L’incident
Sandro Grande, entraîneur chef de l’équipe de réserve du FC Montréal
embauché par le FC Montréal puis congédié séance tenante lorsqu’il a été
découvert qu’il avait écrit sur les réseaux sociaux suite à l‘attentat
de 2012 contre Pauline Marois, Grande écrivait alors: "que la seule
erreur que le tireur a commise la nuit dernière, c’est de rater sa
cible! Marois! La prochaine fois mon gars! j’espère."
Cet
incident nous rappelle que les organisations sportives professionnelles
sont des «corps étrangers» vivant sur le corps des villes qui les
accueillent. Le terme parasite est probablement celui qui convient le
mieux; il importe peu que le FC Montréal soit une entreprise propriété
de Saputo, une entreprise montréalaise ayant pignon sur rue dans la
métropole depuis 1954. La nomination de Grande, montre que Joey Saputo,
tout Montréalais qu’il soit, donne l’impression de vivre en marge du
Montréal francophone et d’en ignorer l’histoire.
Le
FC Montréal n’est pas une exception, l’organisation du Canadien de
Montréal, la plus vieille des organisations sportives professionnelles
montréalaises ne se conduit pas nécessairement différemment. La plus
vieille et, devrions-nous dire, la plus enracinée dans l’histoire du
Québec (l’émeute du Forum en 1955 suite à la suspension de Maurice
Richard annoncerait, selon certains historiens. le Révolution
tranquille). Cette vieille organisation dont l’histoire se confond,
depuis 1909, avec celle de la ville de Montréal a tout de même jugé bon
de se donner un capitaine unilingue anglophone en la personne de Nick
Suzuki. Afin de faire gober cette réalité aux amateurs; les
organisations sportives professionnelles peuvent compter toujours
compter sur des «Canadiens français de service», Daniel Gervais, au FC
Montréal est l’un de ces «Canadiens français de service», chez le
Canadien, ce rôle est, à l’heure actuelle, dévolu aux Martin
Saint-Louis, Vincent Lecavalier et toute la petite mafia journalistique
gravitant autour de la Sainte Flanelle et s’agitant quotidiennement à
TVA Sports et au Réseau des sports (RDS) joue le même rôle pour le
Canadien. Pour les Expos, il faut se souvenir que dans les dernières
années des Expos à Montréal nous aurons vu le tandem Brochu- Ménard
endosser les défroques des «Canadiens français de service» en se
démenant beaucoup pour obtenir la construction d’un nouveau stade de
baseball au centre ville de Montréal; Leurs maîtres jugeant peut-être
que le Stade olympique dans l’Est se trouvait en territoire trop «frog».
Les
Alouettes de Montréal en dépit de leur nom francophone sont encore
aujourd’hui la propriété d’un groupe financier dont le siège social est
situé à New York.
Les
Expos dont un éventuel retour excite beaucoup Denis Coderre et lui
donne l’occasion de se frotter à Stephen Bronfman, fils du propriétaire
des Expos première mouture, Charles Bronfman. Un propriétaire qui ne se
reculait pas devant une occasion pour déverser son fiel sur les
souverainistes; en 1976, il qualifiait les séparatistes d’anti sémites.
Une organisation faisant largement appel tout au long de son existence à
des Américains comme John McHale à titre de directeur-gérant de
l’équipe) et Gene Mauch (entraîneur chef). Bronfman jugeant qu’aucun
francophone n’était en mesure d’occuper ces fonctions.
Seule
organisation sportive professionnelle méritant d’échapper à ce
qualificatif de «corps étranger» au Québec, les regrettés, Nordiques de
Québec, propriété de Marius Fortier, menée par Maurice Filion et dirigée
par Michel Bergeron. Cette originalité explique peut-être en partie, le
fait que la ville de Québec, malgré ses efforts (la construction du
centre Vidéotron, l’implication du Gouvernement du Québec) n’est pas
prête de revoir les Nordiques. Merci Monsieur Bettman.
No comments:
Post a Comment