).Quelle forme devrait prendre cette «culture du civisme» pour
les jeunes caquistes? «Cela passe d’abord par le retour d’un sens du
décorum. C’est pourquoi nous proposons de généraliser le port de
l’uniforme au secondaire, de refaire du vouvoiement la norme dès le 3e
cycle du primaire et d’impliquer les tâches de leur école.»(Vouvoiement
et uniforme à l’école: lettre ouverte des jeunes caquistes pour le
retour du civisme en classe, Journal de Montréal, 29
août). Éducateurs, parents et élèves ne peuvent que souhaiter des salles
de classe paisibles et dans lesquels règnent un climat propice à
l’apprentissage. Personne ne peut-être contre la vertu. Mais de quelle
vertu s’agit-il? Avec ses uniformes et son vouvoiement, la vertu des
jeunes caquistes apparaît bien superficielle; s’arrêtant à des
manifestations extérieures de la discipline; la discipline pour être
durable; doit être plus que cela; plus que quelques manifestations
finalement plutôt cosmétiques. Elle doit venir de l’intérieur, de
l’adhésion de l’être à des valeurs qui vont bien au-delà d’un uniforme.
Cette discipline doit durer bien a-delà des limites d’une cour de
récréation; bien comprise cette discipline sera l’armature d’une vie.
Mon père qui avait été enseignant avant la Révolution tranquille avait
l’habitude de nous répéter voulant que le civisme se «soit une foule de
petites choses». Je voudrais lui faire écho en pensant que la discipline
est aussi une «foule de petites choses». Une foule de petits refus de
la facilité, des raccourcis moraux que la vie place sur notre route
comme autant de tentations. Le rôle fondamental de l’école est
d’instruire, l’éducation relève de la famille. Le «retour au civisme»
préconisé par la Commission de la Relève de la CAQ semble appartenir
plus aux tâches relevant de la famille; c’est à cette dernière que
revient l’exigeante responsabilité de d’inculquer aux enfants les
premières notions de savoir vivre, de politesse à l’égard des pairs, des
parents, des professeurs et des ainés.
C’est de la maison et de la
famille que doit partir l’idée même du vouvoiement, elle doit être
acquise avant l’entrée de l’enfant en 1ère année. Les jeunes caquistes
semblent conscients que leurs propositions ne peuvent se matérialiser
sans la collaboration des parents. «Malgré tout, des comportement
répréhensibles demeurent trop souvent impunis, notamment en raison de la
désolidarisation des parents qui prennent systématiquement la défense
de leurs enfants, même lorsqu’il est dans le tort. Les écoles doivent
donc avoir les pouvoirs nécessaires pour imposer les sanctions
appropriées. Les parents demeurent responsables des actions de leurs
enfants, c’est pour cette raison que nous suggérons que les parents
d’élèves coupables de violence et d’intimidation soient tenus de les
accompagner à une formation obligatoire pour changer leur comportement
et réparer leurs actions. Si l’instruction est l’affaire de l’école,
l’éducation demeure celle des parents.» (Vouvoiement et uniforme à
l’école: lettre ouverte des jeunes caquistes pour le retour du civisme
en, Journal de Montréal, 29 août). Enfin, si les jeunes
caquistes veulent être logiques et conséquents; pourquoi ne
proposent-ils pas le l’uniforme et le vouvoiement dès le CPE? Pourquoi
perdre un temps précieux?
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