Il
n’est probablement pas exagéré de penser que la majorité de nos
contemporains ont connu et vécu la majorité de leur vie dans un Québec
«pré diversité».
De
même, il n’est probablement pas exagéré de penser que le Québec
«profond» (i.e.:Hors-Montréal) est lui aussi «pré-diversité».
Les
politiques du gouvernement canadien font en sorte que les Québécois
devront s’habituer à l’idée de cette diversité et développer des
réflexes «inclusifs».
Afin
de s’assurer une transition harmonieuse, quoi de mieux que d’avoir
recours, pour parler «soviétique»à quelques «héros positifs»? Nos
dirigeants, avec la complicité de la gent journalistique, ont
visiblement opté pour ce recours à des «héros positifs» afin de vaincre
les réticences des récalcitrants qui hésiteraient à céder à la beauté et
aux charmes de la «diversité». Le choix de ces héros peut s’avérer
délicat, il faut pas que ces héros ne deviennent eux-mêmes par leur
comportements des distractions ou des sujets irritants attirant
l’attention sur un aspect discutable de la «diversité». Les héros à
défaut de susciter l’unanimité devront, à tout le moins, être
rassembleurs. Il ne faut pas chercher longtemps un thème rassembleur
idéal dans les sociétés occidentales de 2023. Le sport apparaît comme ce
thème rassembleur idéal. La récente Coupe du monde le prouve, Aux
États-Unis, l’émotion autour du malaise cardiaque de Damar Hamlin, demi
de sureté des Bills de Buffalo le démontre aussi. Le sport gomme les divisions politiques et sociales.
Cette
constatation posée, comment peut-elle trouver application au Québec. Il
ne faut pas être grand clerc pour identifier certains héros positifs
que nous a proposé la gent journalistique au cours des dernières
années. Trônant actuellement au sommet de ce palmarès; Les Félix Auger-
Alliassime et Leylah Fernandez peuvent sans peine endosser la défroque
de héros positifs. L’une et l’autre présentant de surcroit l’avantage
d’être eux-mêmes issus de la diversité.
Le
tennis demeurant un sport élitiste, il faut donc proposer aux Québécois
des héros exerçant leur art dans une discipline moins élitiste. Appelé à
jouer ce rôle de héros; Benedict Mathurin, originaire de
l’arrondissement de Montréal Nord, basketballeur pour les Pacers de l’Indiana de la National Basketball Association. Lui aussi, comme Félix Auger-Alliassime et Leylah Fernandez, issu de la diversité.
Ne
manque à cet écumage du milieu sportif qu’un hockeyeur issu de la
diversité quelque chose comme un P.K Subhan francophone. L’homme existe
pourtant, il s’appelle Anthony Duclair, mais porte pour l’heure les
couleurs des Panthers de la Floride.
La
recherche de héros positifs n’est pas l’apanage du seul sport. La
contagion a aussi gagné le milieu «artistique», comment interpréter
autrement l’accession du chanteur, d’origine rwandaise, Corneille au
titre de juge de la populaire émission La voix sur les
ondes du réseau TVA. Nous n’avons plus , à moins de vouloir être
mauvaise foi et de tenir à nos racines, aucune raison de ne pas goûter
les charmes de la diversité.
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