L’Allemagne
a fini par acquiescer, elle donne son aval à la Pologne pour que
celle-ci livre des chars Léopard à l’Ukraine. «La Pologne, prête à
envoyer 14 Leopard à Kyiv , est en discussion avec une quinzaine d’États
à ce sujet, de nombreuses armées européennes possédant de tels blindés,
susceptibles d’avoir un impact significatif pour les Ukrainiens face au
rouleau compresseur des troupes russes.[…] nous avons besoin[…] de
plusieurs centaines de chars, a martelée chef de cabinet de la
présidence ukrainienne Andriï Ierma, à un moment ou les Russes sont à
l’offensive, dans l’Est de l’Ukraine en particulier»,(La Pologne prête à
se passer de l’aval de Berlin pour livrer des chars, La Presse, 23 janvier). Le monde s’est habitué aux demandes ukrainiennes, des demandes qui ne sont pas des demandes, mais des exigences.
Les
chars germano-polonais ne viennent pas seuls: «Dans ce contexte,
L’Union européenne a annoncé qu’elle accordait 500 millions d’euros
supplémentaires pour fournir des armements à Kyiv et allouait 45
millions d’euros pour la formation des militaires ukrainiens sur le
territoire de l’UE. Signe des tensions croissantes avec Moscou, deux des
trois pays baltes, l’Estonie et la Lettonie, ont chacune annoncé dans
la journée leur décision d’expulser l’ambassadeur de Russie, emboitant
le pas à la Lituanie qui avait fait de même l’année dernière.» Les
ambassadeurs russes sont persona non grata dans les
trois pays baltes, les dirigeants Baltes disposent-ils d’informations
les amenant à craindre une «opération militaire spéciale»destinée à
dénazifier les pays baltes.
Retour
à l’Ukraine :«Le Canada est plus que jamais disposé à envoyer des chars
Leopard de fabrication allemande à l’Ukraine , comme le réclame Kyiv.
Mais avant de confirmer ses intentions, le gouvernement Trudeau tente de
rallier le plus grand nombre d’alliés à cette démarche qui pourrait
marquer une nouvelle escalade de la guerre que mène la Russie en
Ukraine. Cette initiative canadienne risquée conduire à une situation
paradoxale, situation dont Mélanie Joly est consciente: «Mais la
ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a clairement fait savoir
à quelle enseigne elle logeait. Elle fait partie des faucons à la table
du Cabinet: «Pour arriver à une paix durable, il faut continuer à armer
l’Ukraine. C’est un peu le paradoxe dans lequel on est, mais c’est
vraiment l’approche que l’on prend et que nos alliés prennent également»
a insisté la chef de la diplomatie canadienne en mêlée de presse,
lundi[…]» (Le Canada caresse l’idée d’envoyer des Leopard, La Presse,
23 janvier).Si les démarches canadiennes échouent et que les char
Leopard ne peuvent être mis à la disposition des Ukrainiens, il est bon
de savoir que la France songe à mettre des chars Leclerc à la
disposition des Ukrainiens, les Britanniques pour leur part tiennent des
chars Challenger 2 à la disposition de l’armée ukrainienne, les
Américains envisagent maintenant l’envoi de chars Abrams. Les Ukrainiens
pourraient ainsi à terme disposer du nec plus ultra des arsenaux occidentaux.
Pour
paradoxale qu’elle soit, la position canadienne apparaît pourtant comme
la seule logique. L’arrivée des Léopard risque fort de faire durer la
guerre et les souffrances de la population ukrainienne. Mélanie Joly a
pourtant raison, il faut continuer à armer l’Ukraine. Il faut
transformer l’Ukraine en Festung Ukraine (Forteresse
Ukraine) et ne pas lui ménager Stingers, chars Leopard et missiles de
croisière. C’est à ce prix que la Russie comprendra que l’«opération
militaire spéciale» en Ukraine doit être la première et la dernière
opération de ce type. Afin d’assurer la sécurité de l’Ukraine, il faut
aussi prévoir l’entrée de cette dernière dans l’OTAN. J’ai cru avant
l’agression russe que la solution à la sécurité ukrainienne pouvait
résider dans la démilitarisation ukrainienne et une neutralité garantie
par traités et une forte, très forte, défense nationale. Cette solution
n’est plus possible.
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